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Matthew-Gregory Lewis

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Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Le moine » de Matthew-Gregory Lewis aux éditions Actes Sud

    Chantal YVENOU sur Le moine de Matthew-Gregory Lewis

    Roman phare du style gothique, Le Moine en possède toutes les caractéristiques :

    Le récit s’installe dans une église, où le charismatique Ambrosio ressemble les foules subjuguées autour de ses célèbres sermons. L’homme est un saint, un modèle pour les fidèles catholiques de l’Espagne du 17è...
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    Roman phare du style gothique, Le Moine en possède toutes les caractéristiques :

    Le récit s’installe dans une église, où le charismatique Ambrosio ressemble les foules subjuguées autour de ses célèbres sermons. L’homme est un saint, un modèle pour les fidèles catholiques de l’Espagne du 17è siècle. L’évolution du personnage est typique, la tentation l’atteindra, par les manigances d’une femme sulfureuse et déterminée.
    Ne manqueront pas les cryptes, les souterrains, les salles de torture (l’Inquisition n’est pas absente).

    L’intrigue est ponctuée de promesses, de pactes, et de tractations occultes qui font la gloire du genre.

    Quant à l’image de la femme, elle oscille entre la petite chose fragile et innocente, et la diablesse messagère du malin.

    Le fantastique s’invite également dans les lignes, les apparitions fantomatiques et les monstres échappés de l’enfer se disputent la vedette. Les potions diverses apparentées au GHB ou armes de crime ont une efficacité redoutable.


    La construction est finalement assez moderne, ou plus exactement la déstructuration temporelle des romans actuel n’est pas un procédé si moderne, puisqu’on le retrouve avec les récits anciens enchâssés dans le roman.

    Le roman souffre sans doute de l’usure du temps. Il a cependant le mérite d’avoir été le chef de file de nombreux autres ouvrages dont les romans culte que sont Frankenstein et Dracula.

    441 pages Gallimard 4 octobre 1975
    Caverne des lecteurs

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    Couverture du livre « L'anaconda » de Matthew-Gregory Lewis aux éditions Finitude

    Marie-Laure VANIER sur L'anaconda de Matthew-Gregory Lewis

    C’est après la mort de son père en 1815 que l’auteur du Moine part découvrir les terres qui lui reviennent dans les Indes Occidentales. Le voyage dure quatre mois. Il écrit lors de ce périple le Journal d’un propriétaire des Indes Occidentales. Est-ce à cette même période qu’il rédige l’Anaconda...
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    C’est après la mort de son père en 1815 que l’auteur du Moine part découvrir les terres qui lui reviennent dans les Indes Occidentales. Le voyage dure quatre mois. Il écrit lors de ce périple le Journal d’un propriétaire des Indes Occidentales. Est-ce à cette même période qu’il rédige l’Anaconda ? Certainement.
    L’histoire commence dans un salon bourgeois anglais. Mrs Jane Milman accuse Everard Brooke, un homme à la tête d’une fortune colossale, de s’être enrichi de façon crapuleuse lors de son voyage aux Indes. Le frère de Jane, le vieil Elmwood, refuse de partager ce point de vue. Il considère que sa sœur ne profère que des calomnies et que ses propos ne sont aucunement fondés. Mais lorsqu’elle lui apprend que Mirza, le petit serviteur ceylanais d’Everard, certifie que son maître est un dangereux criminel et qu’il a effectivement assassiné une femme, une certaine Nancy O’Connor, en lui fracassant la tête avec une massue, le pauvre Elmwood est particulièrement secoué, anéanti même. On le serait à moins : il a promis à ce « criminel » sa fille en mariage. Alors, évidemment, une pure angoisse le saisit.
    Elmwood est désormais convaincu : le mariage d’Everard avec sa fille Jessy doit être annulé. Informée de l’accusation qui pèse sur son fiancé, la jeune fille refuse de croire un seul mot de ce que dit sa tante.
    Lorsque Everard Brooke franchit le seuil de la maison ce soir-là, un lourd silence tombe sur toute l’assemblée réunie: famille et amis sont prêts à écouter son récit. Il doit se justifier. Everard Brooke va donc prendre la parole dans un silence religieux pour expliquer ce qui s’est réellement passé lors de son voyage. Et l’aventure commence… sur l’île de Ceylan.
    Inutile de vous dire que, comme les invités, vous serez pendus aux lèvres d’Everard Brooke. Vous goûterez chaque mot de son récit. La langue est absolument délicieuse, le travail de la traductrice, Pauline Tardieu-Collinet, remarquable. J’ai eu l’impression de me retrouver dans un de ces récits de Maupassant où, par une froide soirée d’hiver, alors que le feu rougeoie dans la cheminée, un homme prend soudain la parole pour raconter ce qu’il a vécu quelques années auparavant. Le suspense est intense, rendu plus dense encore par le silence des convives et le clair-obscur de la pièce. Quel délice… Bien sûr, je ne vous dirai rien de l’intrigue qui va vous plonger dans le décor exotique de la jungle indienne !
    Quant à l’objet livre, il est d’une grande beauté, c’est une œuvre d’art pour bibliophiles !
    Une excellente idée que de nous proposer cette somptueuse traduction et de nous faire redécouvrir un texte rare !

    Retrouvez Marie-Laure sur son blog: http://lireaulit.blogspot.fr/

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