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Un récit puissant , révoltant, bouleversant, une histoire autobiographique, qui mélange fiction et réalité J'ai ressenti plusieurs émotions au cours de ma lecture, L'auteur rend un émouvant hommage à sa grand mère, Pia portant le surnom de "Mémé". Pia est son premier grand d' amour, une femme qui l'a élevée, une femme avec qui il partage sa chambre, une femme qui est ancrée en lui, une relation forte, fusionnelle, une femme qui le protège de sa mère, lui qui est la prunelle de ses yeux, mère une fille , qui n’hésitera pas user de violence, sans aucun remord de battre sa mère de 80 ans, une femme envoûtée par la folie. David assistera , à 14 ans, au suicide de sa Mémé, qui se jette par la fenêtre. Un mal être qui va le suivre toute sa vie, il ne peut concevoir ce suicide ,lui qu'il lui avait dit, si tu fais un geste, si tu te donnes la mort je te suivrais. Là il se retrouve seul face à lui même, Ce récit pourrait être une sorte d’exécutoire , pour retrouver une vie sans cauchemar. Il décide de partir à la recherche de ses origines, Qui était vraiment Pia, cette italienne élevée , dans L’hôtel de la folie sans le sous ,un bâtiment délabré vétuste, qui décide de quitter l’Italie et qui vient vivre en France , qui devient une femme puissante, avec un patrimoine consistant, Il y a beaucoup de mystère, de non dits, de l'espoir , à la déception,. Qui était son mari? Qui est ce mystérieux Pyrrus qui gravite autour d'elle ? Était ce un mari, un amant qu'il l'entretenait? Une quête difficile, mais malgré les embûches qu'il rencontrera, des fausses adresses, des dates de naissances falsifiées, et bien d'autres mystère, l'auteur ne se décourage pas, Arrivera t-'il à trouver les réponses à ses questions, David est un personne qui dégage une immense empathie, il nous dévoile en toute humilité une partie de sa vie. Il use d'une plume sensible, éprouvante, entraînant une lecture captivante, sans voyeurisme, trop de pudeur en lui. Un récit très documenté , accompagné de photos, à l'appui qui nous permet de mieux comprendre la vie, la psychologie des personnages, de cette famille. Un titre mystérieux mais qui donne une ampleur intense à cette histoire,
S’affranchir des lois et des codes n’est pas sans conséquences sur les descendants.
David Le Bailly sait manipuler l’écriture afin de nous mettre dans l’ambiance de ses émotions. Des phrases souvent très courtes pour donner un certain tempo, puis plus étoffées lorsque son esprit s’envole avec ce qu’il voit, devine ou découvre.
Son narrateur, David est le petit-fils d’une grand-mère adulée mais au final inconnue pour lui jusqu’à la mort de sa propre mère.
L’image s’ouvre sur le suicide, le 7 décembre 1987, de cette mémé, Pia Nerina. David la voit se jeter du balcon de l’appartement dans lequel ils vivaient tous les trois, lui, sa mère et sa grand-mère. Une vie en huit clos, complètement phagocytée et rythmée par la folie et la violence de sa mère. Lorsque celle-ci meurt, trente années plus tard, d’une maladie du foie, il est plongé dans les affres du rangement du lieu. Et c'est là qu’il éprouve le besoin de savoir, une fois pour toute ce qui se cachait derrière la vie de cette grand-mère et la folie de sa fille.
Avant cela et surtout parce qu’il était trop jeune il écrit :
« Nous vivions ensemble, inséparables, et ton passé, parce qu’il n’empiétait pas sur nos sentiments, ne me dérangeait pas. »
Et pourtant la tension que la mère impose, la peur qu’elle génère à chacun de ses retours dans l’appartement est palpable. David n’a que sa grand-mère pour survivre.
« La cuisine est la pièce où nous passons le plus de temps. J’aime connaitre la vie des gens du quartier, et sur eux je te pose toutes sortes de questions. Ou je te regarde sans rien dire, préparer les repas, faire la lessive. Ou je t‘écoute me chanter le petit Papa Noël de Tino Rossi. Ou je chaparde dans ton dos les biscuits que tu as planqués dans le garde-manger. Le temps est infini, si lent qu’il me semble que je serai mort depuis longtemps quand viendra l’âge adulte. »
Parmi ce capharnaüm qu’il doit débarrasser, se trouvent des documents qui révèlent une partie de la vie falsifiée de cette mémé qui était son seul rayon de soleil. Dans chaque recoin ça sent le souffre (sens figuré) et le vomi (sens propre). Faux mariage, fausses dates de naissances, fausses adresses, période blonde et période brune. Comment est-elle passée de napolitaine sans le sou à cette sulfureuse jeune femme? Qui est cet espagnol Pyrrhus ? Qui lui a permis de vivre dans un aussi bel appartement du quartier de l’Etoile ? Et surtout, comment s’en sortir lorsqu’aucune photo ne comporte de date, de lieu ou de circonstances ?
Même s’il ne trouve aucune preuve d’amour, de promesses, de joie dans cet appartement, il va poursuivre ses recherches, avec un acharnement irrépressible, en quête de SA lumière, celle dont il a besoin. La fin du livre n’est pas comme une fin de roman classique, ce pourrait plutôt être la fin d’une étape de vie.
David Le Bailly a bien fait de nous transmettre son autobiographie. Elle fera du bien à beaucoup de lecteurs ayant aussi maille à partir avec le passé, la vie menée par leurs ancêtres. Pour les autres, ça nous montre combien nous sommes chanceux de vivre dans la nôtre, peut-être pas parfaite mais nettement moins terrible que celle de David.
Ma chronique : Ce livre dévoré en deux jours m'a bouleversée. Écrit à coups de poings et de larmes. La plume est sans concession, directe !
C'est un cri d'amour pour une grand-mère adulée au passé trouble. Le petit garçon (l'auteur) a grandi sous son aile protectrice contre la fureur d'une mère violente et déséquilibrée. Nous avons tous besoin de connaître l'histoire de nos parents.
Dans certaines familles les désordres des aînés retombent sur la descendance. Ici c'est terrible !
L'auteur s'entête à reconstituer le passé mystérieux de cette grand-mère tant aimée. Il la tutoie. Qui es-tu Pià Nerina ?
Les poches vides, seule, elle a quitté la Sicile et l'hôtel familial en ruine "l'hôtel de la folie". Un nom prémonitoire !
A travers des photos, des documents, des lettres, il retrace sa vie. Il tente de démêler l'écheveau des faits tissés autour de fausses adresses, de faux mariages. Se prostituait-elle? Qui est ce généreux Espagnol Pyrrhus proche du pouvoir ? Comment a-t-elle obtenu ce grand appartement dans le quartier de l’Étoile et ces tableaux de Marie Laurencin et de Dufy ? Que faisait-elle dans ces hôtels luxueux à Paris, à Cannes ?
Elle a brouillé les pistes.
A cette quête se substitue un huis clos familial infernal entre la mère, la fille et l'enfant.
Peu importe le passé de Pià Nerina, c'était la meilleure des grands-mères. Le petit garçon déborde d'amour pour elle mais il ne saura pas la protéger contre la violence de sa mère.
l'image de la mère est épouvantable, paresseuse, médisante, tyrannique, "un monstre aux allures douces et innocentes"
Formidable roman ( récit autobiographique ) tendre et violent à la fois.chronique :
Le livre s’ouvre sur un drame. Pia Nerina, la grande mère de l'auteur, se jette par la fenêtre.
Ce petit-fils tant attaché à sa grand-mère va essayer de remonter l’histoire de sa vie. Il va chercher à comprendre et tenter de trouver les réponses à ses questions. L’auteur nous raconte l’histoire de Pia, sa naissance et sa jeunesse à Naples, l'Hôtel de la folie de ses parents, son mariage, son divorce, les hommes qui ont traversé sa vie, la naissance de sa fille, sa maman (dont il ignore qui est le père), sa vie dans des hôtels puis dans son appartement proche des Champs-Elysée, son grand amour Pyrrhus……
Tant d’énigmes……démêler le vrai du faux…..
David le Bailly nous raconte également son enfance, sa relation difficile avec sa maman, ses sorties au Prisunic, ses souvenirs avec Pia et tout l’amour qu’il ressent pour elle…..
C’est une très belle déclaration d’amour à sa grand-mère, un livre sur la quête d’identité et les racines.
Un récit intime tout en pudeur et très touchant…..
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