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« La Callas ? Vous verrez : bientôt plus personne ne se souviendra d'elle... » Qui parle ? Une certaine Carlotta Berlumi. Le nom de cette mystérieuse vieille dame n'évoque rien à personne, pourtant elle soutient mordicus qu'elle connut son heure de gloire à la Scala et fut la plus grande rivale de Maria Callas. À l'entendre, la cantatrice grecque parvint, à force de manoeuvres et de combines, à la jeter aux oubliettes, mais elle lui rendit la monnaie de sa pièce en précipitant sa chute.
Carlotta prend-elle ses désirs pour des réalités ? A-t-elle trouvé en Callas le bouc émissaire de ses échecs, l'explication magique de ses déboires et de ses frustrations ?
A travers ce cocasse et inoubliable personnage, Éric-Emmanuel Schmitt brosse, avec un humour et une malice incomparables, le portrait en creux d'une Maria Callas méconnue. Et nous convie, en expert de la musique et des méandres de l'âme, dans les coulisses clandestines de l'opéra et du coeur humain.
Ça fait toujours du bien de retrouver le style et l’écriture d’Eric-Emmanuel Schmitt. Carlotta Berlumi est une vieille dame qui prétend avoir été la rivale de la Callas.
Carlotta était chanteuse lyrique mais personne ne se souvient d’elle, contrairement à la Callas.
A travers un discours plein de haine, d’envie, de jalousie, Eric Emmanuel Schmitt nous peint un portrait acide de la cantatrice grecque, nous la montre sous un jour méconnu et peu flatteur.
On y croit à cette histoire racontée par Carlotta, mais Carlotta a-t-elle réellement existé ? où commence et s’arrête la vérité dans cette narration ?
Ce savoureux mélange est l’enjeu de ce roman, aussi distrayant qu’instructif, aussi mondain que populaire.
Un sujet traité de façon originale et une lecture fluide et sans aspérité. Une bonne récréation lyrique et musicale !
Carlotta Berlumi, signe distinctif : aversion totale envers Maria Callas, cette dernière ayant été la responsable de tous les problèmes du monde jusqu’au 16 septembre 1977 en général et de la non carrière de Carlotta en particulier !
Nous sommes au XXIè siècle, à Milan avec Enzo un jeune guide touristique, féru d’opéra et qui passe les trois quarts de sa visite dans le temple absolu de l’art lyrique : La Scala ! C’est lors de l’une d’elle qu’il fait la connaissance d’une vieille dame au ton aigri (euphémisme) et au comportement plutôt grossier dés qu’il prononce un nom : celui de Maria Callas. Victime d’un malaise vagal, la Berlumi le désigne comme son neveu et va pendant quelque temps dialoguer avec cette soprano dont la carrière s’est arrêtée lorsque Maria Callas a démarré la sienne.
Un roman très court qui se lit d’une seule portée mais délicieusement drôle et le lecteur ne peut que se réjouir de la verve infinie d’Éric-Emmanuel Schmitt. Les aficionados du bel canto retrouveront l’évocation des artistes qui ont illuminé de leurs voix les temples lyriques, de la Scala au Metropolitan Opera et ô combien une voix singulière associée à l’émotion de la scène peut envouter l’ouïe ! Maria Callas n’était pas qu’une chanteuse et c’est certainement le plus bel hommage rendu par Éric-Emmanuel Schmitt : celui de mettre noir sur blanc – comme les notes de musique – que les défauts comme le fameux « wobble de la Callas- peuvent se transformer en atouts pour cet art absolu qui unit chant et théâtre.
Le domaine de Squirelito ==> https://squirelito.blogspot.com/2023/12/une-noisette-un-livre-la-rivale-eric.html
Aussitôt dans ma Pal, aussitôt dévoré. J'étais curieuse, j'avais envie de me plonger dans la vie de Maria Callas dont on fêtera le centenaire ce 2 décembre. C'est un portrait en creux d'une Callas inconnue qui nous est proposé.
Enzo Ponzi est guide à Milan. C'est à la Scala qu'on le découvre parlant avec fougue d'opéra, de la Callas entre autre lorsqu'il est interrompu par une vieille dame prétendant être sa rivale.
Mais qui est-elle ? Carlotta Berlumi. Enzo est surpris, lui dit que son grand-père l'idolâtre, c'est lui qui lui a transmis sa passion de l'opéra. Carlotta va faire un malaise, Enzo va l'écouter, lui raconter son histoire, elle la rivale de la Callas.
Et on va voyager dans le monde de l'opéra, se pencher sur le passé de la Callas, cette grecque arrivée de nulle part, qui grâce à sa voix va devenir un mythe, une légende.
Elle va transformer l'opéra, elle ne se contente pas de chanter mais elle joue , habite ses personnages tragiques, les incarne et change l'art de l'opéra, lui apporte une nouvelle dimension que le public aime ou pas. Carlotta ne comprend pas, affirme que la Callas ne durera pas... La jalousie l'anime, la Callas devient une obsession , elle la rend responsable de sa chute qu'elle ignore.
La Callas donne tout, des problèmes vocaux arriveront malheureusement rapidement, n'a-t-elle pas répété sa fin tragique dans tous ses rôles interprétés.
C'est super intéressant, avoir une autre vision de la diva. Un récit que j'ai aimé, peut-être un peu trop court. Il m'a manqué un petit quelque chose pour vibrer comme je l'espérais, ne parvenant pas à m'attacher autant que je le voulais à Carlotta, mais cela ne m'a pas empêché de lire ce roman d'une traite. Il m'a donné envie d'entendre la diva, merci pour cela Monsieur Schmitt.
Ma note : 8.5/10
Les jolies phrases
Jeune, on attend de vivre ; vieille, on attend de mourir. Chienne d'existence !
Sur scène, nous autres, les cantatrices, nous passons notre temps à agoniser. Les histoires le réclament, les compositeurs également, car les affres des héroïnes leur permettent d'écrire des airs déchirants ou des prières à fendre l'âme.
https://nathavh49.blogspot.com/2024/01/la-rivale-eric-emmanuel-schmitt.html
J'accueille toujours avec beaucoup de plaisir la sortie d'un nouveau roman d'Eric-Emmanuel Schmitt car je sais que je vais passer un moment agréable.
Cette fois-ci, il s'agit d'un roman très court qui relate l'histoire de Carlotta Berlumi, qui aurait, selon ses dires, été la plus grande rivale de Maria Callas... une rivale dont personne ne se souvient hélas...
C'est donc le portrait d'un sacré petit bout de femme tout en délusions que nous dresse ici EES.
C'est une lecture que j'ai trouvée très agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable comme d'autres livres de l'auteur. J'ai aimé le style
très léger et facétieux ainsi que le fait de découvrir l'histoire de la Callas en parallèle de celle de notre chère Carlotta mais il m'a manqué un patit "je ne sais quoi".
Un court roman, qui vous donnera certainement envie d'en savoir plus sur la Divina.
Une lecture agréable comme souvent avec Eric Emmanuel Schmitt, toute en finesse et en légèreté.
Ce roman de 135 pages se lit très rapidement et ravira les amateurs de littérature et surtout de musique lyrique. A travers le personnage de cette rivale, Carlotta Berlumi, cantatrice classique de talent, c'est surtout un portrait de Maria Callas qui est proposé.
Ce portrait est fait à partir des paroles d'une Carlotta Berlumi âgée, aigrie et jalousant la réussite de la diva du chant lyrique et de l'opéra. On y découvre notamment une Callas au caractère bien trempé tout en voyageant à travers diverses œuvres de l'art lyrique. La Callas qui a visiblement amené autre chose à cet art en réinventant les choses et s'impliquant avec passion dans ses prestations, en amenant de la théâtralité.
Le roman dresse aussi ce qui ressemble à une théorie du complot contre Carlotta Berlumi qui d'après ses dires a été empêchée de chanter dans les plus grandes salles de spectacle, comme dans sa jeunesse. C'est un point de vue qui permet toutefois de mieux connaître Maria Callas.
Un bon moment de lecture.
Carlotta Berlumi, une vieille femme revient de Milan et fait la rencontre d’Enzo, guide à la Scala. Pour cette femme, son ennemie Maria Callas ne méritait son succès et est déterminée à démolir l’image de la légende.
L’auteur rend un bel hommage à une chanteuse d’exception construit comme un témoignage par le biais de l’histoire de la rivale de Callas. Il nous dresse avec subtilité et humour le portrait de Maria Callas.
J’aime découvrir La rivale et l’envers du décor du monde lyrique. On voyage dans les couloirs de l’opéra et on s’instruit sur la vie de Maria Callas. On découvre les rôles joués par la cantatrice.
Quant à la plume, elle est fine, douce et poétique que le lecteur se laisse captiver.
La rivale est un court roman intéressant et savoureux que je vous recommande.
Alors qu’il fait visiter la Scala à un groupe de touriste, Enzo se retrouve face à Carlotta Berlumi. Si pour le jeune homme ce nom n’est pas inconnu, c’est parce que son grand-père lui en a beaucoup parlé et est un admirateur de la soprano. Mais qui est-elle en réalité ? A présent très âgée, inconnue de tous, elle soutient qu’elle a été la plus grande rivale de Maria Callas qui l’a éclipsée alors qu’elle avait bien moins de talent. Affabulations de vieille femme ou réalité ?
Dans ce roman de 130 pages qu’on peut lire d’une traite, Eric-Emmanuel Schmitt dresse le portrait d’une femme aigrie qui n’a jamais accepté que le succès lui tourne le dos et qui cherche à rejeter la responsabilité sur celle qu’elle imagine être à l’origine de sa disgrâce.
Mais attention, malgré ses accents de vérité, il ne s’agit pas d’une biographie car... Carlotta Berlumi sort tout droit de l’imagination de l’auteur !
Mais quel merveilleux personnage ! Colérique, jalouse, d’une sublime mauvaise foi, parfois ridicule, c’est aussi une femme solitaire qui vit dans un passé révolu sans accepter que le temps a passé et qu’elle a disparu des mémoires.
En creux, Eric-Emmanuel Schmitt nous dresse aussi un portrait de Maria Callas, de son irrésistible ascension à la chute. Les deux femmes sont ainsi comme les revers d’une même médaille. Carlotta et sa conception de la musique et des rôles qu’elle interprète qui se base sur de la technique face à Maria et ses talents de tragédienne qui s’allie à sa voix, parfois imparfaite mais qui emballe le public. La bataille des anciens et des modernes en quelque sorte, dont Maria sortira victorieuse.
L’auteur émaille ainsi son roman de faits réels concernant Maria Callas, comme cet épisode en 1958 où la Diva, après l’acte I de Norma, s’enferme dans sa loge et renonce à poursuivre le spectacle alors même que le président italien se trouve dans la salle ! Eric-Emmanuel Schmitt imagine que c’est parce que Maria a croisé le regard de Carlotta dans la salle (en vérité, Maria avait pris un coup de froid et sa voix n’y avait pas résisté).
Ce roman est aussi une ode à la musique, aux plus grands rôles féminins du répertoire immortalisés par La Callas dont on fête les 100 ans de la naissance le 2 décembre prochain. Et il donne surtout envie de réécouter Maria Callas !
J'ai adoré ce petit bonbon littéraire! Les amateurs d'opéra comme moi devraient se régaler.
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