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La Belle Otéro : entre faits avérés et légende .
Parmi celles qu'on appelait à la Belle Epoque « les horizontales, les cocottes, les demi-mondaines, » il en est une dont le nom est resté dans les mémoires : La Belle Otero, celle à laquelle Carmen Posadas consacre son ouvrage.
« La dame de coeurs » dont le corps à « la beauté ensorcelante » et dont les danses « effrénées , sauvages aux déhanchements orientaux » attirèrent à elle de nombreux hommes, parmi lesquels elle sélectionna les têtes couronnées ou les milliardaires qui purent assurer sa célébrité, la couvrir de bijoux somptueux, et lui permettre d'assouvir sa passion du jeu.
LA DAME DE COEURS tente de faire le point sur la réalité de la vie de cette cocotte et sur le mythe qui lui est attaché.
La liste des ouvrages consultés par Carmen Posadas est très longue, les informations découvertes nombreuses.
S'y ajoutent les souvenirs que cette femme « l'une des plus courtisées de la Belle Epoque » a confiés en 1926, à 46 ans à une amie : Mme Valmont avant de se retirer du monde du spectacle, pour que personne ne la voie vieillir, « s'enterrant vivante pour que la légende ne meure pas », souvenirs qu'elle a peut-être embellis et grâce auxquels elle a réglé quelques comptes....
Mais la belle ne mourra qu'en 1965, à Nice !
La particularité de LA DAME DE COEURS est que Carmen Posadas intercale parmi les souvenirs de la première partie de la vie de Caroline Otero des passages où elle imagine les propos que tenait la vieille femme de plus de 90 ans vivant dans le digne anonymat » d'une une modeste chambre meublée aux murs tapissés de photograhies » du temps de sa gloire.
Seule, dans l'attente de la mort, elle s'adresse à son vieux canari surnommé Garibaldi et commente pour lui le cortège de fantômes d'un passé glorieux qui défile dans son esprit et lui tient compagnie. Cet ouvrage dense se présente donc comme un cocktail subtil de biographie conventionnelle et de biographie romancée.
Si l'entrecroisement de faits vérifiés, de suppositions, de fantasmes m'a parfois déroutée, j'ai surtout apprécié les chapitres à intérêt documentaire où Carmen Posadas fait revivre le Paris de la Belle Epoque et le New York de la fin du 19e siècle .
Olivia et Agata sont soeurs. La première a toujours été la plus belle et s'est mariée plusieurs fois avec des hommes aisés. Beauté et richesse lui ont permis de dominer le monde et d'être la plus odieuse des femmes. Puis vient un jour où son mari ruiné l'abandonne. Elle apprend aussi qu'elle est atteinte d'une maladie incurable. Elle sait que certaines personnes, pour des raisons différentes, souhaitent sa mort. Elle n'hésite pas à les convier sur le yacht de son ex-mari pour une virée un peu particulière. Pendant la soirée, chacun est mis à nu par Olivia qui n'hésite pas à dévoiler leurs secrets les plus profonds et dont ils ne sont pas les plus fiers. le lendemain, elles est retrouvée morte. Accident, suicide ou meurtre ? C'est là qu'Agata intervient. Elle n'a rien à voir avec sa soeur : professeur sans richesse et un peu boulotte. Elle se met à enquêter.
La psychologie de chacun des éventuels meurtriers prend une grande place dans ce roman. Assez original aussi la comparaison de la narratrice avec d'autres romans, notamment ceux d'Agata Christie mais aussi avec Rebecca ou le troisième homme.
Une intrigue originale mais j'ignore si c'est l'écriture ou la traduction qui m'ont gênée ; dans tous les cas, je butais parfois sur les phrases et étais obligée de relire...
Un très bon livre de témoignages d’un ramoneur de la famille Romanov. Léonid est hospitalisé dans son pays d’adoption l’Uruguay, il veut avant de partir écrire ses mémoires, celles qui regroupent les années 1912 à 1918. Son arrivée chez la famille royale, puis il les suivra jusqu’à Ekaterinbourg, lieu où ils seront massacrés. Nous croiserons Raspoutine, c’est aussi la révolution russe et la première guerre mondiale. Un très bon livre qui lie l’histoire et le romanesque. J’ai adoré
Petites Infamies commence par la mort du cuisinier Nestor, enfermé dans une chambre froide. C'est le point de départ du roman qui adopte tour à tour les points de vue de ceux qui se trouvaient dans la maison au moment du drame. A peu près tout le monde avait une bonne raison de le vouloir mort. On remonte le fil de la vie de chacun. Les personnages sont hauts en couleur et les rebondissements nombreux, le tout servi par une belle plume. Divertissant.
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