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Babylift.
Derrière ce nom peu évocateur, se cache une mission américaine de 1975 visant à évacuer du Vietnam les enfants métis nés des relations entre GI et femmes vietnamiennes et les orphelins de guerre, afin de les faire adopter aux Etats-Unis ou en France. Le premier vol dédié à cette opération s'écrase, faisant de nombreuses victimes, pour la plupart des enfants.
Autour de ce fait historique méconnu, Marie Bardet développe l'histoire de deux adolescents ayant été adoptés dans le cadre de cette opération.
Sean et May, jumeaux, ont grandi dans un petit village, élevées par deux cousines vieilles filles désireuses de faire une bonne action. Mais contrairement à l'idée que s'en étaient faite les deux femmes, les bébés sont noirs, ayant plus pris de leur père que de leur mère.
Le roman débute alors que Sean est recherché par la police, accusé d'avoir poussé une de ses amies par la fenêtre et d'avoir ainsi provoqué sa mort.
Mais très vite, la quête d'identité devient le thème principal de l'histoire.
Si j'ai trouvé de très bonnes choses dans ce roman et notamment l'émotion qui se dégage dans la partie quête d'identité, le personnage de May étant particulièrement touchant, j'ai trouvé l'ensemble un peu déséquilibré.
La première partie, plus policière et juridique, m'a amenée à penser que le procès pour meurtre de Sean allait être le point central du roman.
Mais très rapidement, il n'en est plus question et j'ai été désarçonnée par ce changement de cap. De même, certaines ellipses m'ont dérangée.
Je retiendrai toutefois de ce roman la sincérité de son auteure qui a mené des recherches approfondies sur cette opération Babylift, et cette très belle partie sur la quête de ses origines.
Babylift, c’est le nom d’une opération militaire, orchestrée par les Américains en déroute au terme d’une guerre interminable et ruineuse en terme de coût humain. Le but est d’évacuer les enfants orphelins de guerre et les enfants métis nés de pères G.I. En avril 1975, près de trois mille enfants ont ainsi été adoptés en France, au Canada, en Australie et aux Etats-Unis.
Marie Bardet choisit cet épisode peu glorieux du conflit pour le romancer, à travers le destin de deux enfants, qui ont échappé miraculeusement au crash du Galaxy C-5 : cent cinquante enfants y ont perdus la vie, peu après le décollage de Saïgon.
Sean et May ont été adopté, malgré leur apparence déroutante : ces deux petits asiatiques sont noirs. C’est un couple de cousines dévotes qui prend en charge leur éducation.
Mais lorsque qu’on fait leur connaissance, alors qu’ils sont ados, c’est dans un contexte dramatique : Sean est accusé d’avoir violé et tué une jeune fille et d’avoir eu des relations incestueuses avec sa soeur, enceinte de ses oeuvres.
Il faudra un procès et un avocat commis d’office motivé pour faire le clair dans ce drame.
Le roman a le mérite de mettre en lumière cet épisode tragique et honteux de la guerre du Vietnam, et renvoie à d’autres trafics d’enfants et aux innombrables secrets de famille que peuvent engendrer les conflits internationaux dont les victimes collatérales subissent les conséquences. Si pour les américains, l’opération a été interprétée comme un sauvetage pour ces enfants au statut complexe dans leur pays d’origine, on peut tout de même se demander quelle peut être leur place dans le pays d’accueil.
Les personnages du roman sont fictifs, et l’histoire est poignante, mais la multiplication des coups du hasard lors de la recherche des origines rend le récit peu vraisemblable.
Ecrit avec beaucoup d’humanité, et de compassion pour ses personnages, Babylift reste un bon moment de lecture et une découverte de cette affaire qui a été peu médiatisée en France.
Un beau roman sur l'Opération Babylift.
1975 Les Etats-Unis qui ont quitté le Vietnam peut de temps auparavant décident de rapatrier les enfants métisses nés de l'union d'une Vietnamienne et d'un soldat américain car ces enfants seraient victimes de violences de la part de la population locale. Si quelques-uns sont effectivement éligibles à l'adoption, d'autres ont été arrachés à leur mère sans son consentement. 20 ans après, la douleur est toujours présente chez les mères comme chez leurs enfants « adoptés »...
Nous suivons ici le destin difficile de May et de son frère jumeau, maintes fois rebaptisés au cours de leur périple, de leur histoire d'amour, puis de la recherche de leurs origines. Un roman bouleversant.
La première partie se déroule à Vichy où Gaston Robert est architecte pendant l’occupation.
On passe ensuite aux années 70 où Claire, la fille de Gaston Robert a neuf ans.
Puis vient le récit de Maksim, « filleul » du terroriste Carlos.
En 2013, Claire et Maksim se rencontrent et deviennent amants.
Marie Bardet a un talent certain pour l’écriture.
Malheureusement, la narration beaucoup trop décousue nuit à la compréhension de l’histoire.
Si j’ai cru comprendre l’idée générale, beaucoup de choses m’ont échappé dans ce roman.
Voilà ce que j’en retiendrai, écrit à la fin, page 276 :
« Les enfants du chaos n’ont pas demandé à naître et leur violente innocence n’est à l’évidence coupable d’aucun passif. Mais comment s’arracher à sa mémoire sans s’arracher le cœur ? Comment ne pas répéter à ses dépens les drames que l’on n’a pas vécus, face aux acteurs impassibles des tombeaux ? »
Claire et Maksim sont victimes et coupables des actes de leurs pères.
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