Écrivain français, conteur, nouvelliste et romancier, « Parola », du fait de sa formation de sociologue, a pris le parti d’étudier le parcours d’une femme dans les Balkans pendant la période de partition de la Yougoslavie, des années 1980. Une situation cruelle pour la plupart des habitants, car...
Voir plus
Écrivain français, conteur, nouvelliste et romancier, « Parola », du fait de sa formation de sociologue, a pris le parti d’étudier le parcours d’une femme dans les Balkans pendant la période de partition de la Yougoslavie, des années 1980. Une situation cruelle pour la plupart des habitants, car la justice et l’égalité ont tendance à refouler dans l’inconscient individuel, et ne font donc plus référence à la morale collective.
Pour commencer, Ivana, jeune femme subira le triste sort d’être enlevée, et de voir massacrer sans discernement sa famille et son futur époux. Plus de repères : plus de famille, plus de village, plus de maison. Des miliciens aveuglés par une haine féroce, avec une absence totale de pitié ; des hommes blasés habitués aux exactions de la guerre.
Elle trouvera un semblant de paix et de joie intérieure par son sauvetage d’un officier de l’armée régulière, Goran. Un homme qui réussira à rétablir une confiance et oblitérer ses angoisses et les images qui la nuit concentrent les horreurs vécues. Et qui considère que nul n’a le droit de s’arroger le droit d’asservir autrui, et demeurera fidèle à ses valeurs. Un moment de répit, de bonheur, cependant l’adversité guette...Goran disparaît.
Puis pour cette jeune femme, le sablier du temps s’écoule lentement, Elle traverse prostrée alors un long tunnel de solitude, de questionnements, et satisfait uniquement ses besoins primaires, pendant plusieurs années. Quand un homme de passage, Pavel, lui redonnera le goût de vivre. Mais, je m’arrête là !
Mais les anges et les démons ne vont pas la quitter de sitôt !
Un chapitre soulève un sujet su la dangerosité de l’abus de l’enfance, en l’occurrence d’un curé, qui lui-même aurait subi ces violences. Un mal sociétal difficile à éradiquer, mais qui abîment des êtres fragiles et détruisent leur innocence.
« Le chant des brisures » possède un style narratif, peu de dialogues, mais un immense chant de réflexions sur des sujets peu ou prou d’actualité. Pas d’apitoiement, mais plutôt une forme de réaction de la femme face à l’adversité omniprésente dans nos civilisations patriarcales et machistes. Sensibilité, qui mêle des bouts de vie d’une femme qui plie mais qui regarde avec volonté l’avenir sans résignation. Un livre poème.