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Bizarrerie littéraire de 120 pages datée de 1988. Livre mince, drôle et désespérant. Fantaisie à laquelle tu ne comprends pas grand chose mais terriblement entêtante.
Daimler est aussi déconcertant que Bartleby, aussi élégant que Gatsby, aussi rêveur que le privé à Babylone de Bratigan. Daimler s’en va parce que «Mourir était pour lui la dernière aventure qu'il ait à sa disposition.»
Voilà.. si vous arrivez à vous faire un avis avec ce que je viens d’écrire vous êtes à point pour lire l’unique roman de Frédéric Berthet.
Beaucoup de verbiages et peu d’esprit. Quel ennui ! J’ai commis deux erreurs. La première est d’avoir fait confiance à la Fnac, la deuxième d’avoir cru à un roman beau comme La côte sauvage de Jean-René Huguenin… Imaginez du Frédéric Beigbeder ou du Nicolas Rey sans humour ni second degré. Ces deux écrivains sont insupportables mais leur style et leur personnalité parviennent quelquefois à les sauver. Qu’on m’explique ce que ce Berthet a de génial ! Peut-être qu’au bout de cinq verres de Vermouth, quand le taux d’alcoolémie a noyé toute étincelle de lucidité, on lui trouve un intérêt. C’est compliqué de résumer le vide de ces histoires. Des mondanités, des leçons de savoir-vivre dignes de la Baronne de Rothschild (ex : l’insupportable « traité d’illégitime défense »), des faux quiproquos, des aphorismes prétentieux, des dandys miteux qui vous expliquent en quoi Lanvin est vain (on s’en fout), des jeunes gens de la « bonne » société qui se courent après dans le but ultime - ô mais que c’est original - de forniquer dans la soie. Seule fantaisie, dans la première nouvelle, l’auteur nomme ses personnages par leur métonymie. Grosses-Joues et Cravate-Club sont des noms plus divertissants que Jean-Édouard et Louis-Marie. Si les protagonistes avaient parlé anglais, s’ils avaient évolué à Oxford ou à New York, la banalité de ces nouvelles aurait été emportée par le charme de la langue. Mais là, ça m’a fait le même effet qu’un tube anglo-saxon traduit en français. Une purge, l’impression d’un truc qui cloche, qui n’est pas à sa place. Sa place, ce sera rangé au fond de la bibliothèque, derrière une rangée de livres plus consistants.
Bilan :
Quelle idée fort sympathique de prolonger les (més)aventures de ces deux personnages atypiques que sont Bouvard et Pécuchet en les faisant découvrir la modernité. L'auteur a réussi la prouesse de laisser aux deux personnages leur personnalité d'origine. Bien qu'il y ait un côté "catalogue" de découvertes, ce deuxième volet se lit avec plaisir.
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