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CE livre , une somme de 500 pages , les pionniers , présenté par bergtrand tavernier (helas décédé) merité surement de figurer en bonne place parmi les chefs d oeuvre de la litterature américaine. Partie du missouri, la colonne de pionniers s intalle a l ouest, dans l Oregon. Haycox, romancier et scenariste pour hollywood , y etale les difficultés de cette implantation et y revele les maux de la société américaine.
Relations avec les indiens, fonctionnement democratique , situation des femmes, decracienemtn... Tout dans ce western publié en 1952 aux etats-unis résonne étrangement avec l actualité. Avec style, émotion et suspense, à l américaine bien sur!!
Une caravane de chariots affronte la difficile route des Grandes plaines et des montagnes rocheuses pour atteindre l'Oregon. Ces familles du Missouri sont parties vers l'Ouest en quête de la Terre promise. Le voyage est périlleux, ils ont faim, ils ont froid, ils doivent braver les innombrables obstacles de la nature avant d'enfin arriver à Oregon City et prendre possession de leurs nouvelles terres. Ils commencent alors à construire leurs cabanes, leurs clôtures, à travailler leurs champs, à réfléchir au tracé d'une route... tout est à faire. Et dans cette incroyable aventure ils doivent être solidaires, s'entraider pour survivre malgré les rivalités, les différents et la peur. Ils sont les pionniers, ceux qui ont ouvert la voie.
Quel roman! Quelle aventure! J'ai repéré ce livre dès sa sortie et je suis vraiment étonnée de le voir si peu passer sur les réseaux.
C'est un grand livre que je referme à regret. Je me sentais tellement bien au milieu de toutes ces familles, les Gay, les Rinnearson, les Collingwood, les Lord... tous ces gens qui ont tout recommencer pour offrir une vie meilleure à leurs descendants. Si au départ le nombre de personnages nous perd un peu, on finit par connaître chacun d'entre eux, à s'attacher à leurs caractères, à partager leurs déboires et leurs réussites et à entretenir leurs espoirs. On ne peut qu'être admiratif du courage de ces pionniers qui repartent de zéro et ne peuvent compter que sur leur énergie, leur acharnement au travail, leur foi et leur solidarité.
J'ai aimé cette communauté faite de caractères bien différents mais qui sait se serrer les coudes dans la nécessité, j'ai aimé affronter leurs difficultés, espérer, rire et pleurer avec eux.
J'ai aimé ce voyage, ce courage, ces terres, cette nature.
J'ai aimé ce livre et je vous le recommande.
Je ne me rappelle plus comment ce roman a atterri dans ma P.A.L, il y a bien trois ans. C'était peut-être la couverture qui m'avait attirée.
Toujours est-il que je l'ai exhumé, dépoussiéré et me suis plongée avec ravissement dans ce western. Eh oui, c'est bien de cela qu'il s'agit, avec tous les ingrédients du genre : un héros, une petite ville récemment sortie de terre, des saloons fréquentés par des mineurs espérant trouver le bon filon, des parties de poker, des tricheurs, des menteurs, des bagarres, des grands espaces, de l'amour et bien sûr des Indiens.
Sans oublier l'état d'esprit américain : » Clenchfield s'était régulièrement opposé aux projets hasardeux ; tout son discours reposait sur la conviction qu'un homme qui prenait trop de risques courait inévitablement à sa perte. Mais Clenchfield venait de l'Ancien Monde, qui avait appris à ses enfants à ne pas s'aventurer trop loin. Clenchfield ne comprenait pas que l'Amérique était faite de mouvements et de changements, que l'échec n'était jamais définitif, sauf quand un homme en décidait ainsi ; la catastrophe était une chose qu'il fallait connaître, oublier et laisser derrière soi. L'Amérique n'avait aucune limite, hormis celle qu'un homme s'imposait. »
Ainsi que le désir de certains de voir l'ordre et la loi s'appliquer pour contrebalancer la loi du plus fort : » Je suis un fervent défenseur de la démocratie dit-il. J'ai la plus grande foi dans la capacité d'un groupe d'Américains, quel qu'il soit, à prendre une décision juste. Mais la précipitation, la passion, les préjugés et les intérêts personnels nous influencent tous parfois. de temps en temps, nous commettons de graves erreurs. Il nous arrive de suivre de mauvais chefs. Quelquefois nous nous abaissons au niveau des bêtes et nous ne valons pas mieux que l'animal le plus stupide, le plus enragé. Mais quand on fait la moyenne, quand on additionne tous les cas, tous les actes, toutes les motivations, nous agissons d'après nos principes, et nos principes sont honnêtes, bons, teintés de pitié. »
Ernest Haycox (1899-1950) était écrivain célèbre et scénariste de westerns dont « La chevauchée fantastique ».
« le passage du canyon » a été adapté au cinéma en 1946. On peut le trouver en DVD mais je ne le visionnerai pas. J'ai tellement aimé ce roman que je ne veux pas prendre le risque de gâcher mon plaisir.
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