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Avril 2013 – Anna et René Antonelli, couple de personnes âgées, préparent “leur décès”. Ils ne sont absolument pas d’accord sur le lieu où ils reposeront ni sur la façon d’être enterré.
Août 2013 – Paul Antonnelli, commissaire à Bordeaux, rejoint ses grand-parents Anna et René à La Baule avec sa femme Lise et sa fille Annabelle de 10 ans.
Hors, quand ils arrivent à la Baule, le couple a mystérieusement disparu. Il sera aidé dans son enquête par Julien commissaire à la Baule. Très vite, une forte amitié va les lier.
Leur enquête va les mener jusqu’aux traces du passé de sa grand-mère d’Anna, jeune juive de 10 ans qui a connu les tourments de la Seconde Guerre mondiale et qui a réchappé aux camps de concentration avec l’aide d’un photographe allemand.
Paul découvre les atrocités qu’à connu Anna, un passé empli de souffrance. Celle-ci a caché à tout le monde les horreurs qu’elle a traversées.
L’écriture de ce roman est fluide, aucun temps mort. Les personnages sont attachants, humains. On les voit évoluer durant 5 ans, le temps du roman. Paul sous son aspect de flic dure et en fait un grand sensible qui a du mal à digérer les atrocités qu’à connu sa grand-mère. Il est dévasté non seulement pas sa disparition, mais par le fait que celle-ci ne se soit jamais confié sur ce qu’elle avait vécu. Il apprendra à pardonner, à être à l’écoute des autres.
Même si la fin m’a un peu déçu, tout le reste du roman est extraordinaire. J’ai adoré celui-ci, je l’ai lu d’une traite et le conseille à tout le monde. Un livre sur le pardon, empli d’amour, d’amitié.
René et Anna Antonelli se préparent à fêter leurs 59 ans de mariage avec leurs petits-enfants dans une villa louée pour l’occasion à La Baule. Mais lorsque leur petit-fils Paul arrive avec sa femme et sa fille, les deux nonagénaires se sont tous deux volatilisés, sans que rien ne puisse expliquer leur disparition. Etrangement ceux-ci venaient de contacter une agence funéraire pour établir un contrat anticipant leurs décès. Le jeune commissaire Julien Dolons est chargé de l’enquête, mais Paul lui même commissaire en Gironde, tente également de savoir ce qui est arrivé à ses grands-parents. Coïncidence ou pas, Paul reçoit de la part de son père qu’il ne côtoie plus, un document datant de la seconde guerre mondiale, une vidéo de propagande antisémite réalisée par les nazis, et dans lequel apparait le nom du propriétaire de la maison louée par les grands-parents…
Dès le départ, j’ai été sensible aux personnages d’Anna et René, ces deux retraités agréables et drôles sont les grand-parents dont tout le monde rêverait. Et puis, les voilà qui disparaissent, brutalement. Le pire est arrivé mais personne ne sait ce qui s’est passé: ils ont disparu sans laisser de trace. L’enquête va durer cinq longues années, ce qui est atypique dans un thriller : le rythme est lent et il n’y a pas d’action, mais ce roman n’en est pas moins passionnant ! Il se lit très vite car nous sommes happés par l’avancée d’une enquête basée sur des faits historiques.
C’est là l’intérêt principal de ce roman : l’aspect historique très travaillé nous propose un retour sur les horreurs d’un nazisme encore présent de nos jours. La vérité est blessante : l’idéologie nazie est entretenue, sous couvert politique parfois, et ses conséquences désastreuses touchent plusieurs générations. Ce roman est intelligent et bien construit, le sujet évoqué intrigue et dérange. J’ai aimé suivre le personnage de Paul, aidé d’Annabelle sa fille surdouée, la seule à avoir reçu des confidences d’Anna sur son douloureux passé d’enfant persécutée par les nazis.
Je remercie les Editions DeBorée pour cette lecture que je conseille à tous les amateurs de thrillers historiques.
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Août 2013, quand le commissaire Paul Antonelli part avec sa femme et sa fille rejoindre ses grands-parents à la Baule pour des vacances en famille, il ne se doute pas une seule seconde de ce qui l'attend. Absents à leur arrivée, il fera tout pour les retrouver...
Marc Magro nous offre un roman mystérieux, intrigant qui va à la source des secrets. Avec cette enquête, le commissaire réveille quelque chose d'intime, de tronqué dans son histoire familiale.
De 2013 à 2018, il sillonne l'Europe avec une soif, une exigence de vérité. Paul fait la connaissance de Julien, un collègue précieux à cette aventure. On aime cette affinité étroite presque fraternel qui les relie. Ce qu'ils vont aborder tous les deux est obscure et sensible. On parle de crime de guerre, de génocide, d'idéologie néo-nazie.
L'écriture est fluide, agréable, romancée. Au-delà du stress, de l'adrénaline qui poussent Paul à fouiller, à se démener pour les siens, c'est un travail sur lui-même qu'il réalise : de mémoire et de transmission. À travers sa fille Annabelle, intuitive et précoce, il apprend, se répare et déplie un pont crucial entre deux générations. Au fil de l'intrigue, on se rapproche, puis on se confronte à des pistes faussées. Pour Paul, les recherches catapultent les émotions. Déterminé, il ira jusqu'au bout de son voyage à rebours qui lui permettra d'avancer. C'est de l'ordre des conflits intérieurs, des non-dits, des faits enfouis, des supercheries...
Un roman où drame historique et drame personnel sont étroitement mêlés. Fascinant !
En lisant ce témoignage, j’ai été replongé un an en arrière. On n’ose pas y croire, on se dit « pas encore » et pourtant… à ceux qui l’ont vécu je n’ose imaginer la détresse qui a pu les traverser surtout à ceux qui ont perdu des proches. Lorsque j’ai lu ce moment où les soignants se sentent impuissant face à la détresse des proches des victimes mais également se retrouvent face à leur propre désarroi, l’émotion m’a envahi assez vite et d’une façon dont je ne m’y attendais pas.
J’ai relevé plusieurs citations au cours de ces témoignages qui m’ont touché et m’ont renvoyé à certaines situations même si je ne travaille pas dans un service d’urgences.
J’avais peur en commençant ce livre qu’on soit quand même versé dans le mélo-dramatique… au contraire ! Je trouve que c’est retranscrit de telle façon qu’on est nous-même touché par ce qu’ils racontent. On sent qu’ils ont réellement vécu ce moment, qu’ils ont été parfois déconnectés, démunis face à tous ces cadavres, à tous ces enfants qu’ils n’ont pas pu sauver. Et je pense que c’est ça le pire, l’impuissance que beaucoup ont ressenti à l’idée de ne pouvoir sauver tout le monde et surtout d’avoir à choisir ceux à qui ils prodigueraient les soins en premier.
Le livre rapporte aussi l’organisation après l’attentat, la mise en place du plan blanc qui a permis de rappeler nombre de soignants pour venir en aide aux différents centres de soins. Cela a également permis une prise en charge adaptée même si devant la panique de certains beaucoup ont afflué sans passer par le PMA. On voit vraiment l’envers du décor et tout ce qui s’organise, malheureusement, autour d’un tel évènement. Cela permet également une meilleure cohésion d’équipe, comme le raconte si bien certains soignants. Beaucoup travaille en binôme pour apporter les meilleurs soins possibles aux victimes, tant physiques que psychologiques même s’ils doivent aller vite pour s’occuper de tout le monde.
Ici, le dr Magro rapporte aussi la mise en place d’une cellule psychologique pour ceux qui ont été victime de l’attentat mais également témoins. Et heureusement que cela a pu se faire autant pour les victimes que les témoins. Même si cela ne remplace pas une thérapie, elle permet d’apporter un certain apaisement, certes temporaire, aux personnes et leur permettre de « mieux vivre » ça si je peux me permettre.
Ce qui m’a également beaucoup plu dans ce livre c’est l’après attentat, des mois plus tard. Où l’on voit ce que les soignants sont devenus et ce qu’ils ont fait pour surmonter ce choc. Et c’est la partie qui m’a la plus émue qui a failli me faire verser de nombreuses larmes. On voit la reconstruction de certains infirmiers, médecins, sapeurs-pompiers et ce qu’a changer les attentats dans leur vie au quotidien, mais aussi au travail.
En bref, c’est un récit de témoignage que nous a partagé le Dr Magro, qui permet de prendre conscience que même si dans notre métier on en voit de toutes les couleurs on est jamais protégés par l’horreur humaine et surtout pas par ce genre d’horreur. Ces soignants ont fait preuve d’énormément de courage, d’empathie, de cohésion en cette nuit du 14 juillet.
Tout au long de ce livre je me suis demandée comment est-ce que je réagirais en pareille situation que je sois seule ou accompagnée. On nous forme avec le Plan blanc dans les hôpitaux mais rien ne nous prépare réellement à la réalité du terrain. En tout cas, ce fût j’ai aimé découvrir ce livre avec tous ces témoignages même si ce fût parfois difficile à lire.
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