Jules Massenet

NÃ© Ã cÃ´tÃ© de Saint-Ãtienne dans une famille trÃ¨s nombreuse, Massenet reÃ§oit ses premiÃ¨res leÃ§ons de sa mÃ¨re, bonne pianiste. Il entre au Conservatoire de Paris Ã l'Ã¢ge de 11 ans et effectue ses Ã©tudes auprÃ¨s de maÃ®tres tels que Bazin, Reber et Ambroise Thomas. Il obtient le premier grand prix de Rome en 1863 et part pour la Â« ville Ã©ternelle Â» oÃ¹ il fera la connaissance de Liszt. De retour Ã Paris, il livre Ã la scÃ¨ne son premier ouvrage (La Grand' Tante, 1867) Ã 25 ans et entame une carriÃ¨re de compositeur - essentiellement mais non exclusivement - lyrique qui ne connaÃ®tra pratiquement que des succÃ¨s. Plus d'une vingtaine d'opÃ©ras vont suivre jusqu'Ã sa mort (plusieurs ouvrages seront d'ailleurs prÃ©sentÃ©s Ã titre posthume), tÃ©moignant Ã la fois d'une grande force de travail et d'une inÃ©puisable inspiration : Le Roi de Lahore (1877), Manon (1884), Le Cid (1885), Le Mage (1891), Werther (1892) sans doute le plus cÃ©lÃ¨bre de tous, ThaÃ¯s (1894), Cendrillon (1901), Don Quichotte (1910). Il absorbe et fait siennes - ce qui lui a Ã©tÃ© parfois reprochÃ© - les influences des Ã©coles Ã©trangÃ¨res : allemande avec Wagner, italienne avec les vÃ©ristes. Orchestrateur hors pair, trÃ¨s attentif Ã la mise en musique de la langue franÃ§aise, il est le musicien qui dÃ©peint le mieux le mystÃ¨re et la sensualitÃ© de la femme, tant Ã l'Ã©glise (voir ses trois Â« lÃ©gendes sacrÃ©es Â» ou Â« mystÃ¨res Â» : La Vierge, Ãve, Marie-Madeleine) qu'au thÃ©Ã¢tre (beaucoup de ses opÃ©ras portent en effet des noms de femmes). NommÃ© professeur de composition au Conservatoire en 1878, il occupera ce poste pendant 18 annÃ©es et aura ainsi une influence considÃ©rable sur toute une gÃ©nÃ©ration de musiciens au nombre desquels on trouve Gustave Charpentier, Gabriel PiernÃ© et Reynaldo Hahn.