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Deux personnages principaux ayant réellement existé, Arthur Rimbaud, et le journaliste d’origine russe Rodolphe Darzens.
Une situation réelle, Arthur Rimbaud confie ses poèmes à la nièce de l’éditeur Paul Demeny et lui demande expressément de tout brûler.
À partir de là, l’auteur écrit un premier roman qui n’est ni fiction, ni biographie. Il s’inspire librement d’une période précise de la vie du poète. De retour d’Abyssinie, amputé d’une jambe suite à une maladie, il se terre dans la maison familiale.
A Paris, Rodolphe Darzens, virevoltant sur son tout nouveau vélo, le moyen de locomotion de demain selon lui, journaliste menacé de licenciement doit retrouver la trace du poète disparu depuis vingt ans.
Une intéressante façon de nous plonger dans la vie d’Arthur Rimbaud. Et de nous faire rencontrer les illustres de l’époque, en particulier l’ami et amant Paul Verlaine, mais aussi Jean Moréas, Georges Izambard, Charles Cros entre autres. Mais aussi de passer de la ferme familiale de Roche à Charleville-Mézières dans les Ardennes, à Marseille dans l’hôpital de la Conception, en Afrique ou dans les rues de Paris.
L’alternance entre les recherches de Darzens cycliste pressé et enquêteur pugnace, d’un coté, et le passé puis la vie au présent de Rimbaud, lui qui est désormais quasiment cloué dans un lit, de l’autre, donne du rythme à la lecture. J’ai aussi apprécié découvrir les extraits de poèmes qui parsèment fort à propos le roman.
Un premier roman agréable qui nous plonge dans la vie mouvementée bien que très courte du poète aux semelles de vent.
https://domiclire.wordpress.com/2024/10/10/brulez-tout-henri-guyonnet/
Un livre découvert grâce à la belle aventure des 68premièresfois.
La photographie de Rimbaud en couverture et le souvenir de quelques vers appris à l'école. je ne suis pas une lectrice de poésie et des souvenirs d'avoir appris des poèmes, su des choses sur la vie de certains poètes et en particulier, Rimbaud et sa vie en Abyssinie et sa relation avec Verlaine. Avoir aussi écouter Patti Smith réciter, chanter son amour des mots de ce poète.
Dans ce premier roman, nous allons découvrir la vie de Rimbaud et plutôt la fin de sa vie mais aussi delle d'un journaliste, Rodolphe Darzens. Nous allons suivre ce jeune pigiste et son enquête sur les écrits perdus, retrouvés du poète, perdu lui aussi. Qu'est il devenu, pourquoi des textes n'ont jamais été publié ? Nous allons mener l'enquête avec ce jeune homme et parcourir avec lui sur sa bicyclette les rues de Paris, les chemins de campagne. J'ai apprécié la description de cette époque, le milieu journalistique, le monde des lettres, le monde plus rural de la famille de Rimbaud. L'auteur nous distille de beaux portraits, que ce soit donc le jeune Rodolphe, Rimbaud, Verlaine mais aussi la sœur de Rimbaud, sa mère.
J'ai aimé les moments de respiration avec des citations de poèmes.
Ce texte m'a donné envie de lire les poèmes de Rimbaud et ai depuis trop longtemps dans ma PAL, « L'autre Rimbaud » de David le Bailly et aussi lire les textes de Patti Smith, en particulier son '"une saison en enfer
L’homme qui a sauvé Rimbaud de l’oubli
Pour son premier roman, Henri Guyonnet a choisi de réhabiliter Rodolphe Darzens. C’est à ce journaliste, émigré russe, que l’on doit la (re)découverte d’Arthur Rimbaud et de son œuvre. Oubliant la biographie et l’hagiographie, son roman est une passionnant enquête, romanesque en diable.
C'est par le plus grand des hasards que Darzens va se voir confier la mission de retrouver Rimbaud. Lui qui s'intéresse plutôt aux sports et aux courses va se battre en duel avec un collègue. Son patron, qui veut l'éloigner, lui demande de retrouver le poète.
Muni des seules informations à sa disposition, «Il a eu une liaison avec Paul Verlaine et a disparu depuis vingt ans, déterrez-moi des témoins, des révélations, et où se trouve Rimbaud, c'est clair? Et surtout pas de vagues, c’est compris?», le voilà lancé dans une enquête qui va s'avérer aussi difficile que passionnante.
Il commence par se rendre dans une librairie et y déniche un exemplaire des poètes maudits. Sous la plume de Verlaine, il apprend que «que la plupart des œuvres du poète n'ont jamais été publiées ou ont disparu. Une Saison en enfer, parue en 1873, sombra corps et biens dans un oubli monstrueux, l'auteur ne l'ayant pas lancée du tout. Il avait bien autre chose à faire. Il courut tous les Continents, tous les Océans, pauvrement, fièrement...»
Il décide alors de rendre visite à Verlaine, mais leur entrevue ne l'avance guère. Peut-être que l'éditeur pourra davantage le renseigner, lui fournir une adresse?
Comme dans un polar, on va suivre ses pérégrinations à la fois sur les pas du poète et de son œuvre. Car fort heureusement ses ordres de tout brûler n'ont pas été suivis.
Henri Guyonnet a eu la bonne idée de faire alterner les chapitres consacrés à l'enquête avec ceux qui suivent Arthur Rimbaud au même moment. De retour d'Afrique, amputé et aigri, il a trouvé refuge chez sa mère et ses sœurs dans les Ardennes où il va essayer de se soigner pour repartir vers le continent noir. Des éléments biographiques qui donnent au récit toute sa vraisemblance et offrent au lecteur de (re)découvrir l'homme et son œuvre, de mieux comprendre certains de ses poèmes ici placés dans leur contexte.
Au plaisir de la lecture s'ajoute alors la furieuse envie de se plonger dans les recueils désormais passés à la postérité. Voilà encore une vertu de ce premier roman très réussi!
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre et en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
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On ne s’étonnera pas qu’Henri Guyonnet, dont la quatrième de couverture nous apprend qu’il fonda à Marseille des groupes de rock, ait choisi le plus rock’n roll des poètes français, venu finir ses tristes jours dans un hôpital marseillais, juste au bord de cette mer dont il espérait un dernier voyage, pour en faire le personnage central de son premier roman. Loin de proposer avec Brûlez tout ! une énième « balade en Rimbaldie », il attache aux semelles de vent devenues de plomb d’un Rimbaud malade, exsangue, estropié, retombé entre les pattes de « la mother », veillé généreusement par sa sœur, Rodolphe Darzens, journaliste débutant au Gaulois, passé par accident de la rubrique des chiens écrasés à celle des beaux-arts, jouant ainsi sur le contraste très marqué entre un vibrionnant Darzens toujours en mouvement, à pied, en fiacre, en train, mais surtout à vélo, mode de transport révolutionnaire pour l’époque, et un Rimbaud autrefois grand marcheur, littéralement coupé dans son élan par une amputation, condamné à l’immobilisme, réfugié dans le silence. Entré presque par hasard en possession de manuscrits inédits du poète maudit exilé, Darzens n’aura de cesse de retrouver Rimbaud afin d’obtenir de sa part l’autorisation de publier ces textes dont il avait dit en quittant la France : « Brûlez tout ! ».
L’histoire devient une course-poursuite passionnante, un roman, un vrai, qui raconte une histoire dont on croit tout découvrir, entrecoupée de dialogues crédibles, habités, qui doivent sans doute leur belle consistance à l’expérience d’écriture théâtrale de l’auteur, et de textes de Rimbaud qui, enchâssés dans ce récit plein de vivacité, prennent une belle ampleur et de nouvelles couleurs. Si l’histoire nous fait repasser par les frasques de rock star d’un Arthur à la beauté éclatante de jeunesse et au talent insolent de création et de modernité, c’est un Rimbaud affaibli, endolori, désabusé, presqu’émouvant, malgré la dureté du caractère, saisi dans l’intimité presque tendre de son lien à sa sœur, que nous invite à rencontrer un Henri Guyonnet très inspiré. Un très beau premier roman, rythmé, intelligent et sensible, érudit sans lourdeur, et dont on brûle de dévorer les pages de la première à la dernière.
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