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Bien plus qu’un essai, ce livre est un traité philosophique.
Avec de nombreuses références littéraires (je retiendrai essentiellement les extraits d’Annie Ernaux, et de Delphine Horvilleur) Marianne Chaillan va s’interroger sur la vie de chacun. Une vie est-elle vécue pleinement si elle n’a pas été écrite ? L’écriture sert-elle à figer les souvenirs ou fait-elle partie de la vie ? Une vie sans écriture peut-elle être considérée comme accomplie ?
En partant d’une photo de classe, Marianne Chaillan cherche à savoir qui a choisi sa vie ou qui l’a subie. Un livre qui sert à réfléchir, qui donne les codes de la réflexion, sans jamais rien imposer, autour de la vie du début à la fin, avec ou sans mots. Ce texte vous mènera sur les chemins de la Liberté.
Entre deux romans, entre deux contes, entre deux histoires, ça m’a fait un bien fou de lire cet essai, plein de vérités qu’on ne sait pas toujours exprimer, plein de vie et de spiritualité.
Essayez, vous verrez !
Quelle est votre définition du bonheur ? La question est difficile et pourtant nous recherchons tous le bonheur. Et si souhaiter être heureux était le moyen le plus sûr d’être malheureux?
« Cette soif de bonheur peut s’avérer toxique en tant qu’elle émane d’une sorte d’impératif aussi tyrannique qu’illusoire. En effet dans nos sociétés occidentales, plus que jamais nous vivons plongés dans une perpétuelle injection de bonheur . Être heureux est une obsession omniprésente. Il faut être heureux. »
Dans ce brillant traité philosophique, Marianne Chaillan commence par déconstruire notre représentation du bonheur pour nous faire découvrir les chemins qui y mènent. J’ai du corner la moitié des pages du livre tant tout ce que l’autrice met en exergue résonne. Elle convoque les philosophes, la littérature et nous force à nous interroger. Qu’est ce que le bonheur ?
Si vous êtes plongé.e.s dans un ouvrage de développement personnel, laissez le de côté, de et lisez l’ouvrage de Marianne Chaillan. Accepter d’être malheureux pour être heureux, accepter de ne jamais être complet, comprendre qu’il n’y a de meilleur sans pire, d’endroit sans envers, ne pas être dupe. Sur.vivre.
Coup de cœur exceptionnel pour cet essai lu dans le cadre du Prix France Télévisions Essai que je ne peux que vous recommander. Prendre la vie avec philosophie!
« Où donc est le bonheur » est un livre tout à fait lumineux. La recherche du bonheur est un sujet particulièrement vendeur et entraine une profusion de livres de toute sorte et de qualité très variable. Mais Marianne Chaillan parvient à nous proposer un ouvrage à la fois bien construit, nourri des réflexions en la matière des différents philosophes et en même temps parfaitement accessible. En se basant notamment sur son expérience de professeur de philosophie, elle réussit à transposer à nos vies tous ces enseignements. Elle démontre que l’idée de bonheur en tant que bien être durable est totalement imaginaire et toxique tant il est en fait un état passager soumis à la survenue d’un malheur ou d’un manque. Dès lors, il convient de garder à l’esprit l’idée de finitude de la vie pour pouvoir la vivre pleinement. La vie n’est pas, et ne doit pas être d’ailleurs, un long fleuve tranquille. Elle est faite de joie et de tristesse, de rires et de larmes, de rencontres et de deuils. L’idée du bonheur est donc de prendre toutes ces expériences dans leur totalité en abandonnant l’idée d’une complétude. Un livre passionnant, déculpabilisant, qui nous montre que chercher le bonheur à tout prix est le meilleur moyen de ne pas le trouver !
A mettre entre toutes les mains !
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