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Dans une ambiance post-apocalyptique l'auteur nous plonge dans une lutte sans merci entre Faon, une entité qui explose les compteurs niveau dangerosité et le reste du monde.
En l'occurrence le reste du monde est plutot restreint car les pouvoirs psychiques de Faon sont tels que lutter est plus qu'inegal et devient d'ailleurs suicidaire.
C'est pourquoi il ne leur reste qu'une solution : réveiller la Bête. Autre mutant au pouvoir moindre mais seul capable de tenter de contrebalancer son pouvoir et d'éviter, peut-être, la fin de l'humanité.
L'auteur en quelques mots et d'une plume sûre et imagée nous plonge dans un climat de fin du monde.
La météo cataclysmique (vents, pluie, fureur des éléments...), les conditions de vie (seule une partie de la population tente encore de lutter) et l'évolution mutante de la nature (forêt vierge et touffue, plantes gigantesques et filandreuses, bêtes féroces réelles ou chimériques...) nous mettent dans une ambiance lourde et stressante.
Le lieutenant Lucas, au travers de son ressenti, ne nous permet à aucun instant de douter de notre fin prochaine. Tout semble nous mener vers une extinction de la race humaine sous le joug et le déchaînement de rage de Faon, celle par qui tout arrive.
Sa mission Extreme ? Convaincre la Bête de les aider même si leurs relations sont loin d'être proches de la sympathie. Ce personnage mutant va nous surprendre par bien des côtés.
Car lorsque nous alternerons les chapitres dans la peau de l'un ou de l'autre, tout sera différent.
On sent bien en Lucas le soldat aguerri, prêt à tout pour réussir sa mission. Il est mature, réfléchi et bardé d'un diplôme de psychologie.
De son côté, la Bête est un personnage encore jeune et impétueux. Cela va d'ailleurs presque couper court à leurs relations avant même qu'elle ne débute.
Les vocables utilisés, les réflexions ne nous laissent aucun doute sur sa jeunesse, son besoin de reconnaissance mais surtout sa lucidité sur le final mortel de sa mission.
Et je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce jeu de ping-pong entre Lucas et Axe (la Bête).
Nous avons la chance de visualiser l'action des deux côtés. Les ressentis, les peurs, les espoirs aussi nous enserrent le coeur car ils sont exprimés avec des mots simples et surtout qui frappent.
Axe avoue sa peur, n'essaie pas de trouver une excuse à sa terreur totale d'affronter Faon. Il le sait, elle est drôlement plus puissante que lui. Pourtant on le suit et petit à petit on espère à le voir progresser mètre après metre pour sa survie.
Jean Bury dont je ne connaissais pas la plume m'a agréablement surprise avec ce roman court, puisque 116 pages seulement mais intense en émotions, actions, suspens et rebondissements.
Une vraie découverte coup de coeur que je suis plus ravie d'avoir fait grâce à lui. Je ne l'en remercie que plus de me l'avoir proposée. J'ai particulièrement apprécié cette leçon de vie sur l'humanité.
L'homme est ce qu'il est et toujours privilégiera la force à l'altruisme. En voici encore une preuve dans ce roman court qui vous surprendra et vous transportera dans une tempête tant météorologique que psychique.
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