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Pointland est un pays où le citoyen est contrôlé par un système de points qui le maintient dans la peur et l'incapacité à se différencier du groupe. Tandis que Valmir, fonctionnaire zélé, ambitionne une promotion, Tzéga ose une fantaisie capillaire dont elle ne soupçonne pas les répercussions. Ces deux destins contraires décrivent une idéologie que vous n'êtes pas prêt d'oublier...
Bienvenue à Pointland, un pays qui récompense ou qui punit ses citoyens via un système de points, à leur montre connectée. Le règlement est strict, véhicule un climat de tensions permanentes entre les individus, de la méfiance, de la délation.
Tout est amplifié, et je dois dire que cela fait froid dans le dos. Le conditionnement mérite qu'on s'y attarde, aveuglant et qui joue sur deux tableaux, créant des perturbations et des leurres, dont on sait qu'ils seront difficiles à contourner. Tzéga et Valmir sont victimes, chacun à leur manière, d'un système oppressif et aliénant. Ils nous racontent leur endormissement volontaire, mais aussi quel a été le déclencheur tardif de leur réveil identitaire.
L'écriture est fluide, alternant les points de vue et les situations pour maintenir un rythme effréné. Les pages se tournent rapidement, notre préoccupation pour le sort des personnages grandissant malgré les épreuves qu'ils subissent. Le suspense s'intensifie jusqu'à la conclusion, laissant le lecteur haletant et profondément inquiet. Ce livre nous invite à la réflexion sur la surveillance et la perte d'identité dans une société sous contrôle.
Le suspense vrombissant enfle jusqu'à la fin qui nous laisse pantelant, inquiets, un goût amer en bouche. Pour sûr, la vigilance ne pourra plus désormais nous quitter.
Sublime, sombre, profond et bouleversant.
Ce court récit est l’histoire de cinq femmes. Cinq femmes pour cinq destins croisés. Cinq guerrières qui se battent au quotidien pour s’en sortir face à la mort, à la maladie, l’indifférence de la banlieue.
Cité, un endroit où règne la violence et l’insécurité entre les injures sexistes et les appels intrusifs et les sifflets abusifs.
Voilà où vit Anna et où elle a grandi…
Anna, femme de dealer Brahim et mère de Gabriel, son petit garçon qu’elle aime plus que tout. Anna est une victime violentée par la vie.
Un soir, Anna veut essayer de se libérer de cette emprise alors elle annonce à Brahim qu’elle souhaite le quitter. Lui, sombre dans la folie et décide de les tuer tous les deux en voiture.
Cet accident va tout changer.
Au fil des pages, nous y rencontrons Alex, la policière, Léa, l’infirmière, Marie, l’assistante sociale et Marthe, la sans domicile fixe (soit dit en passant, Marthe m’a bouleversée).
Elles sont bienveillantes, différentes et opposées l’une d’elles, en revanche, elles ont toutes une histoire à raconter. Elles m’ont touchées en plein cœur.
Ce sombre récit démarre sur un drame et nous suivons ces cinq femmes au quotidien, paradoxalement ce récit devient beau, lumineux. C’est empli d’humanité et d’espoir.
Quant à la plume de l’auteure, elle est fine, sensible, mélancolique et incroyablement belle. Les thèmes abordés sont durs, poignants et ne vous laisseront pas insensibles. Ce récit dénonce des sujets forts et d’actualité, avec des scènes violentes néanmoins dépeint de réalité.
C’est une ode à l’espoir, c'est rempli de tendresse et d’humanité.
Pour moi, ce premier roman est une réussite !
Petit bémol personnel : Je n’accroche pas beaucoup avec la couverture, et j’ai trouvé le texte trop compact avec une police trop petite, mais les chapitres sont relativement courts. En revanche, le contenu est une jolie pépite ! Alors, foncez !
Derrière un titre un peu naïf pour ne pas dire niais, se cache un roman qui n’a rien de candide. Cinq portraits de femmes, dont les chemins se croiseront au hasard des événements de leur destin. Anna une jeune mère de famille maltraitée par son compagnon, un chef de bande du quartier qui utilise une partie de ce qu’il revend pour sa consommation personnelle, tente de protéger son petit garçon de ses colères. Alex, au commissariat, sait la difficulté pour ces femmes battues de porter plainte et confiera le soin de trouver un refuge pour Anna et son fils à Marie l’assistante sociale, qui croit encore à son métier, malgré les difficultés croissantes pour trouver des solutions rapides. C’est au cours d’une maraude que Marie fera la connaissance de Martha, qui vit dans sa voiture, et qui se verra confiée à Léa, l’infirmière urgentiste.
Chronique sociale d’une détresse urbaine bien contemporaine qui malmène les plus faibles, au gré des règles auto-proclamées loin des codes de la civilité et du respect de l’autre, le roman rend hommage au dévouement des acteurs impliqués dans la boucle et qui tentent, malgré les moyens insuffisants de trouver des solutions à ces situations toujours désespérées.
Le roman est court et c’est sans doute la raison pour laquelle il souffre d’un manque de nuance et de développement des personnages qui en sont réduits à une esquisse. Malgré les histoires d’amour ou les drames familiaux, qui se jouent en off de l’intrigue principale, on reste en superficie.
Avec une écriture simple et sans reproche, Florence Wells aborde dans ce premier roman des thématiques très actuelles, qui auraient mérité une analyse plus approfondie.
250 pages L’Alchimiste 30 Août 2022
La cité est le siège d'une violence et d'une insécurité où ses usagers subissent un quotidien, dans lequel ils se sentent englués et presque résignés à leur sort. C'est sans compter l'énergie, le hasard des rencontres et des situations, catalyseur d'une insoupçonnable et inouïe humanité...
Le récit rassemble des tranches de vie, des destins croisés comme des grains de sable qui ont chacun leur importance. L'univers de la cité est décrit comme une zone de non-droit, phagocyté par les bandes de dealers.
L'écriture est percutante, taillée dans le vif. Les scènes sont volontairement crues et choquantes pour dire l'urgence et le désespoir. Assistante sociale, policière, infirmière sont des aides ponctuelles, dont on sent les limites, l'essoufflement.
Anna rêve d'une vie meilleure pour son fils Gabriel, mais aura-t-elle le courage et la détermination de tout quitter ?
Martha, une SDF qui a fait de sa voiture, une cabane à livres, pourrait bien, elle, accepter une main tendue. Quant à Alex, une flic solitaire, éprouvée dans sa vie personnelle, en quête de réponses, ferait bien pourtant d'y renoncer.
On est touché par les personnalités et leurs histoires fortes. On est suspendu à la tendresse qui s'échappe de certains dialogues, et qui nous font renouer avec une forme d'espoir et de sincérité. Les contrastes sont saisissants dans cette aventure dont on ressort profondément marqué et ému.
Des femmes exceptionnelles forment une chaîne humaine puissante et qui a du sens. De surprises en douloureuses fatalités, ce roman nous plonge à l'intérieur d'une imperturbable et poignante férocité de laquelle jaillit une précieuse félicitée.
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