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Luca Di Fulvio

Luca Di Fulvio

Luca di Fulvio est né en 1957 à Rome où il vit et travaille. Après des études théâtrales, il devient comédien avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Un premier roman, L’Empailleur a été traduit en français (Gallimard, Série Noire, en 2003) et porté à l’écran. L’Echelle de Dionysos devrai...

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Luca di Fulvio est né en 1957 à Rome où il vit et travaille. Après des études théâtrales, il devient comédien avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Un premier roman, L’Empailleur a été traduit en français (Gallimard, Série Noire, en 2003) et porté à l’écran. L’Echelle de Dionysos devrait être porté au cinéma par Gabriele Salvatores.

 

Photo Luca di FULVIO, portrait trouvé sur le site de la librairie L'Esprit Livre

Articles en lien avec Luca Di Fulvio (2)

Avis sur cet auteur (137)

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    Couverture du livre « Le paradis caché » de Luca Di Fulvio aux éditions Pocket

    Delphine de Du calme Lucette sur Le paradis caché de Luca Di Fulvio

    "Le Paradis caché" est le dernier roman du regretté Luca Di Fulvio, extraordinaire conteur italien décédé en mai 2023 peu de temps avant la parution de cet ouvrage en France chez Istya & Cie.
    J’étais tombée sous le charme de son "Soleil des Rebelles" en 2018 alors je me suis plongée avec...
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    "Le Paradis caché" est le dernier roman du regretté Luca Di Fulvio, extraordinaire conteur italien décédé en mai 2023 peu de temps avant la parution de cet ouvrage en France chez Istya & Cie.
    J’étais tombée sous le charme de son "Soleil des Rebelles" en 2018 alors je me suis plongée avec bonheur dans cet ultime récit à la saveur somme toute particulière.

    Cette histoire se déroule dans les Alpes orientales au temps de l’Inquisition au début du XVIIème siècle. Nous évoluons dans l’ambiance pleine de l’obscurantisme et de la misogynie de l’époque aux côtés de deux personnages principaux : Susanna et Daniele. La première est la fille d’une prostituée morte en couches le jour où le deuxième perdait sa mère alors qu’il n’était âgé que de cinq ans. Ces évènements tragiques, qui ne cesseront de les poursuivre durant leur existence, les font se rencontrer et changeront à jamais leur vie. Mais leurs points communs ne s’arrêtent pas à ce funeste jour. En effet, ils se révèlent tous deux forts et en quête de savoir, ce qui vaut à Susanna de grandes prises de risque puisque les femmes n’ont alors pas accès à la connaissance (elles n’ont pas accès à grand chose en fait…). Dotée d’un esprit rebelle, elle résiste, ne se plie jamais aux règles injustes de ce monde dont seuls les hommes détiennent liberté et pouvoir sous couvert d’un Dieu omniprésent et d’une foi qui se révèle bien souvent ébranlable.

    « […] Que sommes-nous, après tout ? De petits êtres qui cherchent un sens à tout ce qui est lumineux par nature. Le Soleil, Dieu, l’humanité, la liberté, la justice, la vérité. Nous nous cherchons nous-mêmes, confiants d’être éclairés sur notre chemin incertain. Guidés par la lumière, nous espérons trouver le paradis caché dans chacune de nos vies. Car je sais, j’ai toujours su, j’ai toujours senti qu’il y a un paradis caché en nous. Ici, sur terre. Et il ne tient qu’à nous de fouiller notre conscience pour le trouver, pour en profiter. »

    L’attachement entre Susanna et Daniele est immédiat et même si certains évènements les éloignent pour un temps l’un de l’autre, ils finissent par se retrouver sans que leur lien ne soit brisé. Le récit, à travers eux, comporte un vrai pan romanesque que certains lecteurs pourraient qualifier de mièvrerie à certains égards. Je peux le comprendre, néanmoins, le parcours des deux jeunes protagonistes est semé d’embûches et d’épreuves, et le dénouement est non convenu. Par conséquent, je n’ai pas été dérangée par cet aspect un peu « fleur bleue » lors de certains passages, aussi parce que c’est une fresque historique qui tient compte de la place qu’occupait alors la femme. Le caractère désobéissant et obtus de Susanna permet toutefois de ne pas sombrer dans le cliché de la belle jeune femme innocente et ignorante.

    S’il fleure le romanesque, le récit met aussi et surtout en avant les aberrations, les infâmes manipulations et les injustices de cette période à travers le procès de Susanna, accusée d'être une meurtrière doublée d'une sorcière. De plus, les chapitres alternent entre la naissance, l’enfance des deux personnages dès 1610 et les faits évoqués en 1633, ce qui donne un rythme, une compréhension graduelle de la situation ainsi qu’une consistance aux différents personnages. La lecture est alors un ping-pong entre le Bien et le Mal, entre la dévotion et l’hérésie, entre l’amour et la haine, entre l’ombre et la lumière.

    J’ai pu relever quelques anachronismes tels que l’utilisation d’un briquet alors que celui-ci ne fut inventé que bien plus tard, au XIXème siècle, soit deux cents ans après, ainsi que des dialogues parfois un peu trop… contemporains. Au niveau des bémols, j’ajoute les répétitions qui alourdissent inutilement le texte, telles que les références au physique de Paolo Tahler, le secrétaire de l’Inquisiteur Constantin Tron (« ses yeux si clairs qu’ils semblaient des cristaux d’aigue-marine délavés » et « ses longues boucles blondes féminines »), « les lèvres serpentines » de l’Inquisiteur, ainsi que le « châle en velours turquoise avec trois étoiles dorées cousues sur un côté, comme le manteau d’une madone », par exemple, qui apparaissent – inutilement – à de multiples reprises au fil des chapitres.

    Malgré ces détails, j’ai été complètement transportée au cœur de cette histoire sombre mais que l’on espère lumineuse jusqu’à la toute fin. Le contexte historique est intéressant, les personnages sont fort bien développés et variés, le rythme est là, entre amitié, amour, quête de la vérité et rebondissements. Difficile alors de résister à la tentation de lire un chapitre de plus, et un supplémentaire, et encore un autre, pour finalement avaler les quasi 800 pages plus rapidement que prévu. Si vous ne connaissez pas encore les romans de l’auteur, je vous conseille mille fois de les découvrir !

    Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2025/02/13/lecture-le-paradis-cache-de-luca-di-fulvio/

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    Couverture du livre « Les prisonniers de la liberté » de Luca Di Fulvio aux éditions Slatkine Et Cie

    armelle leroy sur Les prisonniers de la liberté de Luca Di Fulvio

    Résumé:
    1913, un paquebot quitte l'Europe. A son bord, trois jeunes en quête d'une seconde chance.
    Rosetta, jeune femme indépendante et rebelle, fuit son village italien. A la mort de ses parents, harcelée et violentée par la pègre, ayant perdu son honneur, elle n'a eu d'autre choix que...
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    Résumé:
    1913, un paquebot quitte l'Europe. A son bord, trois jeunes en quête d'une seconde chance.
    Rosetta, jeune femme indépendante et rebelle, fuit son village italien. A la mort de ses parents, harcelée et violentée par la pègre, ayant perdu son honneur, elle n'a eu d'autre choix que d'abandonner la ferme familiale.
    Rocco, fier et fougueux jeune homme, laisse derrière lui sa Sicile natale. Il cherche à échapper à la Mafia locale, à laquelle il a refusé de se soumettre.
    Raquel, petite juive russe, a vu toute sa famille décimée dans un pogrom. Elle n'emporte avec elle que le souvenir de l'amour que lui portaient ses parents.

    je découvre cet auteur . Ecriture puissante qui décrit des scènes d'une violence inouïe à l'encontre des femmes , des hommes terrorisés par la mafia qui prostitue , viole , vole les plus démunis .
    Happée des les premières pages par ce récit poignant .
    Une note de l'auteur est bienvenue à la fin de ce roman pour nous dire ce qui est TERRIBLEMENT vrai historiquement .

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    Couverture du livre « Le gang des rêves » de Luca Di Fulvio aux éditions Slatkine Et Cie

    asphenix.cie sur Le gang des rêves de Luca Di Fulvio

    « Dans la rue régnait une forte odeur d'ail, comme toujours à l'heure du déjeuner. Les immigrés n'arrivaient pas à se détacher de leurs origines, et cette sauce tomate qui bouillonnait dans les casseroles en répandant son arôme dans le quartier était comme une racine rouge et liquide qui les...
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    « Dans la rue régnait une forte odeur d'ail, comme toujours à l'heure du déjeuner. Les immigrés n'arrivaient pas à se détacher de leurs origines, et cette sauce tomate qui bouillonnait dans les casseroles en répandant son arôme dans le quartier était comme une racine rouge et liquide qui les enchaînait à leur sol. Une seule et même odeur provenait des centaines de logements du quartier »

    Mais quel roman ! Bouleversant, violent, criant de vérité …
    Je n'étais pas prête pour ces 900 pages - impossible de m'arrêter.

    C'est une plongée dans les années 20, à New York, dans les ghettos, chez des mafieux et des gangsters.
    On s'attache à Cetta, jeune italienne, qui arrive à New York avec son fils, Christmas, sur une terre inconnue.

    Ce roman m'a tenu en haleine, même si à plusieurs reprise j'aurai aimé le poser en raison de la violence de certaines scènes

    Si vous ne l'avez pas lu, foncez !

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    Couverture du livre « Le paradis caché » de Luca Di Fulvio aux éditions Istya & Cie Editions

    Candice D. sur Le paradis caché de Luca Di Fulvio

    Quelle tristesse de lire le dernier roman de Luca Di Fulvio ... mais quel plaisir de lire ce roman de Luca Di Fulvio !
    Cette fois-ci, l'auteur nous entraine dans l'Italie du début du XVII ème siècle, en pleine inquisition.
    L'auteur restitue bien le côté sombre de cette époque, la soumission...
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    Quelle tristesse de lire le dernier roman de Luca Di Fulvio ... mais quel plaisir de lire ce roman de Luca Di Fulvio !
    Cette fois-ci, l'auteur nous entraine dans l'Italie du début du XVII ème siècle, en pleine inquisition.
    L'auteur restitue bien le côté sombre de cette époque, la soumission du peuple par l'église, la peur ancrée en chacun.
    Certes un peu de mièvrerie dans certains passages entre Susanna et Daniele, quelques longueurs mais surtout de beaux personnages à l'image du prieur, frère Thevet ou encore de l'abbesse, tous deux très ouverts pour leur époque, très "modernes" dans leur idée de la place de la femme et de son éducation.
    Selon moi, un roman très "cinématographique".