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Connaissez-vous Oum Kalthoum ?
Je vous avoue, moi non plus, mais j'ai appris à la connaître.. et c'est grâce à cette très belle bd de Nadia Hathroubi-Safsaf et Chadia Loueslati. Cette jeune fille paysanne, qui ne faisait pas partie des castes aisées, n'a pas eu accès à l'école comme n'importe quel enfant aujourd’hui. Oum Kalthoum a su, grâce à une mère et un père ouverts et à l'écoute mais aussi et surtout grâce à une très grande force de conviction et une volonté, devenir une femme libre de faire ses propres choix, mais également une Diva aussi connue dans son pays que les pyramides.
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Mon premier reflexe avant de lire cette bd a été d'écouter sa musique pour essayer de mieux comprendre pourquoi cette femme était aussi connue. Puis j'ai lu cette BD... L'introduction commence en 1967, neuf ans avant la mort de la Diva, puis très vite on se retrouve en 1898 le jour de sa naissance. De page en page, on la voit éclore avec cette voix magnifique, mais aussi avec ses choix, ses envies et son désir de vivre. Côté graphisme, c'est Chadia Loueslati qui nous permet de faire connaissance avec cette artiste hors norme. On est loin de "Famille nombreuse" qui l'a fait connaître mais on distingue son travail dès les premières pages, même s'il faut le dire, quelle évolution de style !
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Une très très belle histoire humaine qui nous parle de musique bien entendu, mais avant tout d’émancipation. Lisez, écoutez, laissez-vous envoûter.
« La dame », « L’Astre d’Orient », « La Quatrième pyramide d’Egypte », « la Voix des Arabes ». Tous ces surnoms sont ceux d’une seule et même personne: Oum Kalthoum.
Cette BD retrace simplement mais de manière très instructive le fabuleux destin de celle qui hypnotisait les foules avec sa voix, amenant le public jusqu’à l’extase.
Le récit débute lors de son concert à l’Olympia (la France est le seul pays européen où elle se produisit) et dessine le parcours de la diva qui a marqué l’histoire de la musique égyptienne et du monde arabe. De sa naissance en 1898 dans un milieu pauvre à son statut de star mondiale, en passant par la femme politique proche de Nasser, on découvre plus qu’une chanteuse, une véritable icône, un symbole patriotique.
Chadia Louestali et Nadia Hathroubi-Safsaf font revivre un mythe. Le duo (une est illustratrice, l’autre journaliste et romancière) fonctionne à merveille. On perçoit leur tendresse et leur admiration pour cette femme extraordinaire que l’on peut aussi aborder comme une figure féministe.
Très synthétique, cet album n’apprendra sans doute pas grand chose aux admirateurs de Oum Kalthoum mais pour les autres, c’est une belle entrée en matière, même si rien ne remplace le plaisir d’écouter sa voix.
Oum Kalthoum
Quel est le destin probable d’une petite fille née, en cette fin de 19e siècle, dans une famille pauvre du delta du Nil ? Certainement pas celui de devenir une diva. Ou plutôt la Diva du monde arabe. C’est pourtant ce qui est arrivé à Oum Kalthoum.
Petite, Thouma, son surnom, rêve d’aller au kouttab pour apprendre à lire, écrire et compter. A force de persuasion, elle finit par faire entendre raison à ses parents et c’est le début d’une nouvelle vie. La soif d’apprendre d’Oum dépasse tout. C’est ainsi qu’elle mémorise les sourates que son frère apprend. Sa voix lui permet de les réciter de la plus belle des manières.
Mais Oum n’en reste pas moins une fille. Alors qu’on lui propose de venir réciter le Coran, son père l’oblige à s’habiller en homme. Le succès est immédiat et la propulse au Caire où elle va pouvoir parfaire sa formation.
Avec Oum Kalthoum, Naissance d’une diva, Nadia Hathroubi et Chadia Loueslati nous brossent le portrait d’une femme qui a réussi à incarner l’émancipation des femmes dans le monde arabe. Sa voix exceptionnelle a été le vecteur qu’elle a utilisé pour promouvoir le statut de la femme dans une société hautement patriarcale. Une tâche à laquelle elle s’est attelée, sans jamais faillir et en restant elle-même. Elle a mis sa notoriété au service des autres, en particulier les enfants, ceux qu’elle n’aura pas eus.
Les autrices ont choisi d’accompagner ce récit chronologique de quelques scènes d'un de ses concerts phares qui s'est tenu à l’Olympia en novembre 1967, mais également de tonalités sépia comme pour mieux nous plonger dans l’ambiance de l’époque.
Oum Kalthoum, quel que soit son âge, est magnifique sous le trait de Chadia Loueslati, ce qui ne manque pas de faire ressortir la beauté de son Art. Surtout la façon dont elle a propagé cet Art, pour le plus grand bonheur de celles et ceux qui l’appréciaient. Et pour ceux qui vont la découvrir aujourd’hui.
Un portrait de femme que je découvre grâce à cette bio en bulles.
Nadia Hathroubi-Safsaf nous prend un ticket pour l’Olympia où la foule est impatiente d’entendre cette voix unique, voix que l’on associera à celle d’un Rossignol, d’emblée je suis surprise par le temps de scène rapport au nombre de chanson ! Énorme prouesse !
Puis la diva nous raconte sa vie, son parcours et ses succès avec le poids des traditions et d’une culture égyptienne dont la place de la femme et de ses libertés sont bien établies.
Le dessin de Chadia Loueslati en NB ou en sépia selon les époques, nous plonge à merveille dans les envolées de notes ou encore dans les champs de cotons empreints d’une certaine poésie malgré le dur labeur que l’on imagine.
De sa jeunesse à la scène, Oum grandit et se libère d’un carcan qui fut un bon subterfuge et la clé d’une reconnaissance méritée pour celle qui inondera les sonorités orientales dans le monde occidental.
Le duo d’autrices nous offrent une belle parenthèse sur cette Diva, peut-être trop courte tellement j’aurais voulu en savoir plus !
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