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Didier Castino

Didier Castino
Didier Castino, né en 1966, est professeur de lettres à Marseille. En 2015, il signe le très remarqué Après le silence, récompensé notamment par le Prix du premier roman et le Prix Eugène Dabit. À propos de Rue-Monsieur-le-Prince, il dit : « Je voulais écrire sur ce mouvement de 86 qui, pour moi ... Voir plus
Didier Castino, né en 1966, est professeur de lettres à Marseille. En 2015, il signe le très remarqué Après le silence, récompensé notamment par le Prix du premier roman et le Prix Eugène Dabit. À propos de Rue-Monsieur-le-Prince, il dit : « Je voulais écrire sur ce mouvement de 86 qui, pour moi et pour nombre de personnes de ma génération, représente la première prise de conscience politique. Je voulais revenir sur la mort de Malik Oussekine, les heures qui l'ont précédée. Parler du regard que l'on porte sur celui que l'on nomme étranger, parler des autres hommes - Algériens, Juifs, Noirs - qui ont dû courir aussi pour échapper à leur sort. Je veux parler de la jeunesse en ayant perdu la mienne, de nos engagements et de nos renoncements, des contradictions qui nous définissent. »

Avis sur cet auteur (10)

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    Couverture du livre « Boxer comme Gratien » de Didier Castino aux éditions Les Avrils

    catherine a sur Boxer comme Gratien de Didier Castino

    Ce sont les hasards des sorties littéraires et de mes choix de lectures, mais je viens de lire trois textes qui parlent de l'univers de la boxe.
    Que ce soient des boxeurs américains, pour "Panama Al Brown" d'Eduardo Arroyo et le très réussi "Portrait de l'Amérique en boxeur amoureux" de Élie...
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    Ce sont les hasards des sorties littéraires et de mes choix de lectures, mais je viens de lire trois textes qui parlent de l'univers de la boxe.
    Que ce soient des boxeurs américains, pour "Panama Al Brown" d'Eduardo Arroyo et le très réussi "Portrait de l'Amérique en boxeur amoureux" de Élie Robert-Nicoud.
    Celui-ci nous parle d'un boxeur français : Didier Castino va nous parler de toutes les vies de Gratien Tonna : légende de la boxe et mythe marseillais.
    C’est l’histoire d’un boxeur qui a connu la victoire, l’argent, la gloire.
    D’un père maltais né à Tunis, entraîné à Marseille, il aurait pu conquérir le monde. Il est devenu un homme démuni, un peu voyou, trop généreux , vulnérable malgré sa force brute.
    Ce roman récit est la rencontre, dans le mobil-home où il vit désormais, du champion déchu et d’un écrivain. Le récit d’une journée épique pour approcher, si elle existe, la vérité sur Gratien Tonna.
    Une rencontre comme une sorte d'interview puis un déjeuner à table avec la famille, les amis où l'ancien champion va plus ou moins se dévoiler et raconter sa vie, ses hauts et ses bas.
    Né à Tunis, dans une famille pauvre d’origine maltaise. Gratien Tonna aime se battre dans la rue avant de découvrir la boxe. Il débarque à Marseille en 1967 et sa carrière explose.
    Je ne m'intéresse pas du tout à la boxe mais j'ai été happée par cette histoire.
    Ce texte nous parle très bien de cet univers, d'une époque où la boxe était un sport populaire, où des champions étaient de vrais stars, mais où aussi d'autres faisaient des combats, devenaient vedettes, flambaient, flirtaient avec la délinquance, la prostitution et pouvaient disparaître...
    Ce texte nous parle de ces salles d'entraînement, de l'organisation de combats, de l'espoir de certains jeunes de sortir de leur condition grâce aux poings, au KO...
    Au fil de la rencontre entre cet écrivain, loin du milieu de la boxe et qui décide donc de rencontrer le vieux boxeur déchu et qu'il lui consacrera un texte.
    Nous allons alors suivre cette rencontre et connaître la vie de Gratien.
    Parti des rues tunisiennes, en passant par les salles d'entraînement de Marseille, aux combats de boxe, Gratien vit maintenant sur un terrain dans un mobil home. Il a été une légende, le demeure pour certains mais vit chichement.
    Un roman récit touchant sur le portrait d'un homme et d'une époque et d'un univers.
    "Je monte sur le ring avec l’intention d’en finir au plus vite. Qu’est-ce que vous croyez ? Que c’est un plaisir la boxe ? Que c’est un sport ? Vous n’y êtes pas du tout. Si ça dure, je serai en difficulté. La seule garantie de remporter le combat est d’assommer l’autre le plus rapidement possible. Il est en moi ce coup. C’est ma force. Tout le monde le dit. Je ne sais pas calculer mes chances. Pas appris. Je boxe comme je suis". p11
    #BoxercommeGratien #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Quand la ville tombe » de Didier Castino aux éditions Les Avrils

    Musemania sur Quand la ville tombe de Didier Castino

    Ce livre m’a beaucoup touchée et ce, pour plusieurs occasions. Avoir comme sujet principal le thème du deuil n’est certainement pas une chose facile. Le traiter de manière sensible, de façon cohérente est encore un exercice encore plus périlleux. Pourtant, l’auteur, Didier Castino le fait avec...
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    Ce livre m’a beaucoup touchée et ce, pour plusieurs occasions. Avoir comme sujet principal le thème du deuil n’est certainement pas une chose facile. Le traiter de manière sensible, de façon cohérente est encore un exercice encore plus périlleux. Pourtant, l’auteur, Didier Castino le fait avec beaucoup de pudeurs, de vérités et de franchises.

    Il nous conte d’abord l’histoire d’amour entre Hervé et Blanche. Un amour sincère qui s’est construit très vite entre eux et poursuivi avec la venue de trois enfants. Alors qu’ils pourraient se reposer sur leurs acquis, ce sont deux personnes de conviction qui veulent offrir un monde meilleur à leurs enfants et n’hésiteront pas à bouger pour faire entendre leurs voix. Mais alors que Blanche doit rejoindre Hervé pour manifester contre la guerre, elle perd la vie sur le chemin en étant au mauvais endroit au mauvais moment. Hervé, brisé par cette perte, va pourtant devoir se relever pour ses enfants, pour le souvenir de Blanche.

    Ce livre écrit avec beaucoup de sensibilités, on pourrait croire qu’il est sorti d’une plume féminine. Or, il n’en est rien. A bien des égards, cela sonne tellement vrai, notamment quant à la relation de couple, qu’on ne peut s’empêcher de penser qu’on se trouve dans un témoignage et non, dans une oeuvre de fiction. Rendre si réel un récit n’est pas un résultat que beaucoup d’écrivains peuvent se vanter d’avoir réussi. Pourtant, ici, Didier Castino y parvient avec brio.

    Laissant certains éléments dans le vague, comme cette fameuse guerre sur la point de débuter, le lecteur parvient à y mettre malgré tout une date, un lieu. Très actuel par les faits mais aussi à cause des drames auxquels les héros sont confrontés, cette tragique histoire d’amour touchera les lecteurs au plus profond d’eux-mêmes.

    Malgré un sujet très délicat, celui du deuil, Didier Castino offre un livre poignant, pertinent et somme toute solaire. Même si le but premier n’est pas de pousser à la réflexion le lecteur, ce dernier ne pourra s’en empêcher : sur sa vie, son quotidien, ses drames et sur ce qui fait de lui ce qu’il est.

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    Couverture du livre « Rue Monsieur-le-Prince » de Didier Castino aux éditions Liana Levi

    Madame Tapioca sur Rue Monsieur-le-Prince de Didier Castino

    « Qui ne connaîtra pas Malik Oussekine ne connaîtra pas l'histoire du mouvement étudiant de 86, l'histoire politique des années Mitterrand, ne connaîtra pas l'Histoire de France. C'est aussi simple que cela, voilà ce que je me dis en découvrant l'émotion provoquée par une telle mort. »

    Hiver...
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    « Qui ne connaîtra pas Malik Oussekine ne connaîtra pas l'histoire du mouvement étudiant de 86, l'histoire politique des années Mitterrand, ne connaîtra pas l'Histoire de France. C'est aussi simple que cela, voilà ce que je me dis en découvrant l'émotion provoquée par une telle mort. »

    Hiver 1986. La France est secouée par les révoltes étudiantes contre le projet Devaquet sur la réforme des universités. Dans la nuit du 5 au 6 décembre, Malik Oussekine meurt sous les coups de la police derrière la porte du 20, rue Monsieur-le-Prince, après une course-poursuite. Trente ans plus tard, l'écrivain revient sur ce moment qui représenta sa première prise de conscience politique.

    Moi, en 1986, j’étais au collège dans mon sud-ouest, bien loin de toute cette agitation. Je regardais les infos, passionnément, et je rêvais d’être au moins au lycée pour participer à ce mouvement, pour que ce projet de loi soit retiré. Je ne comprenais sans doute pas tout (quoique) mais je sais que c’est en partie dans ces évènements que sont nées beaucoup de mes convictions. A la mort de Malik Oussekine, je me rappelle de ma colère et d’une profonde tristesse. C’était il y a 32 ans, je m’en souviens comme si c’était hier.

    Dans ce livre, il est aussi question du temps qui passe, qui met à mal nos illusions et nos idéaux de jeunesse….. Naturellement ce questionnement touche la quadra que je suis devenue, celle qui oublie de rêver d’absolu, qui ne crois plus assez à l’utopie et qui préfère sa petite vie pépère.

    En revenant sur la mort de ce jeune homme une nuit de 1986, Didier Castino nous interroge également sur la discrimination, la violence, la haine gratuite. Combien de Malik Oussekine depuis ?

    Entre fiction et documentaire, ce roman restitue l'émotion d'un élan collectif et parle d’une jeunesse devenu déjà presque vieille.

    Un livre d’une grande humanité.

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    Couverture du livre « Après le silence » de Didier Castino aux éditions Liana Levi

    LIRE LIRE sur Après le silence de Didier Castino

    Très beau roman qui rend hommage au monde ouvrier, aux liens père/fils et à la nécessité de trouver son propre chemin en se déculpabilisant de tout sentiment de "trahison" à l'égard de la transmission familiale... Touchant et sensible !

    Très beau roman qui rend hommage au monde ouvrier, aux liens père/fils et à la nécessité de trouver son propre chemin en se déculpabilisant de tout sentiment de "trahison" à l'égard de la transmission familiale... Touchant et sensible !