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Omale se lit sans mal... Ok.. je pourrais être banni de Lecteurs.com pour ce jeu de mot déplorable. Et pourtant c'est une vérité.
Il ne faut pas se sentir impressionné par le nombre de pages. D'abord, parce qu'on a 2 romans en un puisque c'est une version intégrale regroupant 2 tomes, (Cela permet de faire une pause au milieu si besoin.) et ensuite parce que c'est très prenant et captivant.
Ces romans nous racontent une sorte de huis-clos pour l'un et un terrible road-trip pour l'autre.
3 races intelligentes, 3 façons d'appréhender leur univers unique, 3 façons de vouloir s'y imposer ou tout au moins y trouver une place.
On découvre cette planète en même temps qu'on découvre ses habitants et les tensions qui existent ou subsistent du fait de leurs différences.
C'est dense, c'est riche, c'est beau, c'est prenant et ça donne envie de lire le second volume de l'intégrale. C'est bien là le principal non?
Résumé :
En débarquant à la capitale, en quête d'un emploi d'institutrice, Renée est loin de se douter qu'elle va tomber sur un Martien blessé. Mais ce Paris-là n'est pas le nôtre. Grâce à la découverte de la cavorite, un métal miraculeux, les voitures volent, des paquebots transcontinentaux appontent aux quatre tours Eiffel parisiennes, et Mars est une destination comme une autre. Quand Marie Curie découvre que la cavorite a une durée de vie limitée, elle ignore à quel point le monde va en être bouleversé. Deux ans après le « vendredi noir » de 1923, les empires occidentaux bataillent pour récupérer les dernières miettes de la si précieuse manne.
Contre vents et marées, Renée soigne son protégé et décide de le ramener sur sa planète natale. Comme elle, Marthe, une intrépide journaliste, et Georges, un jeune artiste pris dans un mouvement politique qui le dépasse, seront les témoins, mais aussi des acteurs de premier plan, de cette époque-charnière pleine de bruit et de fureur.
Tout d'abord un grand merci @albinmichelimaginaire
La collection Albin Michel imaginaire s'étoffe d'un nouveau roman à la couverture magnifique qui invite au voyage et au titre intrigant. Ce roman se voit complété par L'abrégé de cavorologie qui permet d'appréhender ce qu'est la cavorite et l'impact de cette formidable découverte sur le monde scientifique, l'industrie, l'Histoire et le quotidien de tout un chacun. J'ai commencé par lire le traité et soyons honnête je n'ai pas compris tous les détails techniques et scientifiques (vous saviez qu'on pesait les atomes vous??) mais j'ai tout de même compris l'essentiel, à savoir que la cavorite annulait la gravité et j'ai surtout pu appréhender tous les changements occasionnés par cette découverte.
Passons au roman : imaginez les années 1920 avec des paquebots filant dans les airs, au dessus des mers et même dans l'espace! Oui, l'espace! Nous sommes allés sur Mars, y avons découvert la vie, notamment les erloors, et nous sommes en train de la coloniser. La cavorite a complètement révolutionné le quotidien et est présent partout : sur les automobiles, dans les immeubles, dans les engins de levage, etc. Quel monde prodigieux! J'ai adoré me projeter dans ce Paris mélangeant passé et technologie, créant une ambiance particulière dans laquelle on aime déambuler.
Nous suivons différents personnages et différentes intrigues qui vont nous faire découvrir un climat politique et social tendu, les conséquences du Krach, les erloors, Mars... tout ce riche univers qui tourne autour de la cavorite. Et une chose est sûre cavorite ou pas l'être humain reste l'être humain, la cavorite annule la gravité mais pas l'infamie.
Bref j'ai adoré cette uchronie façon steampunk à l'atmosphère enivrante qui nous plonge dans le merveilleux mais aussi dans l'horreur.
Il est tout à fait possible que je sois passé à côté de quelque chose dans ce livre. Je n'ai pas ressenti le frisson que j'espérais.
Pour ma part, j'ai eu un double ressenti.
- Le premier ressenti concerne la planète en elle même qui est d'une richesse incroyable. J'ai bien visualisé tout ce qui constitue cette planète avec ses particularités en fonction des zones géographiques et des ressources intrinsèques. Une planète pleine de promesses, de dangers, de petits miracles et de grands mystères. Ce fut un vrai plaisir de la découvrir sous la plume de l'auteur.
- Le second ressenti concerne les personnages et l'intrigue. De ce côté là, je suis resté assez hermétique, je dois l'avouer. Je n'ai pas réussi à me projeter dans leurs histoire. L'évolution des personnages m'a semblé décousue et sans véritables justifications.
Je reste donc mitigé et il faudra que je lise un autre roman de cet auteur pour ne pas rester sur cette impression.
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com/ !
--- Un roman, vous êtes sûr ? Plutôt une encyclopédie ! ---
Ce fut le plus gros point noir de cette lecture : les détails sur l'univers. Celui-ci est incroyablement riche, extraordinairement dense grâce aux efforts répétés de l'auteur. Pour moi, la priorité de ce dernier était d'en décrire chaque particularité (les espèces végétales et animales, les différentes essences de sève et leurs propriétés, les us et coutumes des clans…).
En consultant la liste des ouvrages écrits par Laurent Genefort, je me suis aperçue qu'il se considérait avant tout comme un auteur de science-fiction. Or, pour moi, Les chasseurs de sève s'apparente davantage à de la fantasy. Cependant, les inclinaisons de l'écrivain sont clairement visibles ; il a développé son univers avec une méticulosité qui confine à l'obsession. Il a notamment inventé quantité de mots pour décrire les diverses sortes de sève et autres éléments naturels. Malheureusement, ce flot d'informations, pour le moins indigeste, m'a perdue. Pire, il m'a ennuyée !
Pourtant, ç'aurait pu être passionnant de suivre Piérig dans sa mission de sauvetage. Non, plus exactement, ça l'était à certains moments, mais ces moments étaient bien trop rares.
Je me rends compte que ce constat est assez ironique ; d'habitude, je déplore le manque d'approfondissement de l'univers dans mes lectures. Or, ici, c'est l'exact contraire…
--- La différence au coeur du récit ---
Même si je n'ai pas apprécié cette lecture, je lui reconnais un message profond sur l'acceptation de la différence. En effet, vivent dans l'Arbre-Monde de nombreux clans qui, tous, ont leurs propres croyances, leur propre interprétation du monde.
Lorsque Piérig échange avec ses ravisseurs, il constate qu'il est en désaccord sur des préceptes qui constituent le fondement même de son existence. Toutefois, il est suffisamment intelligent pour se poser les bonnes questions et comprendre ce qui les réunit : leur humanité. Son évolution fut ainsi spectaculaire, et j'ai trouvé cet aspect de l'histoire totalement fascinant.
En outre, Laurent Genefort a un talent certain pour creuser ses personnages en très peu de pages. Il faut dire que ceux-ci n'étaient pas nombreux. Malheureusement, mon intérêt ayant progressivement diminué, je ne me suis attachée à aucun d'eux, pas même à Piérig qui tente, malgré tout, de sauver sa vie et celle de l'Arbre-Monde.
--- Une fin intéressante ? ---
À ma plus grande surprise, j'ai lu les derniers chapitres avec avidité. Alors que le rythme était lent suite aux précisions interminables de l'auteur, voilà que l'intrigue se met en branle, que Piérig affronte l'inconnu en dépit de ses peurs.
Pour autant, ce dénouement captivant n'a pas suffi à me faire changer d'avis. Même si je reconnais les qualités de ce one-shot, je n'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur pour toutes les raisons évoquées ci-dessus. J'espère néanmoins que d'autres lecteurs y parviendront !
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