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Bienvenue à bord de l'Empire Builder.
Départ en gare de Seattle, terminus en gare de Chicago.
Durant les 48 heures de voyage, vous ferez la rencontre de passagers très…éclectiques. Certains sont en lutte avec eux-mêmes, d'autres ont en tête des projets bien précis.
Ne soyez pas surpris si vous croisez également des membres de l'unité spéciale du SWAT.
Ce train n'est pas comme les autres - il est le dernier grand train d'Amérique - ce voyage ne sera pas comme les autres.
James Grady revisite le huis clos ferroviaire immortalisé par Agatha Christie. Il le fait à sa façon. Ne cherchez pas trop de point commun avec le célèbre « crime de l'Orient-Express ». Nous sommes dans une Amérique contemporaine, chaque protagoniste est l'un des visages du pays et l'intrigue est bien ancrée dans notre époque.
La mise en place un peu longue et les voix des personnages nombreuses nécessitent de s'accrocher au démarrage. Pourtant, une fois embarqué aucune envie de descendre.
L'auteur restitue à merveille le décor du train et l'atmosphère du voyage avec les différents moments qui rythme ce genre de périple. L'immersion est totale, du bruit des roues sur les rails jusqu'à l'ennui du personnel de la compagnie.
Chaque chapitre offre un angle de vue différent et vous emporte, dans un style très sec, au milieu du flux de pensées d'un voyageur en particulier.
Méfiez-vous des apparences. Sous son faux air de thriller cinématographique, « Le dernier grand train d'Amérique » cache une comédie sociale acerbe et divertissante.
Le dernier Grand train d’Amérique de James Grady
Attention une fois qu’on a mis le pied dedans, ce thriller nous entraîne dans un rythme effréné avec un enchaînement de chapitres superbement orchestré pour tenir en haleine le lecteur et passer de personnage en personnage.
On embarque pour un voyage de 47 heures entre Seattle et Chicago. Dans le train, un marine et sa famille, un journaliste, un banquier, un couple pas si parfait, une hackeuse et le SWAT. C’est plein de faux semblants, la tension monte, le danger et la menace prennent habilement place. On vogue de personnage en personnage mais on a aussi le temps de les trouver intéressants et attachants.
J’ai beaucoup apprécié l’ambiance et de le décor du train et j’ai trouvé que le tout était très ancré dans l’actualité technologique avec les réseaux sociaux notamment. Ce qui fait un beau contraste entre la technologie actuelle et le train qui évoque une autre conception du temps.
Les huis-clos sont l'un des genres de romans noirs/thrillers que je préfère. Ici, il y avait de quoi passer un bon moment : l'Empire Builder, train qui relie Seattle à Chicago pour seul décor (ou presque), des personnages qui ne se connaissent pas et qui paraissent cacher un passé chaotique, des situations et des comportements ambigus ou étranges, voilà de quoi donner l'envie de s'y plonger rapidement.
Avant d'embarquer dans ce train, l'auteur nous présente ses personnages lorsqu'ils sont dans la salle d'attente « premium » réservée à une clientèle privilégiée qui a réservé leurs places dans les meilleurs wagons-lits du train. Et c'est bien ce point de départ qui m'a fait penser que ça allait être compliqué car cette présentation s'étire sur de longues, très longues pages. Chaque personnage est présenté par leur physique (personne ne se connaît au départ, donc quasiment personne n'est nommé), leur comportement, et surtout … l'endroit où il s'assoit dans la salle d'attente. Cette façon toute particulière de présenter ces personnages se retrouvent régulièrement, même après cette première partie (emplacement de leur cabine dans le train, …). Et c'est bien ce premier point qui m'a ralenti dans ma lecture : il faut une sacrée mémoire pour se souvenir qui s'assit à côté de qui, qui a les cheveux roux ou auburn, qui est la femme de qui ? J'ai cherché à comprendre si la place que chacun occupait avait une importance particulière, mais en réalité, j'ai comme l'impression que l'auteur souhaitant conserver le mystérieux de ses personnages, s'est emmêlé les pinceaux et pour éviter de se répéter, il en est venu à les décrire par leur emplacement dans cette salle d'attente notamment.
Bref, cette première partie est pour le moins surprenante et la suite l'est tout autant.
Malgré tout, équipée d'un stylo et d'un carnet, me voilà à noter les noms des personnages, quelques-unes de leurs caractéristiques physiques, leur emplacement, …
Pour rendre cette ambiance encore plus étoffée et conserver la part de mystére, l'auteur nous propose un roman choral dans lequel chaque chapitre est consacré à un personnage ou à un groupe de personnage. Si bien que même après cette première partie, comme chaque personnage ne se connaît pas, chacun décrit un autre par son physique ou son comportement. Les personnages que l'on commençait à distinguer petit à petit redeviennent un mystère et m'a largement embrouillé. J'ai pu mettre un nom sur celui qui était surnommé « loup garou » seulement un peu avant la moitié du roman.
La mise en place est donc très longue, mais elle va le rester pendant longtemps. Les repas sont l'occasion pour nos personnages de se retrouver et encore une fois, l'auteur les place de sorte à ce que le lecteur puisse les repérer. Echec là encore pour ma part puisqu'on repart sur des emplacements un peu aléatoires. En plus, difficulté supplémentaire, un couple va vouloir déjeuner à part, sans aucune raison apparente au départ. On comprend plus ou moins par la suite pourquoi.
Heureusement, quelques personnages m'ont aidé à poursuivre ma lecture en l'occurrence, toute la famille Doss.
Comprendre plus ou moins, c'est bien ce que je me suis efforcée de faire pendant toute ma lecture. En dehors de cette difficulté de distinguer qui est qui, les dialogues m'ont encore plus perdue. Ils ont l'air de s'entendre voire même de se confier des choses, alors même que l'auteur semblait nous dire qu'ils ne se connaissaient pas. Les dialogues sont difficilement compréhensibles, comme si le lecteur ne devait pas les comprendre. Je me suis souvent posée la question de savoir si l'auteur voulait réellement inclure le lecteur dans son histoire. Si bien que j'ai eu très très peu d'empathie pour ces personnages. Trop de mystère, tue le mystère.
Les scènes qui se veulent être des tournants dans l'intrigue sont également difficilement compréhensibles, même si le rythme de la narration est ralenti pour les mettre en valeur par rapport à d'autres scènes. Mais là encore, je me suis comme sentie mise à l'écart, tentant de comprendre ce qu'il se passait réellement. Il faut attendre les dialogues de la scène suivante pour déceler un peu ce qu'il vient de se passer. Malgré ça, le mystère est resté entier pour ma part.
Bref, je suis passée complètement à côté de ce roman. En tant que lectrice de thrillers ou de romans noirs en général, j'aime avoir quelques clés pour pouvoir apprécier ma lecture et ne pas rester dans un brouillard dans fin. Raté.
Je remercie les Éditions Rivages pour cette lecture.
Visionnaire ce Grady. Ecrit en 2006, ce roman d' espionnage fait froid dans le dos
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