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Avant de commencer ce roman, mieux vaut avoir vu le film Elle et Lui de Leo McCarey de 1957 (la version du même réalisateur datant de 1939 est introuvable). Considéré comme l’un des plus grand film d’amour de tous les temps, il réunit Cary Grant et Deborah Kerr.
Bien évidement, j’ai regardé ce film que je n’avais pas vu, et je dois avouer que j’ai apprécié la projection. Pas au point de le revoir inlassablement comme les deux personnages du roman, mais j’ai aimé suivre les deux personnages du film lors de leur croisière et après.
Venons-en au livre : j’ai aimé que Pierre et Florence se rencontre lors d’un projection de Elle et Lui et que leur amitié prenne forme autour de repas dans des brasseries après les projections.
La seconde partie m’a moins plu, qui décrit la relation de Florence lorsqu’elle avait 23 ans avec un intellectuel viennois. Même si cette relation éclaire celle entre Pierre et Florence 50 ans plus tard.
La fin m’a séduite, différente de celle du film mais pas décevante.
Un roman court sur les sentiments qui font fit de l’âge.
Une citation tirée du film et reprise dans le roman :
Les bonnes choses sont illégales, immorales ou font grossir.
L’image que je retiendrai :
Celle de la lourde bague noir de Florence dont la provenance sera expliquée en seconde partie.
https://www.alexmotamots.fr/la-face-nord-jean-pierre-montal/
Pierre, 48 ans, a vu de nombreuses fois le film de Léo MacCarey « Elle et lui ». Ce film le touche et provoque en lui des émotions particulières, il se rend régulièrement le voir au cinéma. A la sortie d’une séance, il rencontre Florence, 72 ans, passionnée par ce film également.
C’est le point de départ de leur histoire, une histoire intense, comme une évidence….. mais la différence d’âge importante suscite rapidement de nombreuses interrogations…..
Un livre écrit par Florence nous emmène à Vienne découvrir son passé et sa rencontre avec un écrivain qu’elle interviewait pour ses études.
Un court roman que j’ai lu d’une traite, on s’interroge sur l’amour et la différence d’âge. Il aborde également l’histoire avec la Seconde Guerre Mondiale, le cinéma et les films qui marquent et renvoient les spectateurs à leur propre vie.
Un bon moment de lecture !
Ce roman, je ne l'ai pas choisi par hasard ou avec une quelconque désinvolture. Sa temporalité était à ce point calquée sur ma temporalité que ma curiosité en était aiguisée encore plus qu'à l'accoutumé.
Le livre se présente en deux parties sans lien apparent : "Les années Foch" qui courre sur presque 180 pages suivi d'une nouvelle "25 bis rue Jenner" d'une petite vingtaine de pages. le lien aussi tenu soit-il se dessine, toutefois comme un contre jour, une ombre fugace. Certainement que le "Pierre" du Roman à la recherche de son amie d'enfance qui s'est évaporée au milieu des années 90 dans les contre-allées de l'avenue Foch et le "Pierre" de la Nouvelle qui erre dans le XIII° parisien à la recherche de traces des studios de Melville au 25 bis rue Jenner, ne sont que deux faces, parmi d'autres encore, d'un même personnage à peine réinventé....
Le point fort de cet ouvrage est que l'auteur nous balade dans plusieurs décennies et qu'à chaque fois son ton est juste. Il a saisi avec brio l'ambiance toute particulière de chacune des périodes qu'il convoque, en y glissant quelques détails, souvent anodins, qui ne mentent pas. Les porte-documents et les petites annonces de France Soir dans les années 70, l'ennui tout particulier que les adolescents de Province pouvaient ressentir au milieu des années 80, la description du directeur de l'ESMI au milieu des années 90, chauve, bouc taillé vêtu d'un blazer (et non d'une veste) à blason doré sur un pantalon beige, les albums écoutés à la FNAC, les jupes plissées des filles de bonne famille et même la surabondance d'informations médiatiques connectées de la toute prochaine décennie 2200.
Une certaine mélancolie colle à ses mots, aux phrases qu'il distillent et ce, quelque soit l'époque qu'il invoque. Indépendamment de l'énigme qu'il dissèque concernant Anne "l'évaporée", j'ai eu l'impression d'évoluer dans un documentaire qui n'avait d'autre but que de braquer l'objectif sur des époques creuses, de laisser quelques images se superposer et surtout d'éviter les arrêts sur image.
Je me suis extraite du livre comme l'on ressort d'une salle de projection d'un petit cinéma de quartier, un peu éblouie, un peu déphasée, mais cependant prête à reprendre tout doucement le cours de ma vie, là où je l'avais laissé deux heures auparavant, pas complètement pareille, sans pourtant être vraiment une autre.
L’avenue Foch à Paris est, finalement, l’héroïne du premier roman de Jean-Pierre MONTAL, Les Années Foch. L’avenue Foch, mais aussi les années 90… C’est, en effet, en 1995 que Pierre, 20 ans, débarque à Paris pour tenter de retrouver la trace de son amie d’enfance, Anne, disparue.
Car c’est bien elle, un an plus tôt qui l’avait informé de son travail proche de cette célèbre avenue du Monopoly auquel ils jouaient petits. Il part donc sur ses traces et nous avec lui. C’est ainsi que nous arpentons cette fameuse avenue, pas si claire que ça. Elle draine en effet sur son bitume des bourgeois, mais aussi des prostituées, de l’élégance et de la vulgarité, bref c’est un quartier en noir et blanc que nous conte l’auteur. Sans compter les différents personnages rencontrés par Pierre : Hélène péripatéticienne de luxe, Michel Damborre véritable dandy sur le retour et… Rémo qui lui apprendra beaucoup de choses.
C’est un curieux roman, à l’écriture élégante qui sublime de nombreuses et jolies descriptions, à l’ambiance feutrée. L’air y est mélancolique, mélancolie d’un monde passé, perdu, face à un univers devenu fou.
On navigue dans l’amer, la tristesse et la noirceur et pourtant, la lecture en est plaisante et sereine.
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