Des lectures pour tromper l'obscurité...
Des lectures pour tromper l'obscurité...
Littérature et musique furent longtemps étroitement liées. Pour preuve, dans la Grèce antique, un terme commun désignait la forme d’expression artistique qui les réunissait : mousikè. Depuis, chacune de ces deux disciplines a pris sont autonomie, mais pour mieux revenir vers l’autre. Ainsi la littérature se fait parfois la muse inspiratrice de la musique, tandis qu’il arrive que dans certaines oeuvres littéraires la musique ait parfois le premier rôle. Sans oublier l’opéra, le théâtre lyrique et la comédie musicale qui marient art littéraire et musique dans une envolée lyrique puissante.
Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !
Depuis l’automne 2011, quelques pépites ont vu le jour, alors si vous les avez manquées, la période estivale s’avère propice à ce rattrapage, pur plaisir littéraire. Entre les découvertes, les auteurs primés, les confirmés toujours aussi talentueux, que de styles à découvrir. A commencer par un titre qui donne le ton et qui fait un tabac, La listes de mes envies de Grégoire Delacourt. Alors, bel été et bonnes lectures !
"Quatre meilleures amies pour la vie… Toutes pareilles… L’amitié est une farce, et l’amour un poison."
Quatre adolescentes nous confient leur quotidien à travers leurs journaux intimes respectifs et quelques échanges de messages. Julia, Anouchka, Colombe et Raphaëlle entrent en Première. Julia, éprise de Terence et de Shakespeare, jouera Juliette ; peut-être que la "pote de tous", Raphaëlle, tiendra le rôle de Roméo ; Anouchka est bouleversée par la séparation de ses parents ; tandis que Colombe butine à la recherche de l'amour.
Ah l'amour ! Thème central de ce court roman, en parallèle de l'adolescence... Le titre l'indique clairement : l'amour est un poison, et pourtant, chacune s'échine à l'obtenir...
"Dans chaque personne familière se tapit un étranger prêt à bondir." Elles se connaissent tellement bien qu'elles s'aiment autant qu'elles se déchirent...
J'aime beaucoup l'écriture de Éric-Emmanuel Schmitt et j'étais ravie de le retrouver pour quelques pages. Je suis bluffée par sa capacité à se placer dans la peau d'adolescentes du XXIe siècle, tout en maintenant un style aussi fluide que riche, ponctuant leurs confessions d'envolées lyriques, spirituelles, philosophiques et de citations de Shakespeare. Les quatre jeunes filles se livrent sans concession, de façon parfois brutales ou cruelles, avec juste ce qu'il faut de fausse pudeur pour faire face à leurs doutes.
"J’espérais qu’en mûrissant, je deviendrais moi-même. Mais si je devenais une autre ?"
Éric-Emmanuel Schmitt réussit à construire des personnages aussi solides que fragiles. Les caractères de chacune des filles se démarquent parfaitement, et en quelques pages seulement, nous n'avons même plus besoin de lire leur prénom en en-tête pour les reconnaître. Certes, certaines réactions ou situations sont un peu "clichées", mais cela aide à différencier les adolescentes aux contours bien définis. Avec leur phrasé très personnel et leurs situations bien différentes mais complémentaires, elle s'interrogent sur l'amour, le couple, les générations, les relations humaines. L'auteur les propulsent dans l'exploration des questionnements naissant à l'adolescence : les rapports humains, la famille, la sexualité, l'amitié, l'avenir, la mort... Tout y passe, ou presque...
Mamie-Rose se souvient de ses visites à l'hôpital auprès du jeune Oscar, 10 ans, atteint d'une leucémie. Elle relit ses lettres, celles qu'elle lui avait conseillées d'écrire à Dieu. Pour se sentir moins seul, pour le faire exister... Alors qu'il se sait condamné, Oscar écrit pour raconter ses derniers jours, sa relation avec ses parents, avec la maladie, l'hôpital, ses amis malades. 12 jours qui valent des années.
Le scénariste Vincent Zabus adapte le roman à succès d'Eric-Emmanuel Schmitt. Il en propose une revisite dans laquelle Madame Rose convoque ses souvenirs et les revit en présence d'Oscar et de tous les autres personnages croisés à l'hôpital... L'émotion est forcément au rendez-vous mais pas que. Humour, philosophie, il y a beaucoup à apprendre en écoutant Oscar .
Valérie Vernay (Rose, Un loup pour l'homme, notamment) a la lourde tâche de mettre en images cette histoire et elle parvient à la rendre lumineuse et poétique. C'est très coloré, vivant, rond, rien ne se passe vraiment à l'hôpital puisque Mamie-Rose convoque ses souvenirs depuis chez elle, son jardin, sa maison... Le récit est allégé par la magie graphique et par ce petit garçon qu'il a fallu dessiner et qui s'avère charismatique.
Cet album remarquable allie la qualité de l'adaptation et la qualité graphique. Il me semble apporter une véritable plus-value notamment parce qu'il rend accessible un récit vers lequel je ne serais pas allé. Et c'est probablement un exploit pour un livre devenu un classique, déjà vendu à 1.3 millions d'exemplaires.
Quand été, rime avec pavé !
Je me suis lancée dans le tome 4 de la grande épopée La traversée des temps, après avoir lu les précédents romans, à leur sortie.
Cette saga comportera 8 tomes et raconte de façon très romanesque l’Histoire de l’Humanité, avec des personnages immortels et attachants qu’on retrouve à chaque période.
La lumière du bonheur vous fera vivre en Grèce au Vème et IVème siècle avant JC. Vous y croiserez Hippocrate, Socrate et Platon, découvrirez tous les secrets des jeux d’Olympie. Vous irez sur l’acropole et aurez l’impression de déambuler dans les rues d’Athènes.
Ce roman vous transportera dans l’Histoire avec la plume si précieuse et érudite D’Eric Emmanuel Schmitt. Il vous divertira autant qu’il vous instruira. Je vous laisse découvrir et apprécier les 600 pages de ce roman (ou des précédents, si ce n’est pas encore fait).
Je n’ai qu’une hâte : retrouver Noam, Noura et Derek à Rome, et vivre avec eux la naissance du christianisme dans le tome 5, Les deux royaumes.
Une brique de près de 600 pages sur une période de l'histoire qui ne m'intéresse pas du tout... forcément, je me suis ennuyée! Je l'ai lu pour pouvoir poursuivre la série sans être paumée, mais honnêtement, je n'ai pas aimé. La philosophie, la politique, les guerres d'Athènes, très peu pour moi.
Question de goût évidemment
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