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Le repas dominical et les secrets qui vont avec pour ce "famille je te hais" nostalgique
Au scénario de cette bd, Philippe Peleaz se délecte du traditionnel repas de famille pour dézinguer et passer à la moulinette les relations entre tous les membres. La politique s'en mêle, les vieux dossiers aussi. Jalousie, cupidité et espièglerie sont là pour pimenter le tout. De quoi mettre en scène une belle galerie de personnages un brin caricaturaux.
Au fil des planches, des moments qui donnent à sourire même si cela n'a rien de bien original au niveau de la trame narrative tant ce registre a déjà été maintes fois exploré. L'album reste malgré tout plaisant et léger à lire.
Le dessin d'Espé se prête bien à la tonalité de la bd qui se situe au début des années 80. C'est dynamique avec un petit côté old school, idem pour la colorisation de Florent Daniel.
"Le gigot du dimanche " se présente comme un huis clos familial sur fond d'élection de François Mitterrand.
Chaque membre de la membre se tire dans les pattes pour une raison ou une autre, qu'il s'agisse de dissensions politiques ou de rancoeurs dissimulées. Des non-dits qui se dessinent au gré des échanges animés pendant le repas dominical.
Pilou, jeune garçon de 11 ans, observe de son oeil enfantin cette comédie humaine et son arrière-grand mère, véritable clé de voute de la famille.
Autour d'elle plane un secret, celui d'un trésor composé de pièces d'or qu'elle aurait soigneusement caché dans sa maison. Tout ce petit monde se retrouve chez elle tous les dimanches et tente en vain de dénicher le pactole. Pilou et Mémé forment un tandem aussi efficace qu'attendrissant, comme la rencontre bénéfique intergénérationnelle et qui va permettre la mise au jour, involontaire mais salutaire de plusieurs secrets de famille.
J'ai beaucoup apprécié ce graphisme, aux traits si généreux et expressifs avec des couleurs assez clairs. Cela apporte un supplément de vie dans cette fresque familiale. Ce récit se présente comme une fiction teinté d'éléments autobiographiques de Philippe Pelaez. C'est un mélange qui fonctionne.
C'est drôle, équilibré et finalement le lecteur s'identifie pleinement dans ces situations et discussions de famille. La fin est assez émouvante et donne à réfléchir. Un trésor peut en cacher un autre.
Cette BD est une très belle découverte, faite au hasard d'une excursion chez mon libraire.
1981
François Mitterrand vient d'être élu président de la république et forcément lors du repas dominical, les discussions politiques s'animent. Pilou aime ces dimanches, le rôti avec des flageolets chez Mémé à Gaillac. Et comme Mémé n'est plus toute jeune, toute la famille se force à venir...surtout qu'il paraît qu'un magot est caché dans la maison. Et y a que Mémé qui sait où il est...
Philippe Pelaez s'est directement inspiré de son enfance, de ses repas dominicaux en famille pour nous livrer ce récit joyeux et animé. Pilou, c'est lui. Et il y a sûrement un peu des siens dans ces oncles, tantes et parents qui ont tous leur secret et qui se chamaillent autour d'une grand-mère pour un trésor dont personne ne sait rien. Le récit fleure bon la nostalgie, ponctué de petits moments touchants mais aussi empli d'humour et de rebondissements jouissifs.
Une vraie pièce de théâtre mise en scène par Espé dont les portraits variés donnent vie à des personnages très réussis et à des situations emballantes qui emmènent le lecteur dans un joyeux bal familial auquel il est impossible de résister. Chaque page est vivante, dynamique, il se passe toujours quelque chose dans ce tourbillon qu'on ne lâche plus une fois embarqué.
"Le gigot du dimanche" est une BD qui fait du bien. Un album, comme on en lit plus si souvent, qui a comme un goût d'enfance de par le récit qu'il propose mais aussi par le plaisir simple de lecteur que l'on ressent. Une lecture idéale pour ce long week-end !
Gros coup de coeur pour ce récit malgré la tristesse qui en ressort. A travers des tranches de vie, l'auteur nous montre l'évolution de la maladie, et la destruction que ça engendre aussi bien sur la mère que son entourage. Récit dramatique, non sans humour via l'interprétation imaginaire du garçon, la chute redoutée n'en est que plus dure.
Visuellement, le trait y est simple mais graphique, avec cette utilisation subtile de monochrome en fonction de l'état de la mère.
Un récit violent, d'autant plus qu'il est autobiographique
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