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Dans une station balnéaire étriquée perdue quelque part sur la côte de la Patagonie argentine, se déroule un congrès international sur la traduction.
Dans ce lieu désolé du bout du monde, des cadavres de phoques se décomposent sur la plage, le temps est à la pluie ou à la brume, l’hôtel où sont logés les participants est à moitié en ruine, à moitié en cours de rénovation. Comme si cela ne suffisait pas à rendre le séjour sinistre, voilà que deux des congressistes meurent à quelques jours d’intervalle dans des circonstances suspectes, puis qu’un troisième est retrouvé sur la plage en état de choc.
Le narrateur mène l’enquête, où il sera question de langues hermétiques, et des anciennes relations d’amour/amitié qu’il a entretenues avec deux des participants au congrès (mais pas ceux qui sont morts).
N’attendez pas de ce roman un suspense trépidant. Dans cette sorte de huis-clos brumeux, l’atmosphère est feutrée, mystérieuse, confuse, à un cheveu du fantastique. La réflexion sur la traduction et l’interprétation est intéressante et profonde, l’ambiance grise est bien rendue, l’écriture fluide, mais la fin m’a paru abrupte et laisse une impression d’inaboutissement. Peut-être me faudrait-il une deuxième lecture pour mieux cerner les métaphores et les subtilités d’interprétation.
Écrire est à la portée de tout le monde, mais raconter une histoire qui entraîne son lecteur bien loin de ce que l'on aurait pu imaginer au départ et dans un style enchanteur, requiert du talent, voire un don de magicien...
Avec La soif primordiale, Pablo de Santis nous plonge dans un monde peuplé de curiosités que nous avons bien du mal à quitter.
Santiago, un jeune homme tout à fait banal, est à un âge difficile ; celui où l'on se responsabilise et où l'on se lance dans la vie active. Ne disposant que de très peu de choix, il devient réparateur de machines à écrire. Jusque-là, rien d'extraordinaire, vous en conviendrez, mais ce n'est que le début d'une longue série de hasards qui le mèneront vers un destin funeste et qui tient son lecteur en haleine jusqu'à la dernière ligne.
Son embauche au journal Últimas Noticias, comme responsable de l'équipement, est le premier maillon d'une chaîne sans fin. C'est une occasion unique de découvrir le métier de journaliste certes, mais également celui de chroniqueur qui, grâce à un début d'amitié avec le rédacteur des mots croisés, va lui permettre plus tard de s'occuper de la partie ésotérique, un domaine qui le laisse sceptique, mais qui le conduira à une véritable chasse aux sorcières... ou plutôt aux antiquaires !
Un antiquaire est très difficile à attraper car ils sont protégés et anonymes. Ils vivent parmi nous sans que nous le sachions, abusent parfois de leur pouvoir ou restent respectables, mais pas un jour ne passe sans qu'ils ressentent cette soif qui les tiraille et qui les pousse à fauter. Le jeune Santiago en fera d'ailleurs l'expérience et finira par se laisser tenter malgré tout le danger que cela implique.
Avec le temps, la sagesse arrive et les aventures se font de plus en plus rares, mais vivre caché indique forcément que quelqu'un vous cherche et quand il vous trouve, tout bascule. Santiago, notre jeune réparateur devenu chroniqueur puis antiquaire, ne disposera plus que d'un moment pour raconter son histoire avant que ses démons le pourchassent de nouveau.
Pablo de Santis signe ici son sixième roman chez Métailié, un livre passionnant qui nous emmène dans les rues obscures de Buenos Aires et plus précisément dans une vieille librairie d'occasion où des ouvrages plus poussiéreux les uns que les autres renferment des trésors.
Un jeune homme, fils de cordonnier, rêvant de devenir détective, mêne une enquête qui l'entraine dans les zones d'ombre de la ville de Paris, où se terrent sectes ésotériques et autres ennemis du progrès. Ce pitch sert de fil rouge car en fait ce roman est une succession de petites enigmes racontées comme une initiation.
Malgré un thème tentant, je ne réussis à m'accrocher à rien de tangible dans cette histoire. Et pourtant j'ai essayé, mais je ne comprends pas tout. Trop ésotérique, pas assez prosaïque pour un garçon matérialiste comme moi. Je ne mets pas du tout en cause les qualités évidentes du bouquin, et je comprends que certains ont pu adorer. Simplement, la rencontre ne se fait pas entre lui et moi. Nous nous séparons donc à l'amiable, par consentement mutuel et néanmoins unilatéral (je me demande si ce n'est pas un peu incompatible comme notion ?) !
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