2018 commence abruptement avec la mort des éditeurs Bernard de Fallois et Paul Otchakovsky-Laurens et celle du grand écrivain israélien Aharon Appelfeld.
La parole des auteurs vous présente le roman de Marie Darrieussecq Clèves (éditions P.O.V).Clèves raconte l’éveil à la vie amoureuse et sexuelle d’une petite fille, en province, il y a une trentaine d’années environ......
2018 commence abruptement avec la mort des éditeurs Bernard de Fallois et Paul Otchakovsky-Laurens et celle du grand écrivain israélien Aharon Appelfeld.
Pour certains, leur premier opus a fait mouche. Leur livre a séduit l’éditeur qui a accepté de le publier et la notoriété leur est tombée dessus. On a tout de suite crié au succès, au génie…. ou au scandale. La presse les a encensé de critiques dithyrambiques ou au contraire porté leur œuvre au pilori mais ils sont devenu célèbres grâce à un talent d’écriture. Ils ont su surprendre. Certains ont écrit d’autres livres à succès et d’autres sont entrés dans la légende avec un seul….ou tombés dans l’oubli. Petit florilège de pépites.
Les deux tiers des artistes, sont des hommes, quoique depuis quelques années le pourcentage des femmes auteures augmente. Très logiquement, les femmes devraient représenter un tiers des écrivains primés ! Il n'en est rien. A l'exception du prix Femina, dont les lauréats, sont plus de 30 % à être des lauréates ! Zoom sur ces femmes primées dans l'univers impitoyablement masculin des prix littéraires.
Solange et Rose sont amies depuis la petite enfance.
Elles ont quinze ans.
Solange tombe enceinte et accouche d'un enfant dont elle laissera à sa mère le soin de s'occuper.
Rêvant de théâtre et de cinéma, elle ira à Bordeaux, puis à Paris, puis à Londres, puis à Los Angeles
, enchaînant les castings.
Sexe, drogue,rencontre d'artistes à succès.
Rose la sage fera des études de psycho et se mariera avec son amour de jeunesse.
C'est la trajectoire de deux adolescentes des années 80 qui deviennent femme chacune selon leur trajectoire.
D'où le titre ?
Je n'ai pas été convaincue par l'histoire ni par l'intention de l'auteur, ni par l'amitié des deux filles.
La première partie vue du point de vue de Rose m'a lassée, ressemblant à un roman ordinaire et simpliste.
J'ai un peu préféré l'histoire vue par Solange, mais sans conviction non plus.
Le style est plus travaillé.
Aucune des deux héroïnes ne m'a été sympathique.
J'ai toujours mis trois étoiles aux romans de Marie Darieussecq, mais là, je n(en mettrai que deux
Marie Darrieussecq raconte l'adolescence de 2 amies, Rose et Solange, dans les années 80 en donnant la parole à chacune d'elles dans de courts paragraphes comme autant de scènes de vie. Leur grande préoccupation bien sûr : faire l'amour. Rose est en couple avec Christian mais le passage à l'acte n'est pas évident, Solange a déjà franchi le pas et se retrouve enceinte sans savoir vraiment qui est le père. Les pages de son accouchement sont très fortes, inoubliables.
La première partie " D'après Rose" avance lentement, la seconde "Selon Solange" adopte un rythme plus heurté pour suivre le parcours difficile de la jeune femme.
Ce roman me laisse perplexe : certains passages me semblent vrais et émouvants, d'autres plaqués pour rendre compte d'une époque.
Les 2 filles sont totalement différentes : 2 aspects de la personnalité de l'autrice ?
« Fabriquer une femme » était ma première incursion dans la bibliographie de l’autrice française, Marie Darrieussecq, mais certainement pas ma dernière. J’ai beaucoup apprécié la plume élégante de cette écrivaine dont le style m’a directement happée dès les premières pages.
Marie Darrieussecq y conte l’histoire de deux amies, Rose et Solange, à partir de leurs quinze ans : l’une est ambitieuse et introvertie alors que la seconde est énervée contre le monde entier et n’attend que de vivre la « vraie vie ». C’est le début des premiers vrais émois amoureux, des premières déceptions aussi, un âge dont on ne croit que les amis, c’est pour la vie et où on quitte doucement l’adolescence vers l’âge adulte.
Ces deux amies habitent l’une en face de l’autre, au sein d’un petit village basque : une dans une famille « bourgeoise » et l’autre, seule avec sa mère qui tient l’unique petite boutique à souvenirs de la bourgade. On voyagera avec elles, d’abord vers Bordeaux, puis ensuite Paris et d’autres contrées…
Adroitement, le bouquin est divisé en trois parties : la première est narrée par Rose, la seconde par Solange et les dernières, par toutes les deux. Même si c’est une histoire continue, chacune aura sa propre façon d’apprécier les faits et les situations, selon sa propre sensibilité. A aucun moment, n’apparaissent des redites ou des répétions qui auraient pu alourdir la trame.
On replonge dans les années 80 que l’autrice retranscrit parfaitement au travers de faits réels, de mode, de musique, …
Roman sur l’amitié, on ne peut s’empêcher de replonger dans nos propres souvenirs (qu’ils aient lieu ou non durant les mêmes années). Toujours juste, Marie Darrieussecq offre un très beau livre sur comment se construire en tant que femme, aux rythmes calqués sur les deux héroïnes.
Une très belle découverte !
De Marie Darrieusecq je n'ai lu que « Être ici est une splendeur » qui n'est pas un roman.
La lecture de « Fabriquer une femme », œuvre de fiction, est donc une première pour moi.
Les personnages sont saisis au mitan des années 1980 au moment de leur adolescence, période des choix qui déterminent l'avenir.
Rose et Solange sont amies. Rose est la sérieuse qui se projette dans un métier de psychologue, un mariage avec Christian son amoureux d'enfance et des enfants.
Solange est son opposé. Enceinte à quinze ans, elle accouche d'un garçon qu'elle abandonne à sa mère pour errer de Bordeaux à Las Vegas en passant par Paris et Londres à la recherche du rôle de sa vie.
À la fois roman d'apprentissage et portrait d'une génération, « Fabriquer une femme », composé de courts paragraphes qui constituent la structure elliptique du récit, souligne les difficultés de se construire dans une société où les injonctions dictent l'avenir.
Si la construction est rythmée, les protagonistes avec lesquelles l'autrice a instauré une forme de distance froide manquent de chair selon moi.
https://papivore.net/litterature-francophone/critique-fabriquer-une-femme-marie-darrieusecq-p-o-l/
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