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Olivier Guez

Olivier Guez

Olivier Guez est journaliste (Frankfurter Allgemeine Zeitung, Le Monde, New York Times...).Il est l’auteur de L’Impossible retour, une histoire des juifs en Allemagne depuis 1945 (Flammarion), Éloge de l’esquive (Grasset) et Les Révolutions de Jacques Koskas (Belfond).
Il a reçu en 2016 le prix a...

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Olivier Guez est journaliste (Frankfurter Allgemeine Zeitung, Le Monde, New York Times...).Il est l’auteur de L’Impossible retour, une histoire des juifs en Allemagne depuis 1945 (Flammarion), Éloge de l’esquive (Grasset) et Les Révolutions de Jacques Koskas (Belfond).
Il a reçu en 2016 le prix allemand du meilleur scénario pour le film Fritz Bauer, un héros allemand.
 

Articles en lien avec Olivier Guez (5)

Avis sur cet auteur (71)

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    Couverture du livre « La disparition de Josef Mengele » de Olivier Guez aux éditions Grasset

    voyages au fil des pages sur La disparition de Josef Mengele de Olivier Guez

    En 1949, Josef Mengele se réfugie à Buenos Aires. Avec l’aide d’anciens nazis en fuite comme lui, et celle, financière, de sa famille (de riches industriels allemands), l’ancien médecin tortionnaire du camp d’Auschwitz espère ainsi se cacher et échapper aux chasseurs de criminels de guerre.

    A...
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    En 1949, Josef Mengele se réfugie à Buenos Aires. Avec l’aide d’anciens nazis en fuite comme lui, et celle, financière, de sa famille (de riches industriels allemands), l’ancien médecin tortionnaire du camp d’Auschwitz espère ainsi se cacher et échapper aux chasseurs de criminels de guerre.

    A l’époque, l’Argentine de Juan Perón est l’asile rêvé des fascistes. Perón espère tirer profit de la Guerre Froide et de l’opposition des blocs Est-Ouest pour transformer son pays en super-puissance. Il veut pour cela se servir des compétences des déchus (déchets) de la Deuxième Guerre, de ceux qui sortent des « poubelles de l’Europe », des esprits si brillants de feu le Troisième Reich.

    Mais le rêve de Perón tourne court, le régime change et les nazis perdent leur protection. Mengele doit s’enfuir au Paraguay puis au Brésil, où il mourra en 1979, sans avoir été arrêté ni jugé pour ses crimes.

    Trente ans d’impunité qui s’expliquent par les contingences et les priorités de la real politik, qui ont fait que l’étau de la traque s’est tour à tour resserré et desserré autour de Mengele sans jamais l’étrangler.

    L’homme n’en a pas pour autant coulé des jours heureux et sereins sous les tropiques. Paranoïaque, lâche, égocentrique, pleurnichard, froussard, la torture mentale ne l’aura pas épargné. C’est la moindre des choses pour un type qui semble ne jamais avoir regretté ses crimes, convaincu qu’il oeuvrait pour le bien de la science nazie.

    Dans cette biographie romancée et très documentée, Olivier Guez relate l’histoire de Mengele en l’inscrivant dans le contexte politique argentin. Malgré les zones d’ombre qui persistent, il dresse un portrait psychologique convaincant de Mengele. L’écriture est fluide, mais le rythme parfois un peu trop échevelé, surtout au début, où l’auteur distille une foule d’informations historiques et politiques à une cadence qui les rend difficiles à assimiler.

    Mais « La disparition de Josef Mengele » est un livre instructif, captivant, nécessaire, pour ne pas oublier.

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    Couverture du livre « Mesopotamia » de Olivier Guez aux éditions Grasset

    STEPHANE BRET sur Mesopotamia de Olivier Guez

    Certains personnages sont victimes d’une éclipse, d’une substitution, d’un effacement … C’est le cas de Gertrude Bell, anthropologue de formation, espionne par recrutement des services de la Couronne impériale Britannique, et diplomate par la force des circonstances. Dans son roman, Mesopotamia,...
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    Certains personnages sont victimes d’une éclipse, d’une substitution, d’un effacement … C’est le cas de Gertrude Bell, anthropologue de formation, espionne par recrutement des services de la Couronne impériale Britannique, et diplomate par la force des circonstances. Dans son roman, Mesopotamia, Olivier Guez nous restitue avec brio et précision le portrait de Gertrude Bell. Très tôt dans son existence, elle acquiert des certitudes : sur sa destinée, les orientations qui vont imprimer un cours décisif à sa vie : « Elle avait douze ans. Elle espérait depuis sans bien comprendre quels seraient les signaux annonciateurs de l’épiphanie. Sa vie : elle parcourrait le monde, elle voyagerait. Elle leva les bras au ciel, triomphante. »
    À propos de ses opinions politiques, Olivier Guez situe Gertrude Bell dans la droite ligne d’un impérialisme colonial des plus répandus à cette époque sur le continent européen, au dix-neuvième siècle et dans la première moitié du vingtième siècle : « À Cette époque- le milieu des années 1890- Gertrude était depuis longtemps une impérialiste convaincue. Elle compulsait le Times, champion de l’expansion, et la Pall Mall Gazette, chantre de l’impérialisme de responsabilité » Pourtant, le personnage de Gertrude Bell est ambigu : cette femme très cultivée et très lettrée, est amoureuse de l’Antiquité, du Moyen-Orient. Elle apprend le persan, l’arabe et rêve de jouer un rôle, comme femme, comme érudite, dans l’élaboration d’une nouvelle carte politique du Moyen-Orient, juste après la première Guerre mondiale. Autre contradiction de sa personnalité : elle n’est pas féministe et s’oppose au combat des suffragettes britanniques. Elle parvient, très partiellement, très imparfaitement à jouer un rôle diplomatique et politique au Moyen-Orient : ses avis et recommandations auprès du nouveau roi de l’Irak Fayçal, ne sont pas suivis d’effet ; Ce dernier la néglige. Elle n’est pas légitime, non plus, aux yeux de la classe dirigeante britannique, peu perméable aux innovations sociétales. Le parallèle avec Lawrence d’Arabie est évident. Olivier Guez évoque aussi les relations et échanges produits par ces deux personnages hors du commun et rendus à la vie civile, après avoir tenté d’influer sur le sort du monde. Mesopotamia est un roman riche en informations historiques, politiques, littéraires. Tout lecteur désireux d’y trouver des éclairages sur le temps présent le lira avec grand profit.

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    Couverture du livre « Mesopotamia » de Olivier Guez aux éditions Grasset

    Christlbouquine sur Mesopotamia de Olivier Guez

    Gertrude Bell est une personnalité éminemment romanesque dont Olivier Guez s’empare pour écrire un roman fascinant. Archéologue, exploratrice, diplomate, parfois même espionne ou aventurière, cette femme née au cœur d’une famille de la haute bourgeoisie britannique a joué un rôle essentiel dans...
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    Gertrude Bell est une personnalité éminemment romanesque dont Olivier Guez s’empare pour écrire un roman fascinant. Archéologue, exploratrice, diplomate, parfois même espionne ou aventurière, cette femme née au cœur d’une famille de la haute bourgeoisie britannique a joué un rôle essentiel dans l’histoire politique du Moyen-Orient.

    Olivier Guez tire de ce destin incroyable un récit flamboyant dont on peine à se détacher. Il dresse le portrait d’une femme entêtée, capable de prendre sa vie en main dans ce XXème siècle marqué par la première guerre mondiale. Mais aussi celui d’une femme aux amours contrariées et malheureuses. Olivier Guez ne cache rien non plus des paradoxes de Miss Bell et de son caractère parfois un brin rigide voire mégalomane !

    Mais c’est aussi un fabuleux cours d’histoire, de politique et de géopolitique. Au grès des alliances et des luttes entre l’Angleterre, la France, l’Allemagne, on voit fluctuer les frontières d’un Moyen-Orient en pleine ébullition, théâtre des affrontements entre ces pays pour qui les gisements pétroliers vont devenir essentiels, surtout à l’approche de la guerre.

    On apprend ainsi comment est né l’Irak, quelles ont été les jeux diplomatiques des uns et des autres, les machinations, les retournements de situations qui ont présidé à la mise en place de nouveaux territoires. Et cet éclairage permet de mieux comprendre les conflits plus contemporains qui prennent leur source dans ces jeux de dupes au cœur desquels Gertrude Bell a eu un rôle essentiel.

    On croise dans le récit Lawrence d’Arabie, dont Gertrude était une très proche amie ou bien encore Winston Churchill. Olivier Guez réussi avec brio cette alliance entre réalité et fiction, entre romanesque et vérité historique, entre divertissement et pédagogie. C’est un livre très enrichissant, qui permet, à travers un destin hors du commun, de mieux comprendre les implications de l’histoire sur notre époque et les répercussions encore visibles aujourd’hui.

    A lire absolument !

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    Couverture du livre « Mesopotamia » de Olivier Guez aux éditions Grasset

    Jean-Paul Degache sur Mesopotamia de Olivier Guez

    Quand un écrivain de talent sort de l’oubli une héroïne de l’Histoire du premier quart du XXe siècle, cela donne un récit passionnant.
    Mesopotamia d’Olivier Guez (La disparition de Josef Mengele) réussit cela parfaitement même s’il me désoriente parfois avec les libertés qu’il prend pour la...
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    Quand un écrivain de talent sort de l’oubli une héroïne de l’Histoire du premier quart du XXe siècle, cela donne un récit passionnant.
    Mesopotamia d’Olivier Guez (La disparition de Josef Mengele) réussit cela parfaitement même s’il me désoriente parfois avec les libertés qu’il prend pour la chronologie. Heureusement, chaque chapitre annonce le lieu et surtout l’année mais j’aurais préféré une narration plus classique. Cette façon de raconter, je le reconnais pourtant volontiers, a aussi du charme car elle apporte des explications, détaille un passé important pour le personnage central : Gertrude Bell.
    Alors, je n’ai pas boudé mon plaisir pour suivre Miss Bell comme on l’appelle. À Bassora d’abord, en 1916 puis à Ispahan, Bagdad, Téhéran, Port-Saïd, Damas, Konya, Le Caire, sans oublier ses retours réguliers à Rounton Grange, le domaine familial, et à Londres. Cette femme volontaire, rigoriste, qui s’oppose au droit de vote pour les femmes, est archéologue mais excelle surtout dans ses visions politiques pour unir cette Mésopotamie, avec le Tigre et l’Euphrate, du golfe persique aux montagnes kurdes, pays qui deviendra l’Irak.
    Olivier Guez sait parfaitement m’attacher à ses personnages qu’il fait vivre avec leurs qualités et leurs contradictions. Il livre aussi de splendides descriptions lorsque Miss Bell qui rêvait de l’Orient, arrive en Perse à l’âge de 23 ans, en 1892.
    Ce Thomas Edward Lawrence qui commence à apparaître dans le récit, à 28 ans, en 1916, partage avec Gertrude Bell la même détestation des Français. La date fait tilt aussitôt car la Première guerre mondiale dure depuis déjà deux ans et la Grande-Bretagne, engagée dans les batailles, ne veut rien céder de son empire oriental qui repose essentiellement sur les Indes. Seulement, en Mésopotamie, il y a le pétrole qui commence à jouer un rôle important.
    L’auteur montre bien comment l’Angleterre rayonne sur le monde en proposant un panorama impressionnant. Revenant à Miss Bell, il fait vivre cette jeune femme que son père, Hugh Bell, riche industriel, veut marier. Hélas, pour l’instant, Gertrude ne séduit aucun homme car elle se veut leur égale et son éducation rigoriste n’aide pas.
    Les événements historiques sont vécus depuis le Moyen-Orient, principalement du côté britannique, et cela change notre point de vue. Olivier Guez livre ici un passionnant rappel de l’Histoire de l’après Première guerre mondiale, après l’effondrement de l’empire ottoman, et je comprends mieux tous les problèmes qui agitent cette région depuis longtemps et perdure encore aujourd’hui.
    Apparaît enfin Fayçal, encore un personnage très connu, comme Lawrence, le fameux Lawrence d’Arabie. Fayçal sera propulsé à la tête de ce nouvel état mis en place grâce à la volonté inébranlable de Gertrude Bell. Si cette femme se bat, lutte avec beaucoup de courage, il est important de noter ses moyens financiers importants, grâce à la fortune de son père. Elle ne se prive d’aucun voyage, cumule tous les avantages matériels nécessaires et superflus même si elle n’hésite pas à affronter le désert lorsque c’est nécessaire.
    Olivier Guez fait de son héroïne un personnage tout de même attachant qui m’a fait souffrir jusqu’au bout dans sa recherche de l’amour, recherche enfiévrée, maladroite et très émouvante. Toutes les lettres qu’il cite ont été conservées et son amour pour Dick n’en est que plus bouleversant.
    Jusqu’au bout de Mesopotamia, j’ai été captivé par ma lecture, une lecture qui mêle avec beaucoup de justesse itinéraire personnel et implications politiques essentielles pour l’avenir de toute une partie du monde, dans une région que Gertrude Bell (1868 – 1926) avait tenté de stabiliser. Hélas…

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/10/olivier-guez-mesopotamia.html