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Le narrateur, musicien et étudiant en philosophie sans plus de succès dans l'un ou l'autre de ces domaines, vit aux crochets de sa compagne Carine, juriste, dans un studio à Montrouge. Au fil du temps, la cohabitation devient difficile et le couple prend la décision de rechercher un appartement plus spacieux.
Leur dossier pêchant par l'absence de revenus du narrateur, leur rêve de vivre dans le Marais ou face au Luxembourg, va se transformer en un déménagement à Saint-Denis.
La narration alterne les chapitres décrivant la vie dyonisienne, passant par un chapitre entier comparant les pigeons de Saint-Denis à ceux du Luxembourg, et ceux consacrés à la recherche de l'appartement.
Je connais très bien la Seine Saint Denis pour y avoir vécu pendant dix ans et y avoir encore la plus grande partie de ma famille qui y vit elle-même depuis plusieurs générations.
Sous la plume de Paul Besson, je n'ai retrouvé que des clichés bien-pensants qui m'ont mise mal à l'aise. de la générosité de l'épicier à la virtuosité du coiffeur en passant par les clochards poétiques.
Petit bourgeois désoeuvré qui s'encanaille en franchissant le périphérique. Quelle aventure!
A lire en prenant un café au Flore.
Paul, le narrateur, musicien, comédien et étudiant en philosophie, sans beaucoup de succès, vit avec Carine, mais surtout grâce à ses revenus de juriste.
Ce couple cohabite dans un minuscule studio de Montrouge, où le confort spartiate, et les brûluresde la tuyauterie de la douche, les poussent à rechercher un appartement plus grand. Paul a grandi dans les beaux quartiers, alors il aspire à retrouver ses habitudes de bobo parisien… Commence alors le parcours du combattant et après plusieurs mois de recherches, où le couple comprend que leurs revenus, ne leur permettront même pas une studette sur Paris, ils se retrouvent à Saint-Denis… .
Avec Paris-Saint-Denis, Paul Besson dépeint son arrivée dans une ville bien mal connue, décriée, avec une diversité ethnique importante.
Paul au gré de ses rencontres va étudier les habitants, on a parfois l’impression qu’il joue à l’anthropologue et porte un regard bienveillant sur une partie de la population qui est souvent montrée du doigt. Les chapitres s’alternent entre ses descriptions sur sa recherche d’appartement, sa comparaison entre Paris et Saint-Denis. Avec un constat bien réel sur la paupérisation de la population et le poids du loyer dans les charges du foyer. Enfin, je dirais qu’ici la charge repose quasiment sur la compagne de Paul, qui se laisse vivre… Il fume, boit, erre dans les rues de Saint-Denis… J’ai souvent pensé au bobo parisien qui vient s’encanailler en Seine-Saint-Denis… Je dois dire, que même si l’auteur a cherché à montrer la générosité des dionysiens, il le fait avec beaucoup trop de clichés…
Connaissant très bien cette ville, je ne suis pas certaine que si Paul avait été une femme, cela aurait donné le même rendu. Les descriptions et les rues où il nous entraîne sont bien faites, mais ne sont que le reflet de ce que lui, en tant qu’homme, a ressenti.
En tant, que femme, mon avis est bien différent ! Je n’ai jamais pu arpenter les rues, sans sentir les regards des hommes, sans vivre ce que l’on appel, le harcèlement de rue, avec les sifflements, les commentaires sexistes, les interpellations…
De plus, j’ai trouvé que certains passages sonnaient faux et étaient bourrés de clichés ! Ah la satanée générosité de l’épicier, qui ne le connait pas et lui dit qu’il pourra lui ramener la monnaie manquante, plus tard… Où la virtuosité du coiffeur, qui manie les ciseaux depuis son plus jeune âge et le fait comme un chef d’orchestre… Et les fameux dealers qui sont tellement gentils et bienveillants avec lui, puisqu’ils lui recommandent de ne pas commencer cette merde…
Paul, le bourgeois de père en fils, va finir par adopter cette nouvelle vie » je suis devenu libre, Saint-Denis est devenu ma ville ». J’espère en tout cas qu’il aura ouvert les yeux sur certains aspects de cette ville. Pour avoir un regard humain, il ne faut rien oblitérer, le bon comme le mauvais. Oui, il y a de l’humanité dans cette ville, qui serait la plus dangereuse de France, il y a des hommes et des femmes qui essaient de s’en sortir et de vivre, dans une pauvreté bien réelle. L’insalubrité n’a fait que creuser le faussé que les politiques ont laissé se construire. Le centre-ville a été « oublié » au profit du stade de France et au détriment d’une population qui n’a fait que tenter de survivre. Comment demander à une population de faire du beau sur du dégueulasse… Car certaines rues sont totalement à l’abandon…
Même si je ne suis pas d’accord avec la direction prise par l’auteur, je ne peux que louer son désir de montrer une ville avec des personnages bienveillants. Il a voulu casser l’image sulfureuse de Saint-Denis… En lui donnant une image de douceur… Mais le monde des bisousnours n’existe pas…
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