En 1995, alors qu'il a une cinquantaine d'années et quatre livres derrière lui, Lewis Nordan, profondément marqué par le suicide de son plus jeune fils l'année précédente, entame l'écriture d'un roman qui, il ne le comprendra que plus tard, lui servira de salut. Si La Mélancolie de celui qui vise...
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En 1995, alors qu'il a une cinquantaine d'années et quatre livres derrière lui, Lewis Nordan, profondément marqué par le suicide de son plus jeune fils l'année précédente, entame l'écriture d'un roman qui, il ne le comprendra que plus tard, lui servira de salut. Si La Mélancolie de celui qui vise juste est, d'après lui, un récit sur la solitude impitoyable chevillée à l'homme, page après page, néanmoins, c'est le contraire qu'il nous prouve, pour finir par faire briller les liens inextinguibles qui nous unissent. Né en 1939 dans l'État du Mississippi qu'il ne quittera jamais vraiment, Lewis Alonzo Nordan fait partie de ces écrivains qui tissent leurs histoires sur la frontière floue entre légendes et mensonges. Docteur en littérature et auteur d'une thèse sur Shakespeare, il devient professeur d'université et, passionné par son travail, ce n'est qu'à quarante-cinq ans qu'il publie son premier recueil de nouvelles, qui l'inscrit instantanément dans la lignée de Faulkner ou O'Connor. Lewis Nordan continue d'enseigner tout au long de sa vie avant de prendre sa retraite. Il meurt des suites d'une pneumonie à soixante-douze ans.