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Charlotte rencontre Ahmed chez des amis communs, le coup de foudre, mais lui qui est si ponctuel, ne viens pas à leur rendez-vous. Elle inquiète, après plusieurs recherches, elle découvre qu'il est incarcéré.
J'ai beaucoup aimé ce petit livre de 137 pages, que j'ai lu en une après-midi.
D'abord l'autrice plante le décor, le milieu du cinéma, Charlotte réalise des courts-métrages et Ahmed écris des scénarios, donc elle nous explique la difficulté de travailler dans ce contexte, et cela m'as beaucoup intéressée. Sachant que quand l'histoire commence, le COVID n'avait pas fait son entrée, un peu plus vers la fin.
Cela se présente par une belle romance d'amour, je me suis dit ah ça fait longtemps que je n'ai pas lu ce style, c'est sympa d'alterner les genres.
Et après elle parle de l'autre (personnalité) de Ahmed, j'ai trouvé cela passionnant, je ne vous en dirais pas plus pour pas vous gâcher le plaisir de la découverte. Mais c'est une thématique qui m'intrigue également.
Et puis l'incarcération d'Ahmed, l'attente, l'espoir, leur amour et tout leur cheminement.
Je trouve que tous les sujets sont bien amenés, sachant qu'apparemment c'est son histoire. Et c'est son premier livre.
L'écriture est limpide, authentique cela nous pousse à tourner les pages.
J'aurais aimé une fin plus aboutie, mais je respecte toujours le choix de l'autrice, cela serait peut-être une bonne idée de faire une suite.
Mais je suis arrivée à ressentir ce qu'elle a vécue, ses sentiments, ses angoisses, surtout cela m'a rappelé une période de ma vie.
Et à mon humble envie c'est le principal, je me suis vite embarquée dans cette trame, et j'ai passé un agréable moment.
Je remercie Babelio de m'avoir sélectionnée et la maison d'édition Chèvre feuille dorée de me l'avoir envoyée et de le proposer.
Charlotte et Ahmed écrivent des scenarios et réalisent des courts-métrages. Ils s’aiment, mais Ahmed est épisodiquement sujet à des troubles psychiques, à tendance paranoïaque, qui donnent à Charlotte l’impression qu’un autre Ahmed, inconnu et imprévisible, sommeille en son compagnon. Un jour, il disparaît, et Charlotte finit par apprendre son incarcération. Commence pour elle « l’autre peine », celle des proches de personnes emprisonnées. Le confinement sanitaire de 2020 la décide à raconter leur histoire.
C’est donc un récit personnel et un témoignage que nous propose ce livre court, à la lecture fluide et agréable. Dès les premières pages, une tension s’installe, puisque l’on sait que le drame guette, et parce qu’a posteriori, la narratrice s’attache à relater les mille signaux qui l’ont annoncé sans que le couple ne s’en préoccupe sérieusement. Charlotte ignore alors encore bien des aspects de son compagnon et de son passé. Confiante et toute à son bonheur d’aimer, elle choisit de se rassurer quand Ahmed élude la question de ses troubles et ne manifeste que des velléités de consulter. Entre-temps, l’empathie s’est établie entre la jeune femme et le lecteur, qui se retrouve de plain-pied dans son angoisse quand Ahmed disparaît, ressent sa stupeur de le découvrir déjà condamné après une comparution immédiate, et réalise le poids de cette « autre peine » qui accable les proches de condamnés.
Il est plus difficile de partager complètement la colère de l’auteur contre le système judiciaire et pénitentiaire, même si l’on conçoit aisément l’impuissance ressentie face à son implacable lourdeur et à ses aspects déshumanisants, sans même parler des conditions de détention dans des établissements vétustes et surpeuplés. L’on serait plutôt tenté de s’inquiéter de la vraie prise de conscience d’Ahmed de la nécessité d’une prise en charge médicale, a priori l’élément-clé de la réussite de sa future réinsertion, et dont il est – mais ce n’est peut-être qu’un ressenti – finalement peu question. Et, en même temps que plein de respect pour la fidélité de Charlotte, c’est affligé par ce que l’on imagine des souffrances d’un homme dépassé par des troubles qu’il ne sait comment affronter, que l’on quitte cette narration suspendue à l’attente d’une possible remise de peine. Finalement, n’est-ce pas l’insuffisante et souvent inadéquate prise en compte, dans notre société, des personnes souffrant de maladies mentales qui mérite ici aussi notre indignation ?
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