Derrière chaque dictateur se cache une femme ! Ce postulat, Diane Ducret l'avait très bien expliqué dans son documentaire historique en deux tomes "Femmes de dictateurs" paru chez Perrin en 2011 et 2012.
Elles s'appelaient Clara, Eva, Nadejda, Elena... Elles étaient les femmes, compagnes, maîtresses de Mussolini, Hitler, Staline, Ceausescu, elles les ont accompagnés voire même guidés dans leur folie meurtrière et les ont, pour la plupart, accompagnés dans la mort.
Comment ces femmes ont-elles pu en arriver à de telles extrémités, en cautionnant de manière indéfectible les actes de leur alter ego ?
"Le journal de Clara" de Pauline Cherici (dessins) et Clément Xavier (scenario) retrace en 400 pages le destin de cette très jeune femme qui n'a que 20 ans quand elle rencontre Benito Mussolini, qui lui a presque trente ans de plus qu'elle. Déjà marié à Rachele, dont il ne se séparera jamais et entouré de nombreuses maîtresses, le Duce attendra quatre ans avant de débuter sa relation avec Clara, qui relatera cette relation, basée sur des relations SM entre autres, dans ses carnets.
Clara Petacci est née en 1912 dans une famille de la grande bourgeoisie romaine, son père est médecin au Vatican et elle bénéficie d'une éducation digne d’une jeune fille de bonne famille. Douée en dessin, c'est par ce biais qu'elle proposera à Mussolini, rencontré par hasard mais qu’elle poursuivra de ses assiduités, de faire son portrait. C’est ainsi qu'ils commenceront à se voir, le dictateur faisant même installer une ligne téléphonique dans la chambre de la jeune femme pour pouvoir la joindre selon son bon vouloir.
Mariée à un pilote d'avion qui participera à la campagne d'Éthiopie, la relation entre le Duce et Clara fera scandale car contraire aux mœurs en vigueur à cette époque en Italie.
Malgré une destitution en 1943, puis une fuite vers la Suisse en 1945, Clara Petacci n’abandonnera jamais son amant.
Très intéressant album en raison du contexte historique et des arcanes du pouvoir présentées, et cela d’autant plus que les carnets secrets de la jeune femme n’ont été rendus publiques qu’en 2009.
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