Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Retrouver le Bario Noir de Gabino Iglesias…
… Et entrer dans un monde que l’on ne côtoie pas tous les jours, fort heureusement. C’est à la fois violent et magique, une touche de fantastique pour plusieurs touches d’une violence jamais attendue et toujours impressionnante, c’est entrer dans un autre monde, celui de la frontière entre le bien et le mal, entre le Mexique et les USA.
Mario est un mari heureux et le père comblé d’Anita. Mais ce bonheur est éphémère et le jour où il apprend la maladie de sa fille son monde s’écroule. Leucémie foudroyante, le coût des soins est exorbitant et tout est bon à prendre pour pouvoir payer.
Surtout une fois que Mario a perdu son emploi. Tout, même devenir tueur à gage.
Après tout, ces hommes qu’il tue sans remord ni regret l’on certainement bien cherché. Et de désespoir en désespoir, le pas est vite franchi pour aller faire une dernière opération, celle qui va lui apporter la richesse dont il rêve, et qui lui permettra de se ranger définitivement.
C’est sans compter sur quelques aléas, un peu de magie, beaucoup de violence, toujours avec le diable sur son épaule, au risque d’y perdre son âme et plus encore.
J’ai aimé retrouver le rythme, les personnages, les ambiances que seul cet auteur sait nous proposer
Certes, certaines scènes sont particulièrement violentes, cœur fragile s’abstenir, certes la magie est là en fil conducteur. Mais après tout nous sommes dans les bas fonds d’une frontière entre deux pays, entre deux valeurs, entre deux mondes, là où tout est permis aux mafias qui tiennent la vie de certains entre leurs mains.
Un thriller à ne pas mettre entre toutes les mains. Mais si comme moi vous appréciez déjà Gabino Iglesias ou si vous aimez trembler pour les personnages, ce roman est pour vous.
https://domiclire.wordpress.com/2024/11/15/le-diable-sur-mon-epaule-gabino-iglesias/
Mash-up littéraire ! Depuis que Gabino Iglesias a débarqué dans les librairies françaises, les lecteurs savent qu'il aime défier les genres. On le dit inventeur du « barrio noir », cocktail explosif à base de roman noir nord-américain et de mysticisme latino.
Dans son dernier livre, l'auteur reprend la recette mais la perfectionne en poussant la fusion à son paroxysme. Ça pourrait être du Breaking bad version Stephen King ou du Shirley Jackson façon Tarantino, mais il est vraiment temps d'arrêter les comparaisons et de dire que c'est tout simplement du Gabino Iglesias.
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« le diable sur mon épaule » est l'histoire d'un homme désespéré qui accepte une dernière mission, la fameuse « dernière mission ». Celle qui lui permettrait de rembourser définitivement les dettes accumulées durant l'hospitalisation de sa fille malade, celle qui lui permettrait peut-être de récupérer l'amour de sa femme, celle qui va le projeter dans les griffes des cartels de Juárez. Entre violence radicale et phénomènes surnaturels, Mario s'enfonce dans un monde terrifiant où la Huesuda n'est jamais loin.
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Sur une base ultra-réaliste et sociologique (la pauvreté, l'immigration, le racisme, l'oppression systémique des immigrés), lglesias vient ajouter à son intrigue une dimension fantastique teintée de syncrétisme religieux. le genre de mix qui pourrait facilement virer au grotesque sous d'autres plumes. Ici le résultat est bluffant et si ça fonctionne sur une cartésienne, athée comme moi, je pense que ça peut fonctionner sur tout le monde. On est tenu en haleine jusqu'au bout et on oscille entre mille émotions dont quelques grosses frayeurs.
Définitivement fan de cet auteur.
Austin Texas. Fernando, le narrateur, vient de se prendre un gros coup derrière la tête puis est jeté dans le coffre d'une voiture. Et là, il se met à prier la Santa Muerte de le protéger comme elle l'a si souvent fait. Qu'ils sont drôles ces croyants qui font le mal et qui demandent protection à Dieu et aux saints. Ils sont aussi extrêmement superstitieux et croient en des pouvoirs ancestraux et des maléfices.
Le premier chapitre, à l'heure du café le matin, il est dur à encaisser. Alors oui, on est prévenu sur la couverture par François Busnel, ça fait vraiment penser à du Tarentino... Ça découpe en petits morceaux avant de zigouiller histoire de bien se faire comprendre, c'est violent, très, et gore. Mais moi j'adore Tarentino et j'ai été prévenue ! L'écriture est superbe, extrêmement imagée, l'humour grinçant à souhait... un régal ! Sombre et sordide, mais un régal quand-même !
Fernando nous parle du Mexique, son pays, mortifère et terrible en comparaison du Texas. En réalité, d'un côté ou de l'autre de la frontière, le monde qu'il nous raconte fait froid dans le dos, grouillant de junkies et de criminels, de tueurs au regard fou, tatoués jusque sur le visage.
Au delà de la violence et des fous furieux qui peuplent cette histoire, ça nous dit aussi ce que c'est que d'être un migrant. Le chagrin de devoir quitter son pays, ses racines pour arriver dans l'inconnu, la nostalgie de la terre qui nous a vu naître, devenir plus personne, abandonner sa famille, sa culture et sa langue, se terrer dans un pays où l'on n'est rien.
Je vais me répéter, mais quelle écriture sublime ! J'en ai eu des frissons tellement c'est beau. Que l'auteur raconte la violence, l'amour, la nostalgie ou le chagrin, chaque mot est à sa place, beau et profond, tellement clair, explicite et brillant qu'il vous remue jusqu'au tréfonds de l'âme.
j'ai beaucoup aimé ce livre, il m'a fait penser à du Tarentino
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