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Laurent Gaudé

Laurent Gaudé

Né le 6 juillet 1972, Laurent Gaudé est un écrivain français diplômé en lettres. D’abord attiré par l’écriture théâtrale, il écrit en 1999 une première œuvre de théâtre, Combat de possédés, jouée dans plusieurs pays.  Sa seconde pièce, Onysos le Furieux, est écrite en 10 jours seulement. C’est en...

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Né le 6 juillet 1972, Laurent Gaudé est un écrivain français diplômé en lettres. D’abord attiré par l’écriture théâtrale, il écrit en 1999 une première œuvre de théâtre, Combat de possédés, jouée dans plusieurs pays.  Sa seconde pièce, Onysos le Furieux, est écrite en 10 jours seulement. C’est en 2002 que Laurent Gaudé rencontre un succès plus important avec son roman La Mort du roi Tsongor, qui remporte le prix Goncourt des lycéens et le prix des libraires. Deux ans après, le roman Le Soleil des Scorta est lui aussi récompensé par le prix Goncourt et le prix du jury Jean-Giono. Il est traduit en 34 langues.

L’auteur publie un roman tous les 2 ans environ. Parallèlement à son activité de romancier, Laurent Gaudé écrit différents types de textes, tels que des nouvelles, un album pour enfants, des scénarios, etc. En 2014, le roman Le Soleil des Scorta est illustré par le peintre Benjamin Bachelier.

Vidéos relatives à l'auteur

Articles en lien avec Laurent Gaudé (4)

Avis sur cet auteur (288)

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    Couverture du livre « Dans la nuit Mozambique » de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud

    Spitfire89 sur Dans la nuit Mozambique de Laurent Gaudé

    Au travers de 4 récits qui explorent la folie, le désespoir, la cruauté, et la sauvagerie, Laurent Gaudé donne la parole à des personnages confrontés à la culpabilité, la violence, le deuil, une mort imminente ou une disparition.
    Des personnages bouleversant face à la douleurs, la culpabilité,...
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    Au travers de 4 récits qui explorent la folie, le désespoir, la cruauté, et la sauvagerie, Laurent Gaudé donne la parole à des personnages confrontés à la culpabilité, la violence, le deuil, une mort imminente ou une disparition.
    Des personnages bouleversant face à la douleurs, la culpabilité, la folie des hommes, l'infamie et l'indignité, des textes puissants, poétiques, tendres et cruelles. Une oeuvre lente et sombre.

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    Couverture du livre « Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé » de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud

    Sophie Scuto sur Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé de Laurent Gaudé

    « Terrasses ou notre long baiser si longtemps retardé » de Laurent Gaudé est un vrai coup de poing qui m’a laissé sans voix.
    J’étais méfiante quant au sujet, les attentats de novembre 2015, et Laurent Gaudé (dont j’aime beaucoup l’écriture) y a mis tellement d’humanité que ce roman m’a...
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    « Terrasses ou notre long baiser si longtemps retardé » de Laurent Gaudé est un vrai coup de poing qui m’a laissé sans voix.
    J’étais méfiante quant au sujet, les attentats de novembre 2015, et Laurent Gaudé (dont j’aime beaucoup l’écriture) y a mis tellement d’humanité que ce roman m’a littéralement bouleversée.
    Je me suis mise à la place de chacune de ces personnes, les femmes amoureuses, les jumelles, la maman des jumelles, la femme fâchée et tellement d’autres qu’il ne faut jamais oublier.

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    Couverture du livre « Ouragan » de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud

    Elisavignon sur Ouragan de Laurent Gaudé

    L’action se déroule au cours de l’été 2005 lorsque l’ouragan Katrina a dévasté la Louisiane. Il ne porte pas encore ce nom pour la population de la Nouvelle Orléans, c’est la tempête, l’orage, la chienne…
    Ce récit choral rassemble une dizaine de personnages, tous de couleur noire, une vieille...
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    L’action se déroule au cours de l’été 2005 lorsque l’ouragan Katrina a dévasté la Louisiane. Il ne porte pas encore ce nom pour la population de la Nouvelle Orléans, c’est la tempête, l’orage, la chienne…
    Ce récit choral rassemble une dizaine de personnages, tous de couleur noire, une vieille femme presque centenaire, un pasteur, des prisonniers, un ouvrier sur une plate-forme pétrolière, un enfant…des nègres, une vieille négresse, un négrillon…
    Tous sont pris dans la violence et le chaos mais ils ne font pas partie de ceux qui quittent la ville, ils restent. Et dans cette terrible épreuve où ils essaient de rester debout, ils vont se retrouver eux-mêmes, pour certains au prix de leur vie.
    Bien que le sujet soit apocalyptique, j’ai lu ce livre d’une traite grâce au talent de Laurent Gaudé dont le style m’enchante toujours.

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    Couverture du livre « Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé » de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud

    Colette LORBAT sur Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé de Laurent Gaudé

    https://zazymut.over-blog.com/2024/10/laurent-gaude-terrasses-ou-notre-long-baise-si-longtemps-retarde.html
    « J’ouvre les yeux. Je me dis que cette journée est belle puisque nous allons nous voir ce soir. Je souris à l’idée de ce rendez-vous et sens, dès le matin, cette boule dans le ventre qui...
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    https://zazymut.over-blog.com/2024/10/laurent-gaude-terrasses-ou-notre-long-baise-si-longtemps-retarde.html
    « J’ouvre les yeux. Je me dis que cette journée est belle puisque nous allons nous voir ce soir. Je souris à l’idée de ce rendez-vous et sens, dès le matin, cette boule dans le ventre qui dit que je t’aime peut-être plus que je ne le pensais ».

    Il fait beau, des rendez-vous sont pris entre amants, amantes, amis, amies, sœurs, peut-être les derniers beaux jours avant la mauvaise saison.

    Tout s’enclenche sous de joyeux auspices. Les jumelles vont fêter leur anniversaire non à Barcelone, mais à Paris, les deux amoureuses attendent de se retrouver, la jeune mère de famille sort seule, laissant mari courroucé et bébé à l’appartement…. Aller, enfin, à un concert seule, s’amuser seule….

    Mais, nous sommes le vendredi 13 novembre 2015 ; un bien sombre vendredi 13, lorsque les terroristes débarquent sur la terrasse et tirent « Ils immolent la vie, sans savoir précisément combien de morts ou de blessés ils laissent derrière eux. ». Plus loin, c’est le Bataclan que les semeurs de mort investissent. Ils tirent et s’en délectent, prennent leur temps, choisissent « « Toi, oui… Toi, pas…. » Le Hasard est arrivé. Il est sur nous, s’amuse en poussant nos vies du bout des doigts. « Toi oui… Toi, aussi... »

    Celui qui est dessous prend conscience qu’il est protégé par le corps de celui qu’il entend gémir de douleur et vivre ses derniers instants.

    L’inimaginable est maintenant réalité.

    Laurent Gaudé, en des phrases courtes, un phrasé nerveux m’a bouleversée. Il réussit à ne pas tomber dans la pathos, il est dans l’action au présent, fait parler les morts qui ne veulent pas encore laisser leur place qui hantent et hanteront longtemps le Bataclan « Ceux qui me tuent voulaient nous contraindre, châtier notre liberté mais je ne t’ai pas donné la vie pour que tu sois soumise, Lila…. J’aurais aimé t’aimer encore si longtemps... »

    Arrive la douleur des parents, maris, épouses. Les conversations s’arrêtent lorsque la mère arrive à la machine à café « Leur gravité est un peu peureuse, un peu hésitante mais sincère. Cela nous fait du bien car il nous plaît que notre douleur soit au centre de tout. C’est là qu’elle est pour nous. »

    Arrive la douleur de ceux qui sont sortis vivants, blessés ou non. « Avons-nous été chanceux ou damnés ? Nous qui retournons à notre vie après avoir traversé tout cela. Nous qui n’avons pas été blessés. Nous qui avons réussi à nous enfuir à temps. »

    Arrive les nettoyeurs, ceux qui ont le triste privilège de nettoyer le sang les bouts de tout. Cette odeur de meurtre qui reste ancrée en eux, sur eux « C’est l’odeur que laisse le malheur derrière lui pour prévenir qu’il est passé, qu’il pourrait revenir, qu’il est tout-puissant »

    J’ai aimé l’hommage que Laurent Gaudé rend a tous ; les morts, les blessés, les survivants, ceux qui sont là pour sauver des vies, trier et, en amont, participer à la logistique. Cette femme au téléphone dans la salle et la standardiste qui lui répond « Alors je lui demande de ne plus rien dire. Je veux qu’elle se taise, qu’elle devienne invisible… Je lui dis que je lui parlerai toute la nuit s’il le faut. Je lui dis à voix basse « Ne bougez pas, il ne faut pas qu’ils vous voient » » et puis soudain, après un tir, le silence… puis la peur, le doute « Je ne saurai jamais ce qui l’a trahie, si c’est moi, si c’est l’espoir que lui donnait ma voix ».

    Un récit choral bouleversant. Laurent Gaudé me fait passer du bonheur, de l’attente du bonheur au cauchemar, à l’indicible avec ses mots à lui. Ce livre est le premier que je lis sur les massacres du 13 novembre 2015. Je ne pouvais pas... mais parce que Laurent Gaudé et que je n’ai pas regardé la quatrième de couverture, j’ai pu lire, écouter son récit, et… C’est une superbe lecture, un gros coup de cœur.