On aime, on vous fait gagner "Jean-Jacques", le premier roman de Carine Hazan !
On aime, on vous fait gagner "Jean-Jacques", le premier roman de Carine Hazan !
La narratrice part rendre visite à sa grand-mère en Australie. Celle-ci l’emmène faire un séjour à la neige. Dans la station de montagne où elle a ses habitudes, Elisabeth retrouve un vieil Allemand cardiaque.
Elle demande à sa petite-fille de l’aide pour penser le crime parfait et se débarrasser de ce nazi. Elle imagine répondre favorablement à sa demande en mariage puis lui révéler sa judéité après la cérémonie juive en espérant provoquer une crise cardiaque.
Elisabeth est juive mais blonde. Son apparence lui sauve la vie à plusieurs occasions. Elle a changé d’identité plusieurs fois et de mari également. Le roman est jalonné d’anecdotes et de récits de son passé. Un peu trop à mon goût, seul bémol en ce qui concerne ma lecture.
Un roman sur les traumas qui peuvent se transmettre sur 3 générations de femmes. Peut-on se venger ou rendre justice soi-même ? Entre thriller et comédie, on sent la scénariste derrière la trame de ce roman inspiré de la vie de sa grand-mère. Un bel hommage.
Je remercie Netgalley et Phébus pour cette lecture
Voilà un autre titre que j'ai remarqué parmi le flot de la marée des publications de ces deux premiers mois de l'année et il est paru chez les Éditions Phébus. Carine Hazan est une réalisatrice et scénariste française, elle est l'autrice de deux romans, dont celui-ci, dernier en date, où elle s'est emparée de l'histoire familiale pour mettre en scène, librement, l'existence de son aïeule, née juive, qui a vécu la Seconde Guerre mondiale et a passé la seconde partie de sa vie en Australie en 1957. On y parle nazis, holocauste, mais aussi vengeance, et relations familiales avec une gravité qui sied à la hauteur des événements, mais également avec une forme d'espièglerie en la personne même de cette grand-mère, improbable figure vengeresse.
L'Australienne et septuagénaire Elisabeth Halpern fut dans une autre vie, sur le lointain territoire européen, Lea Lieberman. le récit, mené par la petite-fille qui vient rejoindre sa grand-mère dans un complexe hôtelier situé dans les Alpes australiennes, partie méridionale de la chaîne de montagnes australienne, débute par Elisabeth qui se remémore la rencontre avec son premier mari, elle en a eu trois. C'est une vie pour le moins rocambolesque, avec plusieurs noms et identités différentes, a échappé de très peu au camp, a eu trois maris, deux filles, et a fini par se reconstruire tant bien que mal à l'autre bout du monde, de son monde est-européen en tout cas. Jusqu'au jour où elle souhaite présenter son nouveau fiancé, Carl Schubert, à sa petite-fille de narratrice, après lui avoir avoué avoir découvert qu'il n'est autre qu'un ancien et particulièrement cruel tortionnaire nazi. Et qu'elle a soigneusement monté un plan afin de se venger de la disparition des siens. de là, l'homme va être séquestré dans sa chambre par les deux femmes, et la vengeance ourdie par la septuagénaire à l'esprit encore totalement vif va tourner à la pantalonnade.
Cette autofiction, appellons-là telle quelle puisqu'il s'agit d'une biographie romancée, se démarque par une portée historique indéniablement passionnante, pas seulement celle du passé juif d'Elisabeth, mais celui de l'officier qui réapparaît soudainement entre deux étranges bestioles typiquement australiennes, ceux qui ont échappé à toute forme de châtiment, et qui, il faut le dire, se sont la couler douce le restant de leur vie. Une biographie sans l'être puisqu'elle acquiert une véritable et cocasse – si tant est que l'on oublie que l'on a affaire à un vieux sénile antisémite et raciste – tournure aventurière : on n'en attendrait pas moins d'une grand-mère qui séquestre un homme à moitié cassé, ligoté à son lit. On ne rit jamais complètement, on ne pleure jamais abondamment, même lorsque le véritable drame surgit d'un coup, d'un seul, au milieu de cette chambre d'hôtel, où l'improbable ne manque pas d'advenir évidemment après qu'un car de Juif a débarqué. L'autrice ne cède pas aux grands sentiments, elle se place davantage du côté du rire et de la légèreté, du côté de ce que sa grand-mère a peut-être fini par devenir dans ce pays down under. Meurtre à coup de crise de foie, il fallait bien l'inventer, comme un pied de nez vengeur aux sorts réservés aux victimes des camps, quelques décennies plus tôt, mortes d'inanition.
Même en faisant sa route jusqu'à la dernière falaise avant la fin du monde, le passé finit toujours par rattraper le présent, il y aura toujours un nazi, un descendant, un nom, pour ranimer un passé dont les cendres se sont dispersées au gré du vent. L'autrice rend honneur à cette aïeule, personnage au courage aussi démesuré que dotée d'une truculence heureuse, qui ont fait d'elle une femme mature et heureuse, finalement. Une humanité retrouvée pour chacun des protagonistes, un sinistre et pitoyable vieil homme, une petite-fille sans vrai métier et un peu indécise, une grand-mère assassine mais facétieuse aux velléités un peu folles, qui la dépassent en tout cas, on en oublierait presque que derrière tout cela, se cache l'impunité d'un homme, et de tellement d'autres individus, qui sont passés entre les mailles du filet. Une grand-mère dont la descendance se voit obligée de payer le prix d'un déracinement, qui a du aller d'identité en identité, refaire sa vie plusieurs fois défaite jusqu'au bout d'un monde, où l'homme a fini, seul au monde, dans sa tanière entouré d'animaux morts, confi dans sa haine de tout ce qui n'est pas lui.
Le scénario est efficace, à travers cette vie racontée, il l'a mise en fiction pour mettre à exécution une vengeance sur ces anciens officiers nazis dont l'acrimonie et le fanatisme sont encore imminemment vivaces. Et si cette vengeance n'est que symbolique et fictive, la vie de la grand-mère, que fut Joanna Noe aujourd'hui décédée, est reconstituée et marquée ici au fer blanc.
Un texte astucieux qui mêle avec dextérité la fiction et l’histoire !
A partir de la vie de sa grand-mère, juive polonaise qui a pu échapper au pire, et qui vit en Australie, Carine Hazan imagine leurs retrouvailles et nous emporte dans un roman étonnant, en compagnie d’une vieille dame indigne qui veut réaliser un crime parfait, en éliminant son fiancé du moment, qui n’est autre qu’un ancien nazi planqué loin de ses racines.
Le récit est habile, il intègre parfaitement la petite histoire et la grande, la fiction et l’autobiographie, évitant l’aridité d’un témoignage.. Et pourtant les faits sont cités, l’Histoire est dite.
Si l’intrigue s’affole et devient carrément loufoque et peu crédible , on y est entraîné avec malice et ça passe fort bien.
Une belle découverte, pour la qualité de l’intrigue et de l’écriture.
240 pages Phébus 16 janvier 2025
#ViesetsurviesdElisabethHalpern #NetGalleyFrance
Les éditions Phébus ont frappé très fort pour cette rentré d’hiver avec cet autre roman surprenant, divertissant qui mêle habilement les genres et les sujets pour en faire une lecture totalement addictive.
On part dans un roman familial, avec une jeune femme, autrice de scénarios de séries, qui rend visite à sa grand-mère en Australie. On poursuit avec un roman historique qui retrace la vie de cette femme âgée, Elisabeth Halpern, juive qui a survécu à la seconde guerre mondiale et à la déportation, qui a eu plusieurs maris avant de s’installer en Australie. Et on se retrouve dans un thriller, en huis clos dans un hôtel en pleine montagne. Je ne vous en dirai pas plus sur l’histoire.
Sachez juste que j’ai lu ce roman d’une traite, que je me suis laissée prendre par l’histoire, d’autant plus qu’elle est librement inspirée de la vie de la grand-mère de Carine Hazan.
J’ai aimé les personnages des 3 femmes de trois générations d’une même famille, j’ai aimé les scènes qui nous replongent dans le quotidien de l’occupation, j’ai aimé le personnage d’Elisabeth Halpern, drôle, amoureuse, intelligente et déterminée.
Un roman divertissant et qui soulève des thèmes historiques lourds, et nous met en situation pour nous poser des questions existentielles.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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