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Lea Schmidbauer

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    Couverture du livre « Whisper Tome 6 : le grand ouragan » de Lea Schmidbauer aux éditions Castelmore

    Marie Kacher sur Whisper Tome 6 : le grand ouragan de Lea Schmidbauer

    Quand on aime s’enfiler une saga du premier au dernier tome, il n’y a pas plus agaçant que les sagas dont on ne sait pas avec certitude si elles sont terminées ou non, car ni l’auteur ni l’éditeur n’a rien communiqué à ce propos. On prend toujours le risque de faire un marathon, pour découvrir...
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    Quand on aime s’enfiler une saga du premier au dernier tome, il n’y a pas plus agaçant que les sagas dont on ne sait pas avec certitude si elles sont terminées ou non, car ni l’auteur ni l’éditeur n’a rien communiqué à ce propos. On prend toujours le risque de faire un marathon, pour découvrir avec stupeur quelques mois plus tard qu’une suite va sortir, et se retrouver ainsi avec toute la saga à reprendre du début … Pour Whisper, l’incertitude est bien présente : à ma connaissance, la saga n’a pas été officiellement annoncée comme terminée, mais plusieurs éléments tendent cependant à le faire penser. Le plus important d’entre eux, c’est la dernière phrase de chaque tome : dans les cinq premiers, elles étaient identiques et promettaient « une autre histoire », alors que l’ultime phrase du sixième tome est différente et ne comporte pas cette « promesse ». J’en ai donc conclu que l’autrice ne comptait plus nous conter de nouvelle histoire de Whisper et Mika, et qu’il est désormais l’heure de leur dire au revoir … du moins jusqu’à la prochaine relecture de la saga !

    Tandis que Mika continue à courir après les mustangs en Amérique, retardant inlassablement son retour, et qu’Ari passe toutes ses journées avec Whisper à s’entrainer au tir à l’arc, le haras de Kaltenbach se prépare à affronter une terrible tempête. Lorsqu’ils offrent refuge à un cirque équestre itinérant, la jeune Ari découvre avec émerveillement le monde de la voltige équestre et du spectacle … Elle se rend cependant rapidement compte qu’Ouragan, le cheval vedette de la représentation, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Whisper, est bien trop vieux et affaibli pour continuer ainsi. Mais elle découvre également que dans ce milieu, le bien-être des chevaux n’est jamais pris en considération, du moment que le show est assuré. La jeune fille se promet alors de sauver Ouragan et de lui offrir une retraite bien méritée après toutes ces années de bons et fidèles services … Mais elle est loin de se douter du danger dans lequel elle va les plonger, Whisper et elle, en proposant au jeune Carlo de réaliser son numéro avec Whisper à la place d’Ouragan …

    Lorsque j’étais petite fille, comme beaucoup d’enfants, j’étais totalement fascinée par le monde du cirque, par la magnificence des numéros, par l’ambiance … Mais mon émerveillement s’est brisé en mille morceaux lorsqu’un petit cirque s’est installé dans notre petit village et que j’ai remarqué à quel point les deux petits poneys étaient mal traités une fois le rideau fermé. Je n’étais pas aussi courageuse qu’Ari et Mika et n’ait donc pas tenté de les exfiltrer au milieu de la nuit pour les installer dans mon jardin, mais à partir de ce moment-là, s’en était fini de ma admiration (même si j’avoue continuer à apprécier les prouesses des jongleurs et acrobates lorsque ceux-ci ne se servent pas d’animaux dans leurs numéros) ! Dans cet opus, la petite Ari, qui a enfin trouvé une certaine sérénité depuis son arrivée au haras, va elle aussi découvrir l’envers du décor après avoir été captivée par le spectacle enchanteur sous le chapiteau. Et comme elle n’a pas froid aux yeux, la voici qui se lance dans une opération sauvetage aussi audacieuse que dangereuse. En effet, en tant qu’adulte, on ne peut pas approuver son plan, d’autant plus qu’on se doute pertinemment que cela va dégénérer et devenir hors de contrôle, mais on comprend toutefois le geste désespéré de l’adolescente : comment ne pas vouloir aider ce pauvre Ouragan ?

    Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce tome, c’est justement le fait que malgré son « don », malgré le lien si particulier qui l’unit à Whisper – et dans une moindre mesure aux autres chevaux –, Ari va commettre une grosse et grave erreur. Elle agit impulsivement, instinctivement, sous le coup de l’émotion, sans songer aux conséquences de ses actes. Elle ne pense pas une seule seconde au fait qu’en voulant sauver Ouragan, elle va mettre en danger Whisper et briser par la même occasion et la confiance de l’étalon et la promesse qu’elle a faite à Mika de prendre soin de lui. Elle ressent juste le besoin viscéral d’agir, car elle ne peut pas laisser un cheval souffrir sans rien faire pour l’aider. C’est important, je trouve, de montrer que nul n’est à l’abri de faire des erreurs. Car la vérité, c’est que tout cavalier, un jour ou l’autre, fera une erreur avec un cheval, même en étant animé par toute la bonne volonté du monde – comme l’est Ari. C’est donc un livre qui, en plus de mettre le doigt sur les mauvais traitements des chevaux de cirque, se veut déculpabilisant. Ainsi, Mika et Whisper pardonnent tous deux à la petite Ari, qui a encore tant de choses à apprendre, et en premier lieu à se pardonner elle-même …

    Comme toujours avec cette saga, une brise de légèreté vient régulièrement chasser les nuages de noirceur et de lourdeur : cela fait tellement de bien lorsque Sam, Fanny ou Tinka viennent apporter un peu de douceur et de rire dans cette intrigue bien sérieuse ! Certaines scènes sont vraiment à mourir de rire et viennent contrebalancer à merveille les passages plus difficiles. Difficile en effet de ne pas craquer face aux facéties du duo Sam-Fanny, qui se hissent facilement en haut du podium des « couples les plus drôles de la littérature jeunesse » ! Sans oublier la petite Tinka, discrète mais qui rayonne littéralement de passion et d’innocence ! Je dois avouer que j’aimerai beaucoup un hors-série sur son poney Archibald et elle, ils sont juste tellement drôles ensemble ! J’aime beaucoup également les quelques passages avec le vieux Mr. Kaan : sa « force tranquille », sa sagesse mais aussi sa bienveillance sont une vraie bouffée d’air frais. Il nous aide à remettre les choses à leur juste place, il nous apprend à canaliser notre énergie et nos émotions pour mieux se mettre à l’écoute du cheval … mais aussi pour que le cheval puisse lui aussi se mettre à notre écoute. Je l’affirme sans détour : c’est le moniteur d’équitation rêvé pour qui cherche à créer une amitié avec le cheval !

    En bref, vous l’aurez bien compris, c’est un final en apothéose que nous offre l’autrice avec ce sixième et dernier tome ! Une fois encore, elle arrive à nous faire rire et pleurer, trembler et rêver tout en même temps : on se révolte face à la situation de ce pauvre Ouragan, on éclate de rire quand Fanny réveille Sam à coup de bocal à cornichons, on tremble quand le cruel directeur de cirque enlève Whisper, et on pleure de soulagement quand Mika pardonne à la petite Ari ! Je vous préviens, c’est une histoire qui fait naitre une ribambelle d’émotions : cœurs fragiles, méfiez-vous ! Ce qui est assez extraordinaire finalement, c’est qu’on peut soit y voir un simple récit d’aventure trépidant et captivant, soit y trouver quelque chose de plus profond, comme une quête initiatique. En tout cas, ce fut un véritable régal que de suivre une fois encore les aventures de Whisper, de cheminer une fois de plus aux côtés de la petite Ari, et surtout de revoir enfin Mika après sa longue absence ! Et même si l’heure est arrivée de tous leur dire au revoir, on sait qu’ils resteront toujours quelque part dans notre cœur et notre esprit, pour accompagner tous les petits cavaliers et petites cavalières qui attendent de rencontrer leur Whisper …

    http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/11/whisper-tome-6-le-grand-ouragan-lea.html

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    Couverture du livre « Whisper Tome 5 : la légende de la guérrière » de Lea Schmidbauer aux éditions Castelmore

    Marie Kacher sur Whisper Tome 5 : la légende de la guérrière de Lea Schmidbauer

    Comme beaucoup de lecteurs, je crois, j’ai généralement tendance à me « méfier » des adaptations cinématographiques des romans que j’apprécie : j’ai toujours cette peur du « massacre », peur que l’adaptation soit si mauvaise qu’elle vienne « gâcher » toute l’histoire que j’aimais tant, peur...
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    Comme beaucoup de lecteurs, je crois, j’ai généralement tendance à me « méfier » des adaptations cinématographiques des romans que j’apprécie : j’ai toujours cette peur du « massacre », peur que l’adaptation soit si mauvaise qu’elle vienne « gâcher » toute l’histoire que j’aimais tant, peur également qu’elle desserve le roman en « dégoutant » ceux qui découvrent l’intrigue par le film … Et pourtant, avec Whisper, la donne est différente, et j’ai au contraire incroyablement envie de me procurer tous les DVDs afin de pouvoir m’enfiler la série de films comme je suis en train d’enchainer la saga de romans, pour la simple et bonne raison que les autrices sont également les scénaristes. J’ai donc bon espoir que l’esprit des romans se retrouve dans les films, même s’il semblerait qu’elles aient choisi de ne pas adapter le quatrième tome et de passer directement du 3 au 5 – ce qui enlève tout de même tout un pan fondamental de l’histoire de Whisper et Mika, à mon humble avis … Mais il n’empêche, pour une fois, je suis plutôt confiante, j’ai donc hâte de pouvoir commander les DVDs qui me manquent !

    Cela fait plusieurs semaines qu’un terrible incendie a ravagé le pré et l’abri de Whisper, qui n’est désormais plus que l’ombre de lui-même : nerveux et abattu, l’étalon ne dort plus, ne mange plus, ne court plus. Et Mika est désemparée : elle a le sentiment que, cette fois-ci, elle ne peut rien faire pour l’aider, et que sa présence ne fait au contraire qu’aggraver la situation. Mais comment se résoudre à le quitter, à rejoindre Milan et Ora en Amérique, alors que son ami est au plus mal ? Sans le savoir, Fanny, qui effectue un stage dans un service de protection à l’enfance, va trouver la solution … Il semblerait en effet qu’Ari, adolescente rebelle et caractérielle que Fanny a sauvé d’un sinistre centre d’accueil en faisant passer le haras pour un « centre d’équithérapie innovant et prometteur », soit celle dont Whisper a besoin pour se remettre de ce terrible traumatisme. Pendant ce temps, Maria Kaltenbach embauche Isabelle, jeune femme ambitieuse, afin de l’aider à gérer le haras. Juste à temps : voilà qu’un malaise cardiaque l’oblige à rejoindre un centre de repos, laissant son entreprise entre les mains d’une parfaite inconnue …

    Je dois bien l’avouer, lorsque j’ai compris que Mika ne serait plus au cœur de l’intrigue, j’ai été aussi effrayée qu’attristée : elle et Whisper formaient un si beau duo que cela me révoltait de voir une nouvelle venue s’immiscer entre eux ! Mais rapidement, mon opinion sur la jeune Ari a changé du tout au tout : difficile, en effet, de ne pas s’attacher à cette pauvre adolescente, trimballée de foyers en familles d’accueil à cause de ses accès de colère. Ari a le sentiment de n’être à sa place nulle part : quoi qu’elle fasse, elle finit toujours par s’énerver et devenir violente, incapable de se contrôler quand la fureur prend les commandes. Et quand Fanny décide de l’emmener au haras, on ne peut qu’être d’accord avec elle. Et cela d’autant plus que Mika elle-même lui donne sa bénédiction pour s’occuper de Whisper pendant son absence … Car Mika le sent : cette fois-ci, ce n’est pas d’elle, la Dormeuse des légendes mongoles, dont Whisper a besoin, mais d’Ari, la Guerrière de ces mêmes légendes. Et on est bien forcé de le constater : non seulement Whisper a besoin d’Ari, mais Ari a elle aussi besoin de Whisper. Pour canaliser son énergie, ses émotions, mais aussi pour prendre confiance en elle, en la vie. Se rendre compte qu’elle a sa place quelque part, enfin …

    Mais on s’en doute, l’histoire ne parle pas uniquement de la guérison de Whisper grâce à la jeune Ari : cela serait bien trop simple ! Car le haras est, une fois en plus, en danger. Mais la menace est d’autant plus grande que nul ne semble la voir : Maria Kaltenbach est tout simplement ravie que sa nouvelle recrue fasse preuve d’autant d’ambition pour redonner aux écuries leur gloire d’antan, Samuel est sous le charme de cette jeune femme brillante qui s’apprête à embaucher l’un de ses idoles comme nouvel entraineur … Mais quand la grand-mère de Mika quitte le haras pour un centre de repos, en laissant les « plein pouvoirs » à Isabelle, le lecteur, comme Ari, commence à avoir un très mauvais pressentiment : quelque chose ne tourne décidemment pas rond dans cette affaire. On se méfie de cette illustre inconnue qui agit comme si le haras lui appartenait, piétinant allégrement tous les principes qui régissent le domaine. Tout ce qu’elle recherche, c’est le profit et la renommée, et tant pis si cela se fait au détriment du bien-être des chevaux : l’objectif à ses yeux, c’est de permettre aux clients de gagner à nouveau des compétitions, et non pas de soulager réellement les maux de l’animal. Et c’est révoltant, d’autant plus quand on sait que c’est malheureusement une vision de l’équitation encore si répandue de nos jours ...

    Autant vous dire que cet opus est incroyablement captivant ! Non seulement on a envie et besoin de savoir si notre brave Whisper va s’en sortir, mais on suit également avec plaisir la renaissance de la jeune Ari, qui se découvre enfin une place et un rôle dans la vie : celui de protéger quelqu’un qui a besoin d’elle et de personne d’autre. Vous n’imaginez même pas à quel point c’est émouvant de la voir s’épanouir ainsi ! Quel pied de nez à tous ceux et celles qui ne voyaient en elle qu’une « cause perdue », un « suppôt de Satan » qu’il fallait enfermer dans un centre pour enfants difficiles, alors qu’il a suffi à Mika de lui accorder sa pleine confiance pour l’apaiser ! Et à côté de cela, on tremble d’effroi pour le devenir du haras et de ses habitants : Isabelle va-t-elle parvenir à ses fins, ou bien quelqu’un viendra-t-il l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard ? On s’en doute, cette fois-ci, contrairement aux tomes précédents, Mika et ses amis ne vont pas pouvoir mettre en place un plan abracadabrant et extravagant pour résoudre la situation, vu que Sam et Fanny n’ont pas conscience du danger que représente Isabelle … Et on se demande bien comment Ari, qui n’a qu’un vague pressentiment avec elle et que tout le monde continue de voir comme « la gosse aux troubles comportementaux qui frappent tout le monde sans raison », va bien réussir à mettre fin à tout cela ! Que de suspense, croyez-moi !

    En bref, vous l’aurez bien compris, malgré mon appréhension de départ concernant le changement de personnage principal, j’ai une fois encore adoré ce tome … peut-être même plus encore que les précédents ! En effet, j’ai beaucoup aimé le fait qu’Ari a autant besoin de Whisper que Whisper a besoin d’elle, c’était vraiment si émouvant de les voir se guérir mutuellement ! De même, le danger qui plane sur le haras est certes moins « spectaculaire » que les menaces des tomes précédents, mais est bien plus « tangible », plus proche de notre vie quotidienne, ce qui le rend autrement plus effrayant ! C’est un livre qui fait rêver et trembler, rire et pleurer, vraiment, quel merveilleux moment de lecture que ces quelques chapitres passés en compagnie d’Ari et Whisper ! J’ai hâte de les retrouver, ainsi que Mika j’espère, dans le sixième et ultime opus de la saga … même si ça va faire drôlement bizarre de se dire que c’est fini, tant c’est un plaisir que de cheminer à leur côté dans ce haras où l’on se sent si bien ! Véritable saga-doudou pour passionnés de chevaux, les aventures de Whisper sont un vrai baume au cœur à lire et faire lire d’urgence !

    https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/05/whisper-tome-5-la-legende-de-la.html

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    Couverture du livre « Whisper Tome 4 : les liens du coeur » de Lea Schmidbauer aux éditions Castelmore

    Marie Kacher sur Whisper Tome 4 : les liens du coeur de Lea Schmidbauer

    S’il y a bien une chose que je ne regrette pas dans ma vie de lectrice, c’est bien d’avoir ouvert ce blog : outre le fait que c’est un si grand plaisir que de partager ses impressions de lecture avec d’autres lecteurs, je me suis également rendu compte que prendre le temps de rédiger une...
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    S’il y a bien une chose que je ne regrette pas dans ma vie de lectrice, c’est bien d’avoir ouvert ce blog : outre le fait que c’est un si grand plaisir que de partager ses impressions de lecture avec d’autres lecteurs, je me suis également rendu compte que prendre le temps de rédiger une chronique après chaque roman fini me permet de mieux le savourer encore … Mais il y a le revers de la médaille : je suis parfois si obnubilée par la crainte de ne pas avoir suffisamment d’articles d’avance pour pouvoir poster deux chroniques par semaine « sans risque » que je m’interdis certaines choses … Parmi elles comptent les relectures de romans déjà chroniqués sur le blog, car cela signifie prendre du temps pour lire, sans avoir un article au bout du chemin, et donc prendre du retard sur le planning. Mais j’essaye de me soigner, et c’est pourquoi j’ai pris tranquillement le temps de savourer ma relecture des deux premiers tomes avant de découvrir la suite des aventures de Whisper et Mika, plus de deux ans après ma découverte de la saga …

    Cela fait maintenant plus de six mois que Mika a rendu la liberté à Whisper, qui a retrouvé les siens en Andalousie. Six mois que la jeune fille passe toutes ses journées – et parfois même ses nuits – avec Ora, la pouliche de son bel étalon : joueuse et indisciplinée, la petite jument fait tourner tout le haras en bourrique mais a su conquérir le cœur de tous les humains qui s’occupent d’elle ! Mais le bonheur nouvellement retrouvé de Mika bascule du tout au tout le jour où sa grand-mère décide de présenter Ora à un concours d’élevage … et que la petite pouliche disparait mystérieusement après avoir obtenu l’un des plus beaux scores jamais accordé. La jeune fille sombre alors dans une apathie fiévreuse dont rien ne semble pouvoir la sortir … Rien, sauf peut-être son fidèle Whisper, qui d’Espagne semble sentir que quelque chose ne tourne pas rond en Allemagne.

    Une fois encore, l’histoire oscille entre des passages aussi drôles qu’émouvant, et des scènes plus dramatiques et poignantes les unes que les autres. J’aime beaucoup cet équilibre entre légèreté et profondeur, entre actions et émotions … Nous retrouvons une Mika qui a enfin trouvé la paix et la foi en l’avenir : il faut dire que la compagnie d’une petite pouliche aussi mignonne que farceuse aide grandement à retrouver le sourire ! Je suis tombée sous le charme de la petite Ora, qui incarne l’insouciance et l’innocence dans toute sa splendeur : elle déambule dans tout le haras en quête de nouvelles bêtises, ou bien traine dans les pieds des humains pour recevoir son dû de caresses. C’est juste adorable, et je suis sûre que tout comme moi, bien des petits cavaliers et petites cavalières jalouseront Mika qui a la chance de pouvoir nouer une relation si privilégiée avec un poulain ! C’est un peu mon rêve de petite fille, et j’ai choisi de le vivre par procuration aux côtés de Mika plutôt que de soupirer d’envie toutes les trois pages … Même si, clairement, on aimerait bien qu’Ora sorte du roman pour venir arracher tous les boutons de notre veste ! C’est donc dans la douceur et la tendresse que débute ce roman …

    Mais on s’en doute, les choses ne restent jamais roses bien longtemps : la pauvre Mika doit à nouveau faire face à de terribles malheurs. Sa grand-mère peine à trouver sa place dans ce centre de thérapie pour chevaux, elle qui a passé toute sa vie à faire naitre et entrainer de futurs grands champions … Alors, quand l’occasion se présente de se refaire une place dans ce milieu, Maria Kaltenbach n’hésite pas : elle emmène la petite Ora, petite-fille d’une championne olympique de sauts d’obstacles, dans un concours d’élevage. Tout comme Mika, on a un très mauvais pressentiment à ce propos, et ça ne manque pas : Ora disparait au milieu de la nuit, et la jeune fille est effondrée. Heureusement qu’elle peut compter sur l’aide de Sam et Fanny, qui vont enfin laisser de côté leurs brouilles amoureuses pour œuvre main dans la main et soutenir leur amie ! Mais cette fois-ci, même Fanny et son fidèle Norbert 2.0 (sa tablette) ne savent pas comment faire pour aider Mika … Heureusement, c’est Sam d’Espagne qui leur envoie la solution miracle : Whisper débarque au haras ! Sachez-le, j’ai versé toutes les larmes de mon cœur à ce moment tant le passage était émouvant : alors qu’ils sont séparés par des centaines et des centaines de kilomètres, l’étalon a tout de même senti le désespoir de son amie ! C’est si beau !

    Il faut bien admettre que cette fois-ci, tout semble définitivement perdu : comment retrouver la petite Ora alors que la police elle-même refuse d’enquêter, et qu’il n’y a pas d’autres indices qu’un bout de tissu vert que la pouliche a visiblement arraché au vêtement de son ravisseur avant d’être embarquée en pleine nuit ? Qui a bien pu faire cela, et pourquoi ? On s’en doute toutefois : on est en littérature jeunesse, donc tout va bien finir par s’arranger. Et effectivement, la chance tourne en leur faveur et débute alors un dangereux périple sur les traces de la pouliche. Et qui dit dangereux dit effrayant : croyez-moi ou non, mais j’ai eu le cœur qui s’est emballé à plusieurs reprises, tandis que mon souffle se coupait. Plus d’une fois, on a peur pour Mika et ses compagnons, peur pour Whisper et sa fille, on a terriblement peur que la situation ne s’arrange pas. Et alors, quand après bien des rebondissements, retournements de situations et coups de chance, tout est bien qui finit bien, on a une seule envie : danser de joie ! On en oublie rapidement que le dénouement est « trop gros pour être vrai », ça fait finalement parti du « contrat de lecture » quand on se lance dans cette saga !

    En bref, vous l’aurez bien compris, je suis encore et toujours sous le charme de cette série, et je dévore chaque tome avec un plaisir sans cesse renouvelé ! Je ne me lasse pas de cette saga, car même si le schéma peut sembler « répétitif », on est loin, très loin, du principe « on prend les mêmes et on recommence » … Tome après tome, l’amour qui unit Mika à Whisper, et désormais aussi à Ora, se déploie, s’affermit, et chaque malheur qui s’abat sur ce trio les rend plus forts ensemble. Cela peut sembler bien « niais » et « guimauve » pour qui ne voit les chevaux que comme de vulgaires bêtes tout juste bonnes à tourner en rond dans un manège, mais pour tous ceux et toutes celles qui aiment profondément les chevaux, c’est juste un véritable bonheur de les voir si liés ! Il est question de respect et de confiance réciproques, d’une véritable amitié où chacun prend soin de l’autre … C’est très fort, et très émouvant par la même occasion. Et à côté de cela, nous avons des scènes très drôles, et d’autres très haletants, nous passons par absolument toutes les émotions, c’est un récit complet, et c’est ainsi que le lecteur passe un merveilleux moment de lecture ! Et en redemande, une fois la dernière page tournée …

    https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/05/whisper-tome-4-les-liens-du-coeur-lea.html

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    Couverture du livre « Whisper Tome 3 : la chevauchée sauvage » de Kristina Magdalena Henn et Lea Schmidbauer aux éditions Castelmore

    Marie Kacher sur Whisper Tome 3 : la chevauchée sauvage de Kristina Magdalena Henn - Lea Schmidbauer

    Souvenez-vous : alors que je ne m’attendais qu’à recevoir le premier tome dans le cadre d’une Masse Critique Babelio, j’ai eu l’immense surprise de trouver dans la boite aux lettres les deux premiers opus de cette saga hautement attirante pour la passionnée d’équitation que je suis … Et le moins...
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    Souvenez-vous : alors que je ne m’attendais qu’à recevoir le premier tome dans le cadre d’une Masse Critique Babelio, j’ai eu l’immense surprise de trouver dans la boite aux lettres les deux premiers opus de cette saga hautement attirante pour la passionnée d’équitation que je suis … Et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’avais eu un véritable coup de foudre pour les aventures de Mika et Whisper. Tant et si bien que lorsque je suis tombée sur les quatre derniers opus au rayon livres d’un supermarché, avec une offre proposant le DVD du premier film pour deux tomes achetés, je n’ai honnêtement pas pu m’empêcher de tous les prendre … Je me retrouve ainsi avec deux exemplaires du DVD, mais ce n’est pas bien grave : je trouverai bien une petite cavalière à qui offrir l’un des deux ! Dans ces périodes difficiles, je suis bien heureuse de m’être procurée toute la saga tant que je le pouvais, car j’ai pu me replonger avec délice dans cette série hautement réconfortante ! J’ai donc relu avec plaisir les deux premiers opus, et commence désormais à découvrir la suite de l’histoire, et quel régal !

    Mika a tout pour être heureuse : les affaires du haras nouvellement reconverti en centre thérapeutique pour chevaux marchent à merveille, et le poulain de Whisper va naitre d’un moment à l’autre ! Cependant, la jeune femme ne peut s’empêcher de regretter l’époque bénie où elle n’avait pas à passer ses journées à échanger avec des propriétaires obtus qui refusent de comprendre que le problème ne vient pas de leur cheval mais bien de leur propre comportement, à répondre à des centaines de coups de fils et de mails pour réserver une séance … Les longues chevauchées en solitaire avec son bel étalon lui manquent, et le poids des responsabilités pèse bien trop lourdement sur ses jeunes épaules. Aussi, quand un drame s’abat sur le haras et que Whisper plonge dans une terrifiante apathie, Mika n’hésite pas une seule seconde à partir avec lui sur les traces de ses origines … Car parfois, quand on ne sait plus où l’on va, le mieux est de regarder d’où l’on vient. Mais la jeune femme était bien loin de se douter de ce qui l’attendait en Andalousie, sur les terres natales de son meilleur ami …

    Nous avions quitté Mika toute heureuse et fière de pouvoir enfin rester toute l’année au haras pour aider sa grand-mère à tenir ce centre de thérapie pour chevaux … et nous la retrouvons au bord de la crise de nerf. Mika est à bout : elle qui s’attendait à aider des chevaux en vraie difficulté se retrouve à écouter les lamentations sans fin de propriétaires qui ne comprennent pas que leur compagnon à quatre pattes n’as pas besoin ni envie d’entendre pour la énième fois la lecture de l’Encyclopédie des plantes psychoactives ! Et quand un drame arrive et que tous, explicitement ou non, la tiennent pour seule et unique coupable et responsable, Mika craque : elle fait ses bagages et part avec son Whisper. Autant vous dire que j’ai eu beaucoup de peine pour notre jeune héroïne, qui s’efforce toujours de faire de son mieux mais qui n’arrive finalement jamais à satisfaire les attentes que tout le monde place en elle. Son « don » devient une sorte de fardeau. Et cela d’autant plus dans le monde de l’équitation : rares sont les propriétaires qui sont prêts à admettre que le problème dans leur relation avec leur chevaux, ce sont eux, et non pas l’équidé ! Et si Mika a un don inné pour comprendre et parler aux chevaux, il n’en est clairement pas de même avec les êtres humains !

    Voici donc notre Mika qui laisse tout derrière elle pour mener son Whisper sur des terres natales, dans l’espoir que cela le sortira de l’apathie dans laquelle l’a plongé le terrible drame. Et leur voyage ne sera pas de tout repos : j’ai honnêtement beaucoup rigolé à chacun de leurs péripéties ! Entre maladresses et quiproquos, les autrices nous offrent par-ci par-là des moments de pur bonheur pour contrebalancer un peu le sérieux qui règne par ailleurs. Car une fois arrivée à destination, Mika se rend rapidement compte qu’elle ne pourra pas se « contenter » de visiter la région où est né Whisper pour repartir. Si elle est là, à cet instant précis, c’est pour une bonne raison. Et quelle raison ! Sauver un troupeau entier de chevaux sauvages, menacé par la vente des terres où ils vivaient jusqu’alors en toute sérénité ! Plus encore, il s’agit finalement pour Mika de sauver une forme de relation avec les chevaux, basée non pas sur la contraire et la domination, mais si l’amitié et le respect mutuel. Et surtout, il s’agit de sauver son Whisper, son ami, sa moitié, qui semble reprendre vie depuis qu’ils sont arrivés. Et pour cela, elle est prête à tout !

    Et quand la situation semble désespérée, bien évidemment, on peut compter sur Fanny ! Je dois avouer que j’étais vraiment éberluée mais ravie de la voir arriver : elle est là, tout est sauvé ! Car malgré les thématiques parfois difficiles abordées dans ce roman, malgré certains passages bouleversants (voire même déchirants), on reste en littérature jeunesse, et même les trucs impossibles deviennent possibles ! Et c’est bien ce qui fait tout le charme de cette saga : c’est grâce à leur détermination sans faille, mais surtout à leur amitié sans bornes, que Mika, Fanny et leur nouvelle amie Sam parviennent à atteindre leur objectif in extremis ! Certes, c’est un peu « gros », mais franchement, ça fait un bien fou au moral ! Et cela d’autant plus que cette victoire précède le passage le plus triste de toute la saga. Mika fait preuve d’un courage, d’un amour et d’une abnégation qui force vraiment l’admiration, et j’aime beaucoup le message que cela peut transmettre aux jeunes lecteurs cavaliers : comme elle, ils sont invités à toujours faire passer le bonheur de leur cheval avant le leur. Même si c’est difficile, surtout si c’est difficile. En tout cas, heureusement que le dernier chapitre est là pour nous remonter un peu le moral après ce passage qui m’a fait versé toutes les larmes de mon cœur tellement il était beau et triste à la fois !

    En bref, vous l’aurez bien compris, c’est à nouveau un véritable coup de cœur ! Tome après tome, les autrices nous offrent toujours plus d’émotions en pagaille, de rebondissements à gogo, d’éclats de rire à foison et de larmes à profusion. Plus Mika grandit et murit, plus les histoires deviennent profondes et sérieuses, mais il y a toujours ce côté plus léger, plus drôle, pour contrebalancer un peu ! Entre quiproquos et situations cocasses, il y a vraiment de quoi rire et faire le bonheur des plus jeunes, tandis que les passages plus « graves » raviront même les adultes ! Et bien sûr, on retrouve ce qui fait la marque de fabrique de cette saga : l’amour et le respect des chevaux. Mika n’est clairement pas une cavalière « traditionnelle », qui ne monte qu’une fois par semaine pour acquérir ses Galops et ensuite monter en compétition de dressage ou de saut d’obstacles, bien au contraire. Mika est une cavalière qui ne monte que pour le plaisir de créer un lien fort avec son cheval, que pour la joie d’être avec lui, même si ce n’est que pour le regarder courir dans son champ. J’aime beaucoup la vision de l’équitation qui nous est proposé ici … sans oublier toutes les belles histoires qui nous sont racontées !

    https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/05/whisper-tome-3-la-chevauchee-sauvage.html

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