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Dans Treize marches, on suit un jeune homme qui est libéré de prison pour bonne conduite. Il a été condamné pour meurtre mais un meurtre qui oscille entre légitime défense et accident. A sa libération il est sous protection judiciaire et doit trouver un travail pour se réinsérer. C’est l’ancien chef des gardiens de sa prison qui lui en propose un : mener une enquête pour prouver l’innocence d’un condamné à mort amnésique. Cette situation est le prétexte pour découvrir la situation carcérale, la justice et la culture au Japon.
C’était dur voire très dur à suivre niveau émotion mais passionnant. Le système judiciaire japonais n’est pas un système très connu en France et hormis la peine de mort toujours présente, je ne savais pas grand chose de plus sur lui.
Découvrir une culture où la peine est en grande partie liée au pardon et au fait d’éprouver du remords, les excuses publiques auprès de la famille de la victime et l’absence de possibilité de repentir qui devient la cause d’un verdict de peine de mort est assez déroutant. Ce ne sont que des exemples des différences présente entre France et Japon. J’ai beaucoup aimé la multiplication des personnages et points de vue qui permettent d’obtenir un aperçu de toute la chaine judiciaire. On découvre les ressentis et la vie de coupables, des gardiens de prison, des juges et procureurs mais aussi des familles de victimes et de celles de coupables sans oublier les réactions des japonais en général face aux repris de justice. Le récit est très rythmé, il y a beaucoup de rebondissements et un final très prenant. C’est une excellente lecture qui arrive à associer un aspect documentaire et un texte de divertissement.
Mon premier roman policier Japonais et j'en suis plus que satisfait. J'ai tout aimé dans ce livre. Depuis l'enquête menée par tandem atypique constitué d'un surveillant de prison et d'un repris de justice pour sauvé un innocent de la peine de mort, jusqu'au thème lui-même, les rouages pas toujours étique d'un système pénal remettant souvent la justice en question. Je recommande vivement.
Le sujet du roman est la peine de mort, c’est un sujet qui est souvent contesté et qui personnellement m’intéresse vraiment. Dans cette histoire on est transporté dans le système judiciaire japonais. Un système qui est parfois injuste et c’est vraiment ce qui est dénoncé dans ce roman.
Personnellement j’ai beaucoup apprécié ce livre tant pour les personnages que pour la culture que nous apporte Kazuaki Takano.
Les protagonistes sont vraiment intéressants et attachants. Je ne m’attendais vraiment pas à trouver ce genre de personnages dans un roman traitant de la peine de mort et de l’incarcération. L’auteur met en avant l’homme et nous fait presque oublier que la plupart ont tué, que ce soit par choix ou par obligation.
Certains auraient pu être un peu plus mis en avant mais c’est un détail par rapport au roman en général.
Ce que j’ai beaucoup apprécié aussi c’est que l’auteur donne une vie, un quotidien à ses personnages. Il ne se limite pas à leur passé ou à leur vie derrière les murs d’une prison. Il nous fait voir autre chose et je trouve que c’est vraiment essentiel dans ce genre de roman qui traite d’un sujet assez difficile.
Ce qui m’a un petit peu manqué et que j’aurais aimé retrouver dans ce roman ce sont les coutumes et les paysages du Japon.
C’est un pays que j’aime bien pour ses paysages ou sa culture musicale ou ses mangas. Même si je me doutais de ne pas retrouver ce genre de distraction j’aurais souhaité que l’auteur nous décrive plus les paysages. Je pense que ces détails manquent dans ce roman et que finalement le décor pourrait être celui de n’importe quel pays… C’est un peu pour cela qu’il n’a pas été totalement un coup de cœur, ce n’est donc vraiment pas passé loin !
Dans l’ensemble, les idées s’enchaînent vraiment bien, l’auteur prend le temps de tout expliquer et fait durer le suspense le plus longtemps possible. On pense avoir tout compris mais au final Kazuaki Takano nous surprend à propos de la fin et sur d’autres retournements de situations tout au long du roman.
J’ai beaucoup aimé le fait de changer de points de vue. Cela donne une vraie dimension à l’histoire et permet aux lecteurs d’avoir différentes versions, ce qui est vraiment intéressant. Malgré ces changements de points de vue l’auteur ne nous dévoile rien d’essentiel à la découverte du coupable.
Le dernier chapitre est une sorte de conclusion, nous informant ce que chaque protagoniste est devenu. Même si les noms sont pour moi étrangers (puisque je ne suis pas habituée à lire des romans japonais) je me suis rendue compte que malgré leur nombre je ne me suis pas du tout trompée. En effet, je savais vraiment qui était qui et quels étaient leurs rôles dans l’histoire. Cela signifie que l’auteur a été très clair tout au long du roman.
La fin est selon moi touchante et je ne m’imaginais pas une autre fin pour ce roman !
http://fais-moi-peur.blogspot.fr/2016/05/affaire-n180-treize-marches-de-kazuaki.html
Quels liens unissent Ryô Kihara, condamné à mort, Shôji Nangô, gardien de prison, et Jun’ichi Mikami, en liberté conditionnelle, alors qu’ils ne se sont jamais rencontrés?
Facile me direz-vous, tout est dans la question…
Mais ce n’est pas si simple!
Pour Ryô, amnésique après un accident de moto, se repentir d’un crime qu’il ne se souvient pas avoir commis est une agonie quotidienne…
Pour Nangô, exercer son métier n’est pas de tout repos car il a un cerveau qui fonctionne, analyse et se questionne…
Pour Jun’ichi, remis en liberté conditionnelle, voir que sa condamnation a également détruit sa famille est problématique pour sa réhabilitation sociale…
Alors quand un avocat engage Nangô, assisté de Jun’ichi, pour trouver des preuves de l’innocence de Ryô à la veille de son exécution, chacun a quelque chose à gagner au delà du simple fait de rendre justice.
Ryô y gagnera peut-être la liberté…
Nangô, une paix intérieure…
Et Jun’ichi, un moyen rémunéré de soutenir ses parents…
Mais ce n’est pas si simple…
Mélange de roman noir, de chronique judiciaire et de thriller, les Treize marches offre une immersion dépaysante dans le monde carcéral et judiciaire japonais.
La peine de mort est toujours d’actualité, une mort par pendaison. Les Treize marches étaient jadis le nom donné à la potence, symbole des treize marches à gravir pour y accéder. De nos jours, ces treize marches symbolisent les treize étapes et signatures qui ponctuent l’ordre d’exécution du jour du rendu de jugement jusqu’au jour de son exécution pratique. Mais treize, c’est peut-être aussi le nombre de marches pour atteindre la divinité qui sauvera Ryô…
J’exerce un métier juridique, je suis friande des thrillers judiciaires… mais j’appréhendais un peu d’aborder cet univers du pays du soleil levant… de part la différence de culture principalement.
Mais je fus très agréablement surprise! Pour trois raisons principales:
Plus familière, dans mes lectures, des tribunaux européens et américains, j’ai découvert un autre univers juridique et carcéral que l’auteur a eu à coeur de nous dévoiler tout au long du récit, avec exactitude et simplicité, sans aucune lourdeur.
Ces passages ponctuent l’enquête et la réflexion de Nangô, le gardien de prison, et de Jun’ichi, le repris de justice. Nous avons les deux points de vue de deux individus au plus près de la mort, enrichis par l’intervention du procureur Nakamori, pur juriste mais non moins homme.
La justice est écrite, exercée et rendue par les êtres humains, des hommes ayant des rôles différents à interpréter et cette histoire nous dévoile la difficulté d’appliquer à la lettre des lois déshumanisées, dans des situations particulières sujettes à interprétation car brouillées par l’affect.
Cette enquête nous questionne: la loi est-elle juste et équitable en fin de compte, pour les victimes et leurs familles et pour les condamnés?
L’aspect juridique peut rebuter les lecteurs qui ne sont pas adeptes du thème mais je trouve que l’auteur l’a distillé suffisamment adroitement pour ne pas donner l’impression de donner un cours magistral. Expliquer les rouages juridiques sert réellement à la compréhension de l’évolution des recherches de Nangô et Jun’ichi et nous force à oublier nos « réflexes » d’occidentaux.
Mais ce roman ultra documenté ne se limite pas aux rouages, subtilités, contradictions et fonctionnement de la vie de la justice et de la prison. L’auteur nous offre également une profonde réflexion sur les crimes, les châtiments, la peine de mort et la rédemption. Et la réflexion sur la psyché humaine traverse toutes les cultures, elle nous parle à tous!
Entre exercer une punition et offrir une rédemption, l’existence de la peine de mort reste un sujet sensible et polémique.
En cela, ce roman est riche. Qu’on soit pour ou contre la peine de mort, au fil de la lecture les arguments avancés alimentent l’une ou l’autre conviction.
C’est le coeur de l’humain qui parle, entre celui qui se laisse emporter par la passion et la Loi du Talion, la violence engendrant la violence en réponse, et celui qui se distancie de l’émotion et essaye d’exprimer un équilibre social dans la réhabilitation éventuelle.
Entre le gardien de prison, obligé de donner la mort par la force de la Loi, et le condamné parfois repentant, parfois innocent, le lecteur oscille entre ses hommes qui, au final, restent peut-être prisonniers à vie de leurs états d’âme touchés d’une manière ou d’une autre par le crime…
C’est aussi la dignité des familles des condamnés et celle des victimes, la résignation, le sentiment d’injustice ou l’envie de vengeance…
Une réflexion noire, critique et sobre, tour à tour révoltée et pessimiste, qui m’a enchantée, je dois bien l’avouer!
Et pour terminer, outre le droit et la morale, j’ai adoré ce roman pour son thriller, tout simplement!
Nous avons un homme qu’on doit sauver de la pendaison.
Sept ans derrière les barreaux à trembler et paniquer à chaque pas qui résonne dans le couloir! Viennent-ils pour la pendaison? C’est son tour… ou pas? Car lui, ne le sait pas!
Est-il coupable? Est-il innocent?
Un tic-tac monstrueux qui nous rapproche de la corde et toujours pas d’issue! Une enquête laborieuse mais offrant son lot de rebondissements, de révélations et de suspens.
J’ai été happée dès les premières pages par cette histoire! J’avais envie de savoir! Envie de savoir si Ryô était réellement innocent et amnésique alors que toutes les preuves sont contre lui. Envie de savoir pourquoi Jun’ichi était sans cesse dans le malaise alors qu’il avait recouvré sa liberté après « seulement » deux ans de détention. Envie de voir un peu de bonheur retomber sur sa famille si durement éprouvée par son crime, au bord de la faillite. Envie de savoir si Nangô allait pouvoir retrouver le sommeil et faire la paix avec son âme et sa conscience. Envie de savoir jusqu’au la vengeance de l’un ou la culpabilité de l’autre peuvent mener…
Et cette envie de savoir a voyagé sur la plume fluide et efficace de cet auteur, portée par un style et prometteur…
Et rien de tel que l’envie de savoir pour tourner les pages de ce roman, que je vous recommande vivement!
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