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Dès le premier chapitre on est en contact avec la nature, avec ce sentiment de ce qui est grandiose et nous dépasse, la majesté de la rivière Wakonda-Auga au cœur des forêts, reine absolue de cette nature que rien ne peut soumettre, qui gagne toujours à la fin. Ces maisons au bord de l'eau qui attendent d'être engloutie par les eaux ou éloignées par les hommes. C'est étrange comme les pionniers pensaient venir accomplir l'œuvre dictée par Dieu en défrichant ces terres sauvages. J'ai été subjuguée par la sensation qu'il y a un peu plus d'un siècle à peine la nature était encore souveraine. Mais l'homme blanc a tout abîmé.
Néanmoins, la narration m'a laissée perplexe ! Ça m'a semblé cacophonique, genre petits chanteurs à la gueule de bois, tant il y a de personnages qui s'expriment, sans qu'on ne comprenne immédiatement chaque transition. Ajoutez à cela que les personnages ont un prénom, un nom de famille et un diminutif, et arghhh ! Dur de s'y retrouver. Sans oublier la chronologie que l'auteur s'est amusé en permanence à mettre sens dessus dessous.,Trois pas en avant, trois pas en arrière, trois pas d'un côté, trois pas de l'autre côté… Et des digressions encore et encore… On apprend cependant qu'il y a bien longtemps, la famille Stamper, menée par Henry le patriarche qui a eu deux fils de deux femmes, s'est installée au bord de la Wakonda-Auga dans l'Oregon, pour faire fortune dans le bûcheronnage. Au moment où commence l'histoire, les ouvriers en grève sont survoltés et les Stamper sont introuvables.
Je me suis rapidement terriblement ennuyée. Tout est très lent, lent, lent… Et le problème avec un livre aussi poussif de 800 pages, c'est qu'on se demande si on arrivera au bout un jour. Donc pour tenir bon, j'ai décidé de lui faire des infidélités avec des escapades dans d'autres romans, pour y revenir plus tard. Et pourquoi je n'arrive pas à me résoudre à lâcher un roman ? Parce que parfois on se met à aimer en cours de route et que je ne voudrais pas rater ça.
J'ai mis pas mal de temps à comprendre que quelque chose de terrible se tramait. Sans doute parce que j'ai eu énormément de mal à rester concentrée dans cette histoire.
Trop de longueurs, de digressions, et d'ennui sont venus à bout de ma volonté de reprendre cette lecture. Au bout de cinq mois de pause et seulement 260 pages lues, il faut se rendre à l'évidence… je n'y retournerai pas. Il y a trop de livre à lire encore pour s'ennuyer avec un qui ne veut pas.
VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU
de Ken Kesey
Traduit par Michel Deutsch
Éditions Stock (GF) / Le Livre de Poche
C'est un livre ABSOLUMENT GÉNIAL... même si les 200 premières pages ont été un peu laborieuse pour moi...
Tout d'abord le film de Miloš Forman (que j'adore) a désagréablement parasité ma lecture et il y a eu ensuite la comparaison avec un autre livre de Ken Kesey (ET QUELQUE FOIS J'AI COMME UNE GRANDE IDÉE) qui fait partie de mes livres préférés)...
Alors il a fallu que je m'accroche jusqu'à ce que je comprenne ce qui fait la force de VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU et, à partir de là, je ne l'ai plus lâché !
C'est vrai que le film (qui est cultissime !) colle beaucoup au livre et, mis à part la couleur de cheveux de McMurphy (dommage que Jack Nicholson ne soit pas roux), Miloš Forman a eu beaucoup de respect pour le livre de Ken Kesey.
Donc, inutile de répéter que Ken Kesey dénonce les conditions d'internement des personnes atteintes de "troubles mentaux" (entre guillemets parce qu'on sait très bien que les vrais dérangés du ciboulot se retrouvent toujours à la tête de grands pays et qu'eux ne subissent pas des séances d'électro-chocs)...
Mais ce qui fait la force du livre (par rapport au film), c'est son NARRATEUR, le chef Bromden (l'inoubliable Will Sampson dans le film) !
Grâce à ce personnage et à son rôle d'observateur de première ligne, le livre apporte une dimension particulière. Le chef Bromden est un homme partagé entre son métissage entre une femme blanche et un chef indien. Cette dualité, qui l'amena aux portes de la folie, fera de lui le témoin privilégié du face à face entre McMurphy et l'infirmière Ratched (sans aucun doute le plus beau personnage de méchant de tous les temps et qui renvoie Dark Vador au jardin d'enfants).
VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU est un livre aussi culte que le film et il est mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre de sa sélection "poches de l'été".
10 jours pour venir à bout de ce que je peux désormais qualifier de quasi-chef d’œuvre !
Ken kesey nous livre ici un roman (très) dense et absolument passionnant. Plusieurs arcs narratifs avec comme thèmes principaux la fragilité de l'homme face à la nature, les difficultés sociales et le rapport à la famille... Entre autres...
Ce roman est original notamment dans sa construction, cela peut d'ailleurs nécessiter un petit temps d'adaptation mais accrochez-vous, cela vaut le détour. Les focus réguliers sur des évènements dans la vie des différents personnages sont appréciables bien que parfois un peu long apportant donc une coupure importante au sein du récit. Mais on est ici dans un roman qui prend son temps et j'encourage le lecteur tenté par l'aventure à prendre également son temps lors de la lecture.
On est pas loin du sans faute même si quelques longueurs sont à déplorer. On atteint cependant quasiment la perfection dans la description des paysages ainsi que dans l'articulation des relations entre les différents protagonistes.Passé la petite période d'adaptation, j'étais complètement immergé dans ce roman aux multiples facettes qui mériterait même sûrement une deuxième lecture compte-tenu de sa densité et de son aspect protéiforme.
On est ici dans le meilleur de la littérature américaine, un vrai monument que je recommande sans hésiter une seule seconde.
Classique de la littérature américaine, de la filmographie mondiale, Vol au-dessus d'un nid de coucou offre bien davantage qu'une vision dénonciatrice sur la psychiatrie. Kesey est un remarquable portraitiste de nos peurs, de nos soumissions jamais aussi cruellement mise en lumière que lors d'une tragique tentative de résistance.
https://viduite.wordpress.com/2017/09/22/vol-au-dessus-dun-nid-de-coucou-ken-kesey
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