Maelle Desard

Maëlle Desard est originaire d'Alsace mais vit aujourd'hui en Suisse, au bord du Lac Léman. Diplômée en marketing et en communication, elle se lance dans l'écriture en 2015. Elle est notamment l'autrice des Tribulations d'Esther Parmentier et de L'École de Minuit publiés chez Rageot. Chez Slalom,... Voir plus

Avis sur cet auteur (16)

Couverture du livre « Dents de soie » de Maelle Desard aux éditions Slalom

Zazaboum sur Dents de soie de Maelle Desard

Livre audio – Lu par Flore Audebeau et Alexandre Cardin : 8h25

Nous sommes dans un conte de Fée, de vraies fées qui gèrent la vie quotidienne à l’insu des habitants des Mondes Brisés ! Où il n’y a pas que les mondes de brisés mais des vies aussi sous la férule d’un despote, un Sanguis, l’équivalent du vampire terrien, et où les humains sont considérés comme l’alimentation !

L’un de ces jeunes nobles sanguis s’est révolté après la mort de son frère et de sa mère. Devin été déchu et ses canines arrachées. Alors qu’il se demande s’il va se laisser mourir ou se révolter, une petite chose volante, rondelette, rose et brillante s’adresse à lui ! Stupeur des deux côtés, Navi la fée n’est pas censée être visible !

Navi n’est pas la fée docile qui vivote à arracher des dents en se contentant de frusques mal coupées, elle est puissante, la plus puissante à l’entendre, pleine de bons goûts avec du rose, des paillettes et des froufrous ! Elle aurait dû être une fée Marraine et sa rencontre inopinée avec Devin, sanguis déchu va lui donner l’occasion de prouver ses capacités à être une Marraine et à défaut d’avoir une Princesse sous la main, elle va lui faire en épouser une.

C’est loufoque à souhait et même si c’est de la littérature jeunesse, les intrigues sont traitées avec rigueur et les personnages bien campés ! Le personnage de Navi est de haut niveau et la narration de Flore Audebeau la rend extraordinaire, de sérieux, de mauvaise foi et d’humour ! J’ai souvent ri, même dans les situations dramatiques, tant elle est pleine de vivacité et d’imagination. Le personnage de Devin est plus en retrait et Alexandre Cardin a permis qu’il ne passe pas à la trappe au milieu de ces êtres virevoltants, même s’il assure dans ses désirs et ses actions !

Le côté sombre sous-jacent explose et l’ambiance confine à la fin du monde sans que le côté paillettes et magie disparaisse mais il n’en devient pas ridicule pour autant ! Mélange des genres étonnant, détonnant et que je trouve très réussi ! Le déroulé de l’histoire n’est pas simpliste et les personnages sont complexes, le tout avec une bonne maîtrise de l’équilibre.

Un bon roman fantasy de pouvoirs et de cohabitations impossibles ! J’ai beaucoup apprécié et une autre écoute est nécessaire pour tout enregistrer, tant au niveau des personnages que des événements.

#Dentsdesoie #NetGalleyFrance

Couverture du livre « Les tribulations d'Esther Parmentier, sorcière stagiaire Tome 1 : cadavre haché, vampire faché, une enquête sang pour sang » de Maelle Desard aux éditions Rageot

Maureen sur Les tribulations d'Esther Parmentier, sorcière stagiaire Tome 1 : cadavre haché, vampire faché, une enquête sang pour sang de Maelle Desard

Se réveiller et apprendre qu'on est une sorcière...

Esther vit loin de chez sa mère et essaye tant bien que mal de vivre. Lors d'une banale balade en centre commerciale le plus improbable va lui arriver, on la prends pour une agent de terrain et qui plus est une sorcière.
A peine arrivée dans les locaux de l'agence qui l'a recrutée, la batterie de test est formelle, c'est une sorcière de catégorie 2 sur 82, un record malheureusement historique. Mais elle n'a pas le temps de s'apitoyer sur son sort, un ado est retrouvé mort et il faut retrouver son assassin...

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire car l'autrice nous balance dans le monde d'Esther de façon abrupte, avec des informations qui font que nous sommes noyés.
Mais passé quelques chapitres j'ai adoré, l'écriture était plus fluide, l'humour s'affinait car au début il était un peu tiré par les cheveux.
Ici beaucoup de créatures fantastiques, mais surtout des créatures que l'ont ne voit pas souvent. À savoir un djinn un poil naturiste, un fantôme geek et une banshee adorable.
Une bonne dose d'humour entoure notre chère Esther qui sous ses airs de jeune fille qui n'assume pas ses rondeurs cache une adorable stagiaire.
Le duo qu'elle forme avec l'agent Loan est du tonnerre même si la pseudo-romance qui semble en découler n'est pas crédible dans ce genre de récit.
En effet, je n'ai réellement pas envie de lire une romance dans ce récit fantastique/humoristique. Ces deux genres se suffisent à eux même.
J'ai plutôt aimé l'enquête même si j'ai trouvé quelques imperfections dans son déroulé.
Côté personnage, j'ai adoré Mozzie le fantôme et je trouve que son évolution n'aurait pas dû prendre ce chemin.
La fin ne m'a pas forcément plu, on passe d'une enquête un peu banale à limite une fin du monde. Je pense que vu qu'il s'agissait d'un premier tome l'autrice aurait pu prendre son temps pour former son fil rouge.

En bref, un premier tome bien parti pour être une référence chez les plus jeunes sur le ton fantastique/humour.

Couverture du livre « Camera obscura : Le chant des morts » de Maelle Desard aux éditions Rageot

Spitfire89 sur Camera obscura : Le chant des morts de Maelle Desard

Pour ce nouveau livre de Maëlle Desard, une intrigue dans une capital londonienne victorienne, l'autrice mêle enquête, fantasy, romance, l'ambiance est gothique sombre et pesante, de l'humour, des situations rocambolesques, de bonne joutes verbales avec un duo dont j'adore la construction et la relation, des personnages attachants. Une lecture agréable que je recommande.

"– Arrêtez de jouer avec ce cadavre, Léandre !
Le sang quitta les joues du jeune homme alors que la sidération l’emportait quelque part vers ses pieds, le soudant au sol comme s’il pesait trois cents livres1.
"Jouer avec ce cadavre" ?
Avait-il bien entendu ?
Le regard que lui lança Hazel, la domestique qui nettoyait la salle dans laquelle se déroulaient les soins de thanatopraxie, le lui confirma : son maître avait bien hurlé ces insanités depuis son office. Le jeune homme se crispa, devenant plus raide que tous les corps conservés dans les casiers alignés derrière lui.
– Je vous demande pardon, maître Patton ?
Léandre blâma l’éducation de sa gouvernante pour cet excès de politesse. Parce que là, s’il s’écoutait, il serait en train d’enfoncer une tige dans le nez du malotru pour lui en tirer le flan qui lui servait de cervelle."

"Il fallait dire que Léandre ne laissait pas les jeunes demoiselles indifférentes. Son dédain et son détachement attiraient, semble-t-il, les plus désespérées des romantiques. Sans compter qu'il était plutôt joli garçon, avec sa haute stature, ses cheveux noir de jais et sa peau délicate. Ses yeux, d'un bleu profond tirant presque sur le noir, étaient son atout charme le plus certain, ce dont il n'avait absolument pas conscience. Il avait toujours pensé que son titre et son caractère peu engageant expliquaient pourquoi les gens évitaient son regard. Il ne lui était jamais venu à l'esprit qu'il était simplement difficile d'en soutenir l'intensité."

Couverture du livre « Bretzel Break » de Maelle Desard aux éditions Slalom

Spitfire89 sur Bretzel Break de Maelle Desard

Gros coup de coeur pour ce roman de Maëlle Desard, l'autrice traite des sujets délicats de façon délicate, intelligente et drôle mais toujours avec des mots justes.
Ce roman est un portrait miroir de Victoire 17 ans, et sa petite voix dans sa tête. Maëlle Desard nous offre un livre sur l'adolescence où l'on parle de maladie, d'addiction, de deuil, d'amitié, d'amour, de dysmorphie, de la famille, de confiance et d'acceptation.
L'autrice aborde aussi d'autres sujets comme les réseaux sociaux et les écrans. Les personnages sont touchants et attachants.
La plume est fluide, percutante et incisive, il y a de la la romance, des drames et beaucoup d'émotions. Je conseille ce livre. Maëlle Desard ne nous épargne pas comme avec ses personnages, de belles valeurs, la résiliences, la reconstruction et de la tendresse.

"Se sentir bien dans son corps, être à l'aise dans ses baskets, c'est important.
Crucial. Mais tu dois t'y sentir bien, Victoire. Toi, pas les autres. Tu n'as pas à entrer dans un moule, pas à répondre à des normes. Et tu dois te sentir bien dans ton corps pour accomplir des choses. Pour t'accomplir, toi. Devenir celle que tu dois être. Et ma puce, nous sommes tellement, tellement plus que nos corps."

"- Je ne m'attendais pas à voir ce genre de tatouage sur un mec comme toi.
Il baisse le regard, observe sa cuisse.
- Ca veut dire quoi, ça ? Me demande-il avec suspicion.
- Que mon moi formaté et plein de préjugés imaginait plutôt une tête de mort ou un corbeau d'Odin... et pas Calcifer du Château ambulant en train de manger du bacon. C'est tout.
- j'aime le bacon. Et Calcifer. Et Ghibli, au passage.
Je hoche la tête. Il vient de gagner de la plus improbable des façons quelques points dans mon estime."