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Avis : EPOUSTOUFLANT
J’ai eu deux émotions à la fin de la lecture du roman de Jessica Chamot que je remercie pour sa confiance. La première a été la sensation d’avoir en main une pépite, l’un de ces premiers romans qui font penser que l’auteur comptera dans un avenir proche. L’autre a été d’injustice en voyant ce roman classé dans les romances contemporaines. Le classement en roman psychologique me paraîtrait mieux correspondre à l’intensité de ce récit. J’en ai relevé la définition : « œuvre de fiction mettant l’accent sur la caractérisation intérieure de ses personnages, ses motivations, circonstances et actions internes qui naissent ou se développent à partir des actions externes. »
Il y a Léo et Clémentine, Kevin et Léa. Les quatre forment deux couples qui ne se connaissent pas au début de l’été mais dont les vies vont se croiser pour le meilleur et pour le pire. Le désir suffira-t-il pour les garder ensemble ? Les blessures de l’enfance guériront-elles sous les baisers ? L’insouciance devra-t-elle céder sous le poids des souffrances mises à nu ?
Que j’ai aimé la richesse psychologique des personnages que l’auteur fait mouvoir avec pères et mères, ne donnant ni excuses, ni explications, seulement la construction de jeunes êtres ne pouvant éternellement se plaire dans la légèreté et les dénis. Ils vivent autant leur intériorité que leurs actions extérieures. Des analyses, des réflexions, des suggestions sur la façon de voir l’infidélité, sur la gêne occasionnée par une mère « border », sur la distance qui peut se créer dans un couple, nous cueillent au détour d’une page ou du texte d’une chanson. De nombreuses références musicales sont mêlées aux mots, accompagnant la lecture d’un fond sonore omniprésent.
C’est un excellent roman, d’une belle maturité que l’écriture moderne rend particulièrement savoureuse. Des phrases courtes, dynamiques, parfois des chapitres très succincts donnent du rythme et assoient le suspense. C’est cisélé, hardi, profond, riche et néanmoins facile à lire car la vie sociale estivale réserve surprises et rebondissements judicieusement orchestrés. Je peux croire qu’il y aura une suite, les dernières lignes ne me donnant pas toutes les réponses.
J’espère que cet avis vous donnera envie de lire et de défendre « Les corps frêles », un premier roman qui devrait se faire une belle place au soleil littéraire. Amis chroniqueurs, à vos plumes.
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