Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Karine Tuil

Karine Tuil

Karine Tuil est l’auteur de neuf romans parmi lesquels "Interdit", "La domination", "Six mois, six jours" et "L’invention de nos vies" publiés aux Editions Grasset. Elle a également écrit pour le théâtre et le cinéma.

 

Crédit photo : JF. Paga

... Voir plus

Karine Tuil est l’auteur de neuf romans parmi lesquels "Interdit", "La domination", "Six mois, six jours" et "L’invention de nos vies" publiés aux Editions Grasset. Elle a également écrit pour le théâtre et le cinéma.

 

Crédit photo : JF. Paga

Vidéos relatives à l'auteur

Articles en lien avec Karine Tuil (8)

Avis sur cet auteur (187)

  • add_box
    Couverture du livre « La décision » de Karine Tuil aux éditions Gallimard

    Christelle Point sur La décision de Karine Tuil

    Alma Revel est juge d’instruction du pôle antiterroriste de Paris. C’est à dire que cette femme, mère de 3 enfants, auditionne des « revenants » de Syrie, conseille ou non de les maintenir en détention, propose ou non qu’une seconde chance leur soit accordée. Alma encaisse toute la douleur du...
    Voir plus

    Alma Revel est juge d’instruction du pôle antiterroriste de Paris. C’est à dire que cette femme, mère de 3 enfants, auditionne des « revenants » de Syrie, conseille ou non de les maintenir en détention, propose ou non qu’une seconde chance leur soit accordée. Alma encaisse toute la douleur du monde dans son bureau : la haine des djihadistes, la rancœur des familles de victimes, la lâcheté des politiques, la méfiance des policiers, elle doit tout intérioriser et prendre, au cas par cas, dans le secret de sa conscience, des décisions. Elle a pour amant depuis quelques mois Emmanuel, un flamboyant avocat qui défend un de ces revenants. Evidemment, c’(était inévitable, vient le moment où elle doit décider si elle peut recommander la libération du client d’Emmanuel.

    Le roman de Karine Tuil est une plongée dans le monde de la justice anti-terroriste. Elle raconte l‘histoire d’une décision, celle d’Alma, à la première personne. C’est une décision qu’Alma doit prendre : libérer ou maintenir en détention un jeune père de famille qui revient de Syrie. Elle prend sa décision d’abord à partir des auditions, longues et nombreuses qu’elle mène (toute la première partie du roman) mais pas seulement. Sa vie personnelle est en vrac, son couple est en perdition, elle a succombé au charme d’un avocat charismatique qui, quoi qu’il en dise, consciemment ou pas, cherche à l’influencer. Cette décision est une sorte de point de convergence entre le concret, le factuel /l’impalpable, le ressenti. Toute cette première partie est très réussie, certes on peut trouver que la part laissée dans le récit à la vie personnelle d’Alma sembleparfois trop importante mais ce n’est qu’une apparence : tout concoure à la Décision, même son passé familial. Une fois la décision prise, au milieu du roman, le livre bascule dans une sorte de spirale cauchemardesque, impossible d’en dire plus ans trop en dire. Mais quand même, le premier chapitre du livre est une sorte de flash forward qui ne laisse quand même pas beaucoup de doute sur la tournure que va prendre l’histoire d’Alma et de sa « Décision ». Parce que tout est raconté à la première personne, parce qu’apparemment le roman est ultra documenté, on ressent presque physiquement la pression, la tension qui est celle d’Alma. Ce travail, ô combien indispensable aujourd’hui en France, apparaît presque comme inhumain : Alma est agressée de toute part, la moindre erreur de sa part met des vies en jeu, il faudrait qu’elle soit une machine et pourtant il n’y a rien de plus humain d’une décision. Elle apparaît comme une sorte de victime expiatoire au terrorisme : elle incarne l’ennemi quel que soit celui qui lui parle, elle personnalise l’État comme si elle était comptable de tout (le nombre de place de prison, la Diplomatie Française, la qualité du travail de la Police, de celle du Renseignement…), elle est menacée en permanence, doit vivre sous protection, personne ne peut supporter une pression pareille H24 ! Pourtant, tout apparaît douloureusement crédible dans ce roman. C’est difficile de ne pas être happée par le récit et étouffé par la pression inouïe qui se déploie, page après page, sur Alma. Toute la seconde partie est lourde (même un peu plombante) mais difficile de lâcher ce roman. L’impression d’ensemble est que la vérité du terrorisme est une vérité que nous, en occident et malgré les attentats de 2015, ne parvenons pas encore bien à cerner. La psychologie des islamistes nous est encore inaccessible. On a beau faire des études sur le sujet, consacrer des thèses, des rapports, des expertises, il y a entre eux et nous un gouffre abyssal. C’est un roman assez pessimiste, qui ne respire pas l’espoir en l’avenir, certains pourraient même le trouver politiquement tendancieux. Mais sur un sujet pareil, difficile de faire consensuel. Je recommande chaudement, mais tout en prévenant : certains passages sont choquants.

  • add_box
    Couverture du livre « La décision » de Karine Tuil aux éditions Gallimard

    Spitfire89 sur La décision de Karine Tuil

    Une plongé au coeur de la justice avec une juge d'instruction de l'antiterrorisme, l'héroïne de ce livre devra faire des choix dans sa vie privé et professionnel pouvant avoir de lourde conséquence. Récit captivant, une analyse méticuleuse et documenté, on ressent la tension, la douleur et les...
    Voir plus

    Une plongé au coeur de la justice avec une juge d'instruction de l'antiterrorisme, l'héroïne de ce livre devra faire des choix dans sa vie privé et professionnel pouvant avoir de lourde conséquence. Récit captivant, une analyse méticuleuse et documenté, on ressent la tension, la douleur et les peur. Un livre qui ne nous laisse pas indemne. Psychologie humaine, Justice, Tragédie, Procès, Coulisse et Décision.

  • add_box
    Couverture du livre « La décision » de Karine Tuil aux éditions Gallimard

    Patrice Gourmel sur La décision de Karine Tuil

    Un sujet difficile pour beaucoup d'entre nous, que ce soit d'un point de vue social, religieux, politique ou éthique et j'en attendais beaucoup. Trop sans doute.
    Le parti-pris d'une narration à deux niveaux, l'un professionnel avec les auditions par la juge et l'autre personnel avec les doutes...
    Voir plus

    Un sujet difficile pour beaucoup d'entre nous, que ce soit d'un point de vue social, religieux, politique ou éthique et j'en attendais beaucoup. Trop sans doute.
    Le parti-pris d'une narration à deux niveaux, l'un professionnel avec les auditions par la juge et l'autre personnel avec les doutes et les émois sentimentaux de la femme, m'a très vite lassé.
    Jusqu'au bout, je me suis dit qu'il y aurait un sens à tout ça, mais non en fait. Ou alors avec des ficelles qui s'apparentent plus à des cordes qu'à un délicat fil de soie.
    Déstabilisée par le délitement de son couple, Alma noue une relation avec l'avocat de la défense, qui est riche et beau, coureur mais amoureux, et c'est merveilleux mais pas que, parce qu'il a sa face cachée (Barbara C., es tu là ?). Mais il défend avec fougue, ce jeune homme, égaré en Syrie par une sentiment d'échec, issu d'une famille difficile, enfance malheureuse, et qui mérite une seconde chance avec sa femme et son enfant.
    Quand à Alma, elle pense beaucoup à son amant, un peu à ses enfants et à son mari, dont la foi et la pratique religieuse sont en plein essor et ça a toujours été compliqué de concilier leurs éducations, ...
    Et de temps en temps, elle pense aussi à l'affaire, mais juste sous l'angle "Et si je me trompais ?". Je comprends que c'est le cœur de l'intrigue, le titre est très clair sur ce point, mais pourquoi tant de caricature sociale et religieuse sur ces 4 personnages et pourquoi aller jusqu'à mêler sa fille, qui apparait soudain (polytechnicienne bientôt dans une université américaine) à tout ça à la fin ?
    Bref, des passages d'auditions intéressants, mais sans plus et trop peu de réflexions sociales et étiques à mon goût. Je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec L'Intérêt de l'enfant de Ian McEwan, qui m'est apparu bien plus profond psychologiquement et socialement parlant.

  • add_box
    Couverture du livre « Six mois, six jours » de Karine Tuil aux éditions Le Livre De Poche

    sylvie adam sur Six mois, six jours de Karine Tuil

    Le narrateur a été pendant de longues années le conseiller de la famille Kant, des industriels aisés. Il connait tous leurs secrets et décide d'écrire leur histoire. Cet homme est très cynique et on a l'impression qu'il se venge. Il raconte notamment la naïveté de la fille de famille qui accepte...
    Voir plus

    Le narrateur a été pendant de longues années le conseiller de la famille Kant, des industriels aisés. Il connait tous leurs secrets et décide d'écrire leur histoire. Cet homme est très cynique et on a l'impression qu'il se venge. Il raconte notamment la naïveté de la fille de famille qui accepte tout de son amant, jusqu'au jour où elle découvre qu'elle s'est faite avoir, c'est un gigolo. On apprend aussi l'histoire cachée de la famille : leur passé nazi. Pas complètement volontaire certes, mais qui leur a apporté cette fortune. Très bien écrit et passionnant. Je suis surprise qu'il y ait tant de critiques négatives. Personnellement, j'ai adoré son style.