"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Trois jeunes mineurs qui fuient leur pays et arrivent en Suisse, à Genève. Là-bas, on pourrait croire que leur vie va s’arranger, mais on sent bien au travers de cette bande dessinée qu’il en est tout autre…
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Une bande dessinée très intéressante, qui montre une partie du quotidien des très jeunes migrants. Qui quitte la violence dans leur pays pour subir à nouveau la violence et la solitude dans un autre.
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Malgré la violence, ils arrivent tout de même à trouver quelques bonnes personnes sur leur chemin (il en suffit parfois juste d’une
Fabian Menor remet au goût du jour un roman daté de 1934 signé Ramuz.
Cette histoire suit un homme et une femme amoureux que le devoir va séparer. Une séparation qui se devait temporaire et qui devais permettre à Thérèse d'annoncer au retour d'Antoine quelle est enceinte.
Malheureusement il en sera autrement. C'est autour de cette dramaturgie que va tourner le récit d'une part entre une femme prête à donner la vie et de l'autre un homme qui subit les humeurs dévastatrices de mere nature...
Humainement c'est très fort, ce drame parfaitement bien mise en scène par l'auteur va submerger le lecteur d'émotions, entre espoir et tristesse...
Graphiquement c'est au pinceau et à l'encre de chine que l'auteur décide d'illustrer et de mettre en scène ses propos. Il fait reconnaître que c'est sublime, le rendu me semble parfaitement en accord avec l'atmosphère unique qui se déroule en haute montagne.
En bref voilà une bouleversante aventure justement adaptée par Menor et son magnifique coup de pinceau !
Une BD toute en sobriété.
En noir et blanc.
De grandes vignettes.
Une page entière pour les angoisses ou les cauchemars d’Élise la nuit.
Oui, Élise a des malheurs avec son institutrice, hyper sévère, la main leste.
Et l’authenticité de cette histoire, c'est qu’Élise est la propre grand-mère de Fabian Menor.
C'est donc un bel hommage.
Témoignage d'une époque où les mesures éducatives des enseignants étaient plutôt musclées.
Les dessins sont expressifs, plutôt minimalistes.
Beaucoup plus sombres quand ils dépeignent les angoisses.
Les textes sont brefs bien que disant l'essentiel.
Sous une apparente simplicité, toutes les émotions sont rendues.
Et l'émotion passe.
Du noir et blanc qui parle.
Une chose qui m'a surprise est que les enfants appellent l'institutrice « la pionne »
Mais bon, c'est un détail peut-être régional.
La couverture sur fond noir est très belle.
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