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Lorsque j'ai découvert ce livre, c'est le sous-titre qui m'avait interpellée "Le diable, les origines de la diabolisation de la femme" et j'étais curieuse de voir de quelles turpitudes était encore accusée la femme.
Cet essai est partagé en trois parties :
* une partie historique à partir du péché originel où Eve succombe au serpent tentateur, symbole du diable, qui aurait été envoyé par Lilith , la première compagne d'Adam et entraîne le pauvre Adam qui ne sait pas résister (belle image de l'homme qui ne peut résister aux charmes perfides des femmes dont on couvre encore les cheveux à minima, voire le corps entier, dans certaines cultures ou religions pour le protéger d'une tentation diabolique!). Lilith est très intéressante car elle a été créée en même temps qu'Adam, d'argile et de glaise et était donc son égale, ce qui était insupportable, mais stérile donc chassée.
Puis on parcourt les siècles; au Moyen-Age, le diable était mauvais mais on peut le berner assez facilement. L'imagerie officielle, définie par l'Église le représente noir, grand, avec des cornes, des doigts griffus, des oreilles en pointe, sentant le soufre, un phallus impressionnant; ce modèle de base a ensuite subi de nombreuses variations. A la fin du XVème siècle, début XVIème, l'Église a besoin d'un Diable dangereux pour affirmer sa toute-puissance. Elle désigne alors la femme comme son instrument privilégié à cause de son soit-disant appétit sexuel insatiable. On retrouve, poussée à son paroxysme, le lien que Saint Augustin (354-430) avait déjà établi entre diable, femme et sexe. Deux instruments de purification sont utilisés pour combattre le diable et les femmes dans lesquelles il s'incarne : l'un collectif, l'Inquisition qui instruit des simulacres de procès en sorcellerie et l'autre individuel, l'exorcisme.
A partir des Lumières, le rôle et la présence du Diable déclineront face aux progrès de la science et l'idée que l'homme est maître de son destin, sans Dieu, donc sans diable. Apparaît alors un satanisme mondain avec des empoisonneuses et des envoûteuses comme la Voisin à laquelle la Montespan eut recours pour récupérer son royal amant et des séances de libertinage où les participants ingurgitent des potions qui leur font perdre tout contrôle de soi. On ne craint plus le diable, on l'utilise pour se donner des frissons de plaisir.
Cette partie est intéressante mais très survolée puisque l'auteur n'y consacre que 126 pages ; elle se termine par une charge contre le capitalisme, le libéralisme, la pandémie de Covid-19 et….. le spectacle donné à l'occasion de l'inauguration du tunnel du Saint Gothard en 2016, qui me semble totalement hors sujet.
*Une partie intitulée « Diableries » où l'auteur nous décrit différents cas de supposées interventions du diable sur 35 pages, les uns derrière les autres sans véritable fil conducteur.
*Une troisième partie consacrée à des annexes auxquelles je n'ai vu que peu d'intérêt.
En conclusion, je regrette que la partie historique, la seule que j'ai trouvé intéressante, ait été si rapidement traitée ; j'ai néanmoins appris pas mal de choses sur ce personnage qui a enflammé et enflamme encore l'imaginaire collectif.
Une biographie courte et passionnante de ce personnage qui n'était pas seulement l'inventeur génial qu'on connaît et le peintre du tableau le plus reproduit au monde. Comme d'autres artistes de son époque, il était aussi passionné par la quête des clés du monde, par la correspondance entre l'art, la science, la philosophie et le divin. Dominique Labarrière fait une description saisissante de Mona Lisa, " hors du temps, hors du monde, hors de l’humaine condition. Il est le sourire de l’ineffable plénitude d’avoir pénétré les secrets d’outre-tombe. Son regard ne regarde pas. Il est le regard qui a vu ce qui ne se voit pas, à qui il a été donné de découvrir les vérités indicibles, éternelles, le sens caché des choses et de l’univers." Ce qui , pour Léonard était le portrait banal de l'épouse d'un marchand, est devenu "l’aboutissement quasi miraculeux d’une quête intérieure". Quant à l'escalier monumental de Chambord, Dominique Labarrière y voit " le symbole de de la progression vers le bien, le salut mais aussi vers la connaissance, le savoir supérieur. Il aboutit à la tour-lanterne, la lumière de la connaissance scientifique, artistique, technologique." Une échelle de Jacob entre Terre et Ciel, un chemin pour les anges et les âmes.
On apprend, si on l'ignorait, que Léonard était végétarien par crainte d'être "l'auberge des morts" et parce qu'il regrettait que nature n'ait pas "interdit à un animal de vivre de la mort d'un autre".
Dominique Labarrière cite un passage cocasse des notes anatomiques de Léonard où le savant décrit le fonctionnement de la verge: « La verge a des rapports avec l’intelligence humaine et parfois elle a une intelligence en propre. En dépit de la volonté qui désire la stimuler, elle s’obstine et agit à sa guise, se mouvant parfois sans l’autorisation de l’homme ou même à son insu. Soit qu’il dorme soit à l’état de veille, elle ne suit que son impulsion. Souvent l’homme dort et elle veille et il arrive que l’homme soit éveillé et elle dort. Maintes fois, l’homme veut se servir d’elle qui s’y refuse. Maintes fois elle voudrait et l’homme le lui interdit. Il semble donc que cet être a souvent une vie et une intelligence distinctes de celle de l’homme et que ce dernier a tort d’avoir honte de lui donner un nom ou de l’exhiber, en cherchant constamment à couvrir et à dissimuler ce qu’il devrait orner et exposer avec pompe comme un officiant. » Sans commentaire!
Le roman se déroule à l’époque de Louis XIV. C’est une période que je connais très peu et dont en général j’évite de lire les romans. Pourtant j’ai dérogé à ma règle pour ce livre et je ne le regrette pas. J’ai été assez surprise d’apprécier la lecture et la plume de l’auteur.
En effet, Dominique Labarrière alterne complots, meurtres, faits divers et surtout évènements réels. On s’y croirait donc presque. L’avantage c’est que les faits réels sont indiqués, ce qui selon moi apporte un plus à l’histoire.
Les personnages, pour les plus importants, sont réels. Je ne sais pas par contre si c’est le cas pour les rôles secondaires. Je trouve cela intéressant d’avoir intégré des protagonistes qui ont existé.
Les idées s’enchaînent assez bien. Si parfois certaines sont un peu longues d’autres auraient mérité d’être plus approfondies. Mais en général l’auteur trouve un juste milieu.
Le vocabulaire de l’époque est, selon moi, bien respecté. J’ai été un peu déstabilisée au début, n’y étant pas habituée puis finalement au bout de deux ou trois chapitres cela n’a plus été un problème. Ce qui m’a un peu manqué ce sont les descriptions. Malheureusement je ne suis pas arrivée à m’imaginer les tenues ou les physiques des personnages.
Pour ce qui est des lieux c’est la même chose. J’aurais vraiment apprécié parcourir le château de Chambord ou les lieux évoqués dans le roman mais les descriptions sont trop sommaires pour que ce soit le cas.
Les idées sont bien trouvées, et vont bien avec l’ambiance du lieu. J’aurais peut-être apprécié découvrir les habitudes des gens de l’époque, comme par exemple les fêtes, les bals, les repas… Dans ce roman l’auteur se concentre trop sur les idées essentielles et en oublie les moments de la vie quotidienne… c’est un peu frustrant.
La fin est dans la lignée du roman.
En résumé, un roman assez intéressant qui plaira j’en suis certaine à ceux qui aiment cette période de l’histoire. Pour les autres, tentez l’aventure vous serez peut-être surpris !
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