Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
C'est un roman qui ne m'a pas convaincu. Je n'ai pas adhéré au style de l'auteur. L'écriture est certes singulière et originale mais je l'ai aussi trouvé ampoulée et alambiquée. Il faut s'accrocher pour suivre le délire psychédélique qui est raconté.
Le premier tiers du roman raconte la vie en parallèle de Jeanne et Nathan. On apprend à les connaître dans leur vie, leur addiction, leur blessure. Ils apparaissent touchants dans leur vulnérabilité. Jeanne est une actrice pornographique très prolifique qui a fuit une famille bourgeoise. Nathan est un universitaire dépressif qui enseigne sur le cinéma. L'auteur est très cru dans les descriptions sur l'univers des plateaux pornos. C'est long et trop détaillé. Cela n'apporte pas grand chose à part peut-être de décrire la futilité et les travers de leur milieu respectif. L'ambiance est plombante. Il y a tout de même des phrases qui sortent du lot et qui prêtent à réfléchir.
Le deuxième tiers du roman évoque enfin la rencontre des deux personnages dans un centre de désintoxication huppé de la capitale. Jeanne et Nathan rentre le même jour à quelques heures d'intervalle. Le lendemain, la France est confinée suite au virus. Il y a encore pas mal de pages avant que la rencontre se fasse réellement. Et quand elle arrive enfin c'est une grosse déception pour moi. C'est complètement ridicule. Ils tombent amoureux comme un cheveu sur la soupe et vivent une histoire que j'ai trouvé totalement puérile. Je n'ai pas du tout été embarquée. Je n'arrive pas à savoir si c'est l'effet recherché par l'auteur, une sorte de parodie.
Enfin le dernière tiers est une succession d'événements pas du tout crédibles selon moi. Ce qui m'a gêné dans la lecture de ces dernières pages.
Un roman ovni qui m'a sorti de ma zone de confort.
Intéressante et poignante parabole que ce « Roman de Jeanne et Nathan », le premier de Clément Camar-Mercier, publié il y a un an chez Actes Sud et sélectionné par les 68 Premières Fois en cette année 2024. À la fois « récit allégorique » et « courbe géométrique », il illustre avec force l’une et l’autre définition, nous entraînant à sa lecture d’ascension en sommet, de paliers stables en chutes vertigineuses. Pas de ligne droite, en effet, pour ceux qui, à l’image de Jeanne et de Nathan, se trouvent pris au pièges de leurs addictions. Pas de long fleuve tranquille à suivre le cœur serein, mais une escalade incessante vers toujours plus. Plus d’excès, plus de sensations, plus de risques. Dans ces conditions, quelle autre option reste-t-il que la chute pour faire cesser l’infernale ascension ?
Quelle autre option, de même, qu’une franchise sans pudeur, qu’un style à hauteur de violence, qu’une écriture engagée, au souffle rapide, à la frontière de la transe, parfois, pour dire cette vie à la frange, cette vie à la fange ? La plume de Clément Camar-Mercier semble, elle aussi, suivre cette courbe en parabole, montant dans les tours, s’apaisant à mi-parcours, partant en vrille dans une chute finale. Ça gratte un peu et ça dérange, c’est parfois bien trop long, parfois bien trop dur, mais il arrive aussi, à l’entre-deux, dans l’œil de ce cyclone, que l’on croie reconnaître les silhouettes d’un Colin ou d’une Chloé et la voix lointaine d’un Boris Vian clamant « Je voudrais pas crever avant… ». Alors, oui, c’est un texte par lequel il faut se laisser apprivoiser, qui peut montrer les dents quand il ne les fait pas grincer, mais je ne suis pas sans une certaine tendresse pour Jeanne, pour Nathan et pour leur roman.
Difficile de revenir sur cette première lecture dans cette nouvelle édition des 68 Premières Fois pour 2024, tant les sujets évoqués à travers plus de 350 pages sont complexes et pour tout dire m'ont plus d'une fois mis mal à l'aise tant dans les images évoquées que les thèmes choisis, par la violence des faits que la puissance des mots et tournures utilisées.
Un roman à la fois complexe et dont les longueurs m'ont souvent découragées. Une première partie très conséquente où le narrateur nous amène dans le quotidien de Nathan, éternel universitaire thésard et Jeanne actrice de film porno, tous deux avec des parcours et une histoire différente, voire opposés. Leur seul point commun, et pour le coup massif ; l'addiction à toutes les drogues dans des proportions démesurées. Le récit de leur quotidien n'est rythmé que par ce travers et avait, à la base, peu de chances de devenir commun. J'avoue que les très (trop) longues descriptions de leur défonce et des scènes pornographiques violentes de Jeanne ont provoqué chez moi une certaine nausée et un vrai malaise, Etait-il nécessaire de se répandre à ce point dans l'abject et le sordide dans de telles proportions ? Je laisse les lectrices et lecteurs à venir en juger.
Bien sûr ces excès et les proportions démesurées de leur dernier trip d'une violence jamais atteinte vont enfin provoquer la rencontre de ces deux personnages à travers leurs cures de désintoxication dans la même structure que seuls les plus argentés peuvent s'offrir, mais cela aurait pu intervenir beaucoup plus tôt. En tout cas, le lecteur va enfin retrouver un peu plus de calme et d'intérêt et suivre le rapprochement des deux et une certaine rédemption de ces deux êtres. Parenthèse à la fois courte et inespérée puisque Jeanne et Nathan, jusque là détachés de tout et profondément égoïstes, vont recouvrir une certaine humanité et se lancer dans une reconstruction à la fois personnelle et en couple, que l'on pourrait espérer définitive et constructive....
La chute choisie par l'auteur, en tout cas, ne conviendra peut-être pas à tous ses lecteurs mais elle a le mérite de préciser que souvent la rédemption n'est jamais définitive et que le poids du passé reste prédominant. Il y a du style en tout cas et le champ lexical de Clément Camar - Mericer est riche, même s'il aurait gagné, pour moi à être plus fluide. A vous de le découvrir.
Jeanne est actrice pornographique. Nathan est professeur en Université. Tous deux tiennent le coup grace aux drogues. Un jour ils se rencontrent c'est le début d'une autre vie.
Nous suivons dans un premier temps parallèlement la vie de l'un et de l'autre. L'écriture est trash et précise, sans doute fortement documentée : les passages de tournages sont particulièrement éprouvants, ceux sur la drogue tout aussi réalistes. Les deux personnages sont bien décrits, Jeanne un peu plus crédible que Nathan. On sent le dégout d'eux mêmes, la solitude, la vie qui n'a plus de sens, l'emprise de l'autre ou de la société sur soi, l'addiction, ...
Puis tout bascule avec la rencontre et l'espoir qui revient, l'amour, l'envie d'un autre monde, la fuite pour se reconstruire, sur fond de pandémie. Cette seconde partie est plus courte, moins précise, plus rapide aussi.
J'ai vraiment été bluffée par cette écriture, l'hsitoire est dure, éprouvante jusqu'à la fin mais cela faisait bien longtemps qu'un roman ne m'avait pas bousculée comme ça.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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