Né en 1953 dans le Nord de la France où il vit jusqu'en 1968. Enfance difficile dont il ne se remet pas. Guy Allix écrit une oeuvre rugueuse et exigeante dans l'affrontement d'un destin précaire. Une oeuvre nocturne mais sans lamentation, creusée dans le sillon des mots les plus simples, parsemée...
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Né en 1953 dans le Nord de la France où il vit jusqu'en 1968. Enfance difficile dont il ne se remet pas. Guy Allix écrit une oeuvre rugueuse et exigeante dans l'affrontement d'un destin précaire. Une oeuvre nocturne mais sans lamentation, creusée dans le sillon des mots les plus simples, parsemée de quelques éclaircies et de cette «force du doute» (M J Christien), de cette énergie de l'amour qui couche sur le papier des poèmes de sang et de sueur. Sans effusion lyrique, une singulière crispation du langage ne le détourne pas d'un souci de limpidité. J M G Le Clézio parle de «détermination» et de «force» et dit d'un recueil de Guy Allix que c'est «un livre comme un bûcher». Chez ce poète agnostique et rebelle, il y a cependant comme un souffle mystique et le poème s'impose parfois comme une prière... de mécréant où l'on apprend «selon les heures la dérision de l'existence ou son exaltation» (Gilles Perrault). A l'écart des salons, des intrigues et des intellectuels de parade, l'auteur, pour qui la poésie doit plus être rebelle que belle, continue un travail secret sur le chemin de l'inaccessible humilité. Un travail alimenté par la seule raison qui vaille : la vie même entre douleur et douceur, entre fragilité et espérance, celle-ci toujours plus passagère. Toute la vie. L'amour.