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Jean-Yves Le Naour

Jean-Yves Le Naour

Historien, né le 26 avril 1972 à Meaux, docteur en histoire, spécialiste de la Première Guerre mondiale et de l'entre-deuxguerres, professeur en classes préparatoires de sciences politiques à Aix-en-Provence. Il est Directeur de la collection l'histoire comme un roman chez Larousse depuis juin 20...

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Historien, né le 26 avril 1972 à Meaux, docteur en histoire, spécialiste de la Première Guerre mondiale et de l'entre-deuxguerres, professeur en classes préparatoires de sciences politiques à Aix-en-Provence. Il est Directeur de la collection l'histoire comme un roman chez Larousse depuis juin 2009.

Articles en lien avec Jean-Yves Le Naour (1)

Avis sur cet auteur (16)

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    Couverture du livre « Robert Badinter, au nom de la justice » de Marko et Jean-Yves Le Naour aux éditions Dunod

    Ghislaine Degache sur Robert Badinter, au nom de la justice de Marko - Jean-Yves Le Naour

    Avec Robert Badinter : Au nom de la justice, Jean-Yves Le Naour et Marko signent une superbe biographie, celle d’un homme qui incarne le combat contre la peine de mort et figure la conscience morale du pays.
    Né à Paris le 30 mars 1928, Robert est le premier de la famille à naître français de...
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    Avec Robert Badinter : Au nom de la justice, Jean-Yves Le Naour et Marko signent une superbe biographie, celle d’un homme qui incarne le combat contre la peine de mort et figure la conscience morale du pays.
    Né à Paris le 30 mars 1928, Robert est le premier de la famille à naître français de parents français. Ces derniers, immigrés russes juifs, naturalisés français seulement deux mois avant sa naissance, aiment la France, ce pays de l’affaire Dreyfus, où de grands esprits se sont levés en faveur d’un capitaine juif soupçonné de trahison.
    Simon, son père, athée, juif et socialiste avait voté pour le Front populaire, mais aimait trop la France pour se rendre compte que tout n’était pas si idyllique.
    En 1940, tout ce en quoi ils croyaient s’est écroulé.
    En février 1943, Robert assiste à l’arrestation de son père qui mourra au centre d’extermination de Sobibor.
    Le jour où il a compris que son père ne reviendrait jamais, Robert Badinter, ce jour-là, est devenu orphelin et il dit « Si l’on cherche les raisons de mon engagement pour la justice, pour le droit, c’est à ce moment qu’il faut remonter ».
    Après des études de droit, il travaille avec le ténor du barreau Henry Torrès, un homme engagé, radié du barreau sous Pétain parce qu’il avait rallié la Résistance.
    Son premier engagement en politique se fait aux côtés de Pierre Mendès France.
    Il s’engage dans la lutte contre la colonisation et contre la guerre d’Algérie et entre en politique en rejoignant la Convention des Institutions Républicaines et fait la connaissance de François Mitterrand.
    Une belle rencontre, celle de la jeune Élisabeth qu’il épouse en 1966.
    Succès dans ses affaires, succès dans ses amours, mais il lui manque quelque chose.
    Au cours de l’année 1971, a lieu la terrible prise d’otages à la centrale de Clairvaux. Défenseur de Roger Bontems, Badinter ne parvient pas à éviter la peine de mort à son client. Cet événement sera le début de son long combat contre la peine de mort.
    « Cette épreuve m’avait transformé. Je déclarai la guerre à la justice qui tue. Tant que je vivrai, je lutterai contre cette monstruosité. »
    Il acceptera de co-défendre Patrick Henry en 1977 malgré la flambée de haine qui s’est emparée du pays, et, grâce à sa plaidoirie, il le sauvera de la peine capitale. Celui-ci sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. C’est en fait le procès de la guillotine qu’il fit ce jour-là.
    Constamment sollicité, il sauvera bien d’autres têtes.
    Il faudra cependant attendre l’élection d’un président de gauche, un président abolitionniste François Mitterrand à la Présidence de la République pour que le projet de loi portant sur l’abolition de la peine de mort présenté par Robert Badinter, Garde des Sceaux, ministre de la justice soit adopté. Le 9 octobre 1981, la France abolit la peine de mort.
    Il faut saluer le travail de l’historien Jean-Yves Le Naour. Dans cette biographie, il retrace de manière claire et précise, en cinq chapitres, chacun retraçant une période de vie spécifique, le parcours de cet homme immense que fut Robert Badinter, ce combattant acharné contre la peine de mort, sa combativité puisée dans son histoire personnelle.
    Le spécialiste du XXe siècle a su aller au-delà d’un récit de vie en nous faisant entrer dans l’intimité de Robert Badinter, nous faisant partager sa pugnacité, sa persévérance, son courage, sa grande sensibilité et sa profonde humanité, de même que ses sentiments de frustration et de colère, notamment lors de son échec à sauver Bontems.
    Le graphisme de Marko, avec des personnages souvent seulement esquissés, mais qui expriment magnifiquement leurs sentiments dans leurs regards ou leurs attitudes, avec des visages simples mais tellement expressifs, avec une colorisation douce, en bleuté ou ocre, avec un fond noir quand la situation ou l’instant s’obscurcit comme ces terribles pages sur la guillotine, soutiennent à merveille le travail du scénariste.
    De multiples émotions m’ont traversée en lisant ce magnifique album et surtout une profonde admiration pour cet homme extraordinaire
    À lire absolument, car comme il le dit vers la fin de sa vie :
    « La démocratie et l’universalisme ne sont pas invincibles. Soyez en conscients.
    Il est toujours fécond
    le ventre d’où a surgi
    la bête immonde. »
    Je remercie sincèrement les éditions Dunod Graphic et Babelio qui m’ont permis cette lecture passionnante.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/02/robert-badinter-au-nom-de-la-justice-le-naour-et-marko-bd.html

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    Couverture du livre « Robert Badinter, au nom de la justice » de Marko et Jean-Yves Le Naour aux éditions Dunod

    Kamiyu-chan sur Robert Badinter, au nom de la justice de Marko - Jean-Yves Le Naour

    Envie de découvrir un roman graphique qui retrace avec force et émotion le parcours exceptionnel de Robert Badinter ?

    De son enfance marquée par la Seconde Guerre mondiale à son combat acharné pour l’abolition de la peine de mort en France, l’ouvrage adopte un point de vue interne, nous...
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    Envie de découvrir un roman graphique qui retrace avec force et émotion le parcours exceptionnel de Robert Badinter ?

    De son enfance marquée par la Seconde Guerre mondiale à son combat acharné pour l’abolition de la peine de mort en France, l’ouvrage adopte un point de vue interne, nous plongeant au cœur des pensées et des dilemmes de cet homme de conviction. Au fil des pages, on suit ses batailles judiciaires, ses engagements politiques et sa détermination inébranlable à faire triompher la justice et l’humanité.

    Robert Badinter, au nom de la justice de Jean-Yves Le Naour, historien spécialiste du XXème siècle, et Marko, est paru le 15 janvier chez @dunod_editeur.

    Ce roman graphique est un vibrant hommage à Robert Badinter et à son combat pour les droits humains. En adoptant son point de vue, le récit nous fait ressentir avec intensité ses doutes, ses colères, mais surtout sa détermination à abolir la peine de mort. C’est un véritable voyage dans l’histoire contemporaine, porté par une narration fluide et captivante.

    Le choix graphique, d’une grande sobriété, sert admirablement le propos. Le trait épuré et expressif de Marko, associé à une palette de couleurs nuancées, donne toute sa force au récit. Sans fioritures inutiles, l’image met en valeur l’homme derrière le symbole, rendant son combat encore plus touchant et universel.

    Pour conclure, j’ai vraiment apprécié cet ouvrage puissant, où résonne la voix de Robert Badinter, et qui rappelle combien la justice et l’humanité doivent rester au cœur de nos sociétés.

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    Couverture du livre « Gisèle Halimi l'insoumise : avocate pour changer le monde » de Marko et Jean-Yves Le Naour aux éditions Dunod

    Calimero29 sur Gisèle Halimi l'insoumise : avocate pour changer le monde de Marko - Jean-Yves Le Naour

    Gisèle Halimi fait partie de ces femmes auxquelles je voue respect et admiration pour les combats qu'elles ont menés, fidèles à leur conviction, ne se laissant pas abattre par les nombreux obstacles sur leur route, même si je ne partage pas toujours totalement leurs prises de position. Ces...
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    Gisèle Halimi fait partie de ces femmes auxquelles je voue respect et admiration pour les combats qu'elles ont menés, fidèles à leur conviction, ne se laissant pas abattre par les nombreux obstacles sur leur route, même si je ne partage pas toujours totalement leurs prises de position. Ces femmes pugnaces, volontaires, déterminées, qui ont fait évoluer la société et les lois en faveur des femmes.
    J'avais lu "Une farouche liberté" co-écrit par Gisèle Halimi et Annick Cojean, une sorte de testament aux générations futures; ce roman graphique, où la narratrice est Gisèle, ne m'a pas vraiment appris de faits nouveaux mais offre un éclairage un peu différent du livre.
    Jean-Yves Le Naour souligne, par exemple, la façon intelligente dont Gisèle Halimi a su se servir de l'opinion publique, lors de procès retentissants contre la torture, l'avortement, le viol pour faire bouger les lignes et faire évoluer la loi; elle a utilisé l'arme du lobbying auprès des décideurs politiques et a toujours voulu respecter le cadre légal pour faire avancer les causes qu'elle défendait, contrairement aux féministes radicales qui ne croyaient pas en l'action politique mais en la révolution, en la destruction de l'ordre établi; elle s'est trouvée, elle-même attaquée par ces femmes.
    Gisèle Halimi n'a jamais douté de la justesse de ses combats même lorsqu'elle a été déçue ou lâchée par des hommes et des femmes en qui elle avait mis sa confiance : François Mitterrand, Simone de Beauvoir, le Parti Socialiste.... Elle a été portée par son désir inébranlable de justice et ce jusqu'à la fin de sa vie.
    La palette de couleurs est réduite, avec des tons clairs, pastels comme du gris-bleu ou du jaune paille clair qui se font plus agressifs avec du rouge et du noir pour illustrer le bruit, la fureur, le sang, la lutte, la violence.
    Une belle réussite tant graphiquement qu'historiquement.

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    Couverture du livre « Verdun Tome 3 : les fusillés de Fleury » de Marko et Jean-Yves Le Naour et Holgado aux éditions Bamboo

    ziggy sur Verdun Tome 3 : les fusillés de Fleury de Marko - Jean-Yves Le Naour - Holgado

    Ce troisième opus de Verdun raconte l’histoire poignante et bouleversante du combat d’une femme, Fernande Herduin qui se démène pour faire réhabiliter l’honneur et le nom de son mari le lieutenant Henri Herduin qui fut fusillé en juin 1916 avec le lieutenant Pierre Millant pour abandon de...
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    Ce troisième opus de Verdun raconte l’histoire poignante et bouleversante du combat d’une femme, Fernande Herduin qui se démène pour faire réhabiliter l’honneur et le nom de son mari le lieutenant Henri Herduin qui fut fusillé en juin 1916 avec le lieutenant Pierre Millant pour abandon de poste.
    Le 11 juin 1916, les lieutenants Herduin et Millant remontent en ligne à la tête de la poignée d’hommes qu’ils sont parvenus à ramener vivants à l’arrière. Ils se rendent vers le Bois de Fleury où sont regroupés les rescapés du 347ème régiment d’infanterie , environ 150 hommes placés sous le commandement du capitaine Delaruelle. Ils retrouvent les camarades qu’ils croyaient tués ou faits prisonniers, mais dont les visages sont graves. Le capitaine Delaruelle vient de recevoir un pli explicite signé du colonel Bernard : « Fusillez immédiatement les lieutenants Herduin et Millant, coupables d’abandon de poste ». Le lieutenant Herduin, estimé par ses collègues officiers et par ses hommes croit à une erreur . Il adresse une lettre au général Boyer afin de pouvoir s’expliquer devant lui, lettre accompagnée d’un pli du capitaine Delaruelle. Les messagers reviennent avec la lettre d’Herduin qui n’a pas été ouverte ainsi que le pli du capitaine Delaruelle sur lequel le colonel Bernard a mentionné « Pas d’observation, exécution immédiate ».
    Tout ce tome , entrecoupé de flash back du front ce fameux jour, est consacré aux démarches de Fernande Herduin qui se heurte à un mur de politiciens qui se protègent mutuellement et la déboutent. Elle s’acharnera et aura la chance d’être aidée dans son combat par Mr Berthon, avocat et député, et par le journal « Le progrès civique » qui accusera les généraux mis en cause et le ministre qui les couvre.
    En 1924 , une loi fut promulguée afin qu’une cour d’appel puisse prononcer la réhabilitation de condamnés à mort, même en cas d’exécutions sommaires. Et enfin, c’est deux ans plus tard, en 1926, soit dix ans après les faits que la cour d’appel de Colmar mit un point final à l’affaire Herduin et Millant en déclarant les deux fusillés innocents des faits qui leur étaient reprochés.
    La dernière page , par les dessins magnifiques d’Inaki Holgado, nous invite à visiter le mémorial de Verdun et d’emprunter un petit chemin qui mène à une petite stèle de pierre blanche élevée en 2009 qui commémore le supplice des fusillés de Fleury.

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