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Un récit-roman sur le métier d'éditeur et plus particulier un beau texte d'hommage à Jean Arc roberts par Capucine Ruat, qui a eu la chance de débuter sa carrière avec lui.
Ce texte nous permet de découvrir le monde de l'édition et du rôle si primordiale de ce métier dans la chaîne du livre. Elle parle très bien des relations entre les auteurs et leurs éditeurs, l'évolution aussi des maisons d'édition au fils des années.
Elle fait aussi le portrait de l'homme qu'était Jean Marc Robert qui a consacré sa vie aux mots, les siens mais surtout aussi ceux des autres et considérer ses textes édités comme ses enfants. Sa façon de travailler(nous sommes dans son bureau et avec lui dans les rues parisiennes), ses amitiés et en particulier, son mentor, Jean Cayrol.
J'ai aussi apprécié la description du travail au quotidien, de la réception de manuscrit, de la relecture, des rendez vous avec les auteurs, de la diffusion...
Un bel hommage à ce métier si méconnu mais si primordial. Même si le monde de l'édition, je suis sûre qu'il y a encore des Jean Marc Robert qui voue leur travail et vie aux mots des autres et qu'il bataille pour les faire découvrir aux lecteurs.
#Léditeur #NetGalleyFrance
« L’éditeur » du titre, c’est Jean-Marc Roberts, qui débuta sa carrière littéraire en tant qu’écrivain à l’âge de dix-huit ans, puis passa de l’autre côté du miroir en rejoignant le Seuil, Mercure de France, Fayard et enfin Stock, où Capucine Ruat fit sa connaissance, alors qu’elle était stagiaire.
Ce livre n’est pas une biographie, ce sont des fragments de la vie de Jean-Marc Roberts, sans logique chronologique, mêlant des retranscriptions d’archives, des souvenirs de Capucine Ruat, des passages d’entretiens qu’il lui avait accordés en 2013, peu avant son décès d’un cancer. J’y ai d’ailleurs découvert la figure de Jean Cayrol, qui fut le mentor de Jean-Marc Roberts.
Celle qui a été longtemps sa collaboratrice et qui, comme lui, est autrice et éditrice, trace avec beaucoup d’admiration et d’affection le portrait d’un homme passionné, investi, charismatique, séducteur. En parallèle, facette qui m’a beaucoup intéressée, elle évoque l’évolution et la transformation de l’industrie du livre sur une quarantaine d’années, avec ses enjeux économiques, sa concentration en grands groupes, l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux …
Mon bémol : une sorte de fil conducteur sur la transformation du manuscrit d’une certaine Maria en ouvrage, dont je n’ai pas compris le but et qui ne m’a pas convaincue.
Malgré ces quelques pages que j’ai moins aimées, ce livre est un bel hommage à Jean-Marc Roberts et à tous les passionnés du milieu littéraire.
"L'éditeur" c'est Jean-Marc Roberts, avec qui Capucine Ruat, romancière et éditrice, a travaillé pendant une quinzaine d'années. Jean-Marc Roberts disparu depuis 2013, emporté par un cancer, avait fondé la célèbre collection "La Bleue". Capucine Ruat fait revivre cet homme au destin flamboyant, depuis sa jeunesse quand il publie son premier roman jusqu'à l'éditeur que tout le monde connait.
A travers des documents, des archives, et surtout ses souvenirs, Capucine Ruat raconte l'édition comme jamais, une entrée dans les coulisses d'une maison d'édition, de ses différents services, de ses différentes trouvailles, de ses différents prix littéraires mais aussi des désillusions et des arrachements. Jean-Marc Roberts revit sous la plume de Capucine : ses amitiés, son mentor Jean Cayrol, ses obsessions, sa mère, ses relations, ses auteurs, ses lectures, son mode de travail.
Des chapitres extrêmement courts comme un kaléidoscope de souvenirs, on se laisse vite surprendre par la rapidité de la lecture et de cet homme incroyable. On apprend énormément sur la face cachée de l'édition mais surtout sur l'esprit Jean-Marc Roberts, un homme attachant, absolument dévoué à son métier, toujours un manuscrit sous le bras.
Une immersion totale dans les plus belles années de Jean-Marc grâce à Capucine Ruat et à sa plume clairvoyante, envoutante et très poétique. Capucine nous livre un homme passionnant et passionné, mais surtout sur les rouages d'un monde féroce, et sans mâcher ses mots (notamment sur les prix littéraires, joués à coup de téléphone et d'amitié).
Un livre qui se lit avec passion, construit avec intelligence, une plongée intime dans la vie d'un homme et dans un monde éditorial difficile, un livre souvenir qui ne peut que plaire aux amoureux des livres. Merci Capucine Ruat d'avoir livré la passion de l'édition, de la littérature et de l'écriture à travers ce fameux et inoubliable "éditeur" !
Capucine Ruat, que je connaissais principalement pour ses romans, évoque la vie de l'éditeurJean-Marc Roberts, grâce à des années de collaboration avec l'homme. Décédé d'un cancer en 2013, il a été, si l'on en croit le récit, le mentor de l'autrice, un soutien inébranlable dans l'univers impitoyable, non pas de Dallas et ses sbires, mais de l'édition et des siens. Jean-Marc Roberts fut également un auteur, l'une de ces figures qui composaient le milieu germanopratin, pas très loin de Bernard Pivot, et toujours avec l'oeil bienveillant de Jean Cayrol.
C‘est le récit d'une personnalité, d'une époque, d'une passion et des années de vies de maisons d'Éditions, en particulier de Stock, là où il a achevé brutalement sa carrière, là où Capucine Ruat a débuté en tant que stagiaire puis en tant qu'éditrice, là où elle a signé son premier titre en tant avec ces épaules-là. L'éditeur, c'est une fusion entre l'homme et la fonction, Jean-Marc Robert, fils d'un Américain, passionné de littérature, des deux côtés du miroir de la littérature, auteur et éditeur. Capucine Ruat retranscrit les années de sa collaboration avec le directeur des Éditions Stock entrecoupées de quelques retours en arrière dans ses premières années dans le monde littéraire, des personnalités qu'il a côtoyées, et Jean Cayrol en premier lieu, poète, et conseiller littéraire chez le Seuil, qui ont pu l'influencer et au sein des autres maisons d'édition. Jean-Marc Roberts est un vrai personnage, sa voix rassurante et enveloppante, un charisme contagieux, réconfortant, l'un de ces hommes qui sait diriger son équipe, sans tomber dans un paternalisme irritant, ou au contraire, dans des rapports de force humiliants. Un de ces meneurs d'hommes qui fait qu'on a plaisir d'aller au travail, qui a construit son équipe comme on construit sa famille, à coups de coup de coeur, à l'instinct.
Quel-le lecteur-rice ne rêverait pas de vivre le quotidien d'une maison d'édition, d'aller fouiner ici et là au service des manuscrits aux côtés du stagiaire des comités de lecture (chez Stock en l'occurrence) ? C'est ce que nous propose de vivre Capucine Ruat, à ses côtés, aux côtés de son mentor, d'assister à ces quelques moments de travail volés au quotidien répétitif, aux lectures de manuscrits, à la préparation des grands événements qui met en ébullition le monde de l'édition – rentrées littéraires, salons, prix littéraires. Je ne cacherais pas que cet aspect-là du récit de Capucine Piat est particulièrement captivant pour les lectrices et lecteurs que nous sommes, pour une fois que l'on nous dévoile les coulisses de l'artisanat éditorial. Des mots qui m'ont rappelé de mieux regarder les couvertures de tous ces livres, du logo des éditions Seuil qui rappellent le lieu où elles logeaient, qui refont les histoires derrière ces logos tellement habitués que nous sommes à les voir que l'on ne pose même plus son regard dessus. Dont, tout justement, l'if, la façade et le portail du Seuil.
Nous, simples lecteurs, connaissons cette passion de la lecture. Nous qui ne sommes ni connus, et n'aspirons pas à l'être, ni auteur, n'occupons pas la même fonction, ni le même rôle dans le monde tumultueux de la littérature, si ce n'est celui de donner notre avis, humblement, sur les lectures qui sont les nôtres. Et c'est cette passion partagée qui rend cette lecture encore plus précieuse, parce que nous ressentons cet enthousiasme face à une lecture qui vous parle, vous remue et laissera quelques traces en vous. Capucine Ruat a l'amour de la littérature contagieux, l'admiration aussi, et si je n'ai pas eu connaissance avant de Jean-Marc Roberts, elle m'a donné l'occasion de faire connaissance avec l'admirateur en littérature qu'il était, qui réussit à transcender sa mort grâce à l'éloquence de ce texte.
On peut également relever en filigranes un état des lieux de l'univers de l'éditions, son évolution depuis la fondation de Seuil et son existence en tant qu'entité propre et indépendante jusqu'aux rassemblements en groupe, des uns qui dévorent les autres, qui va de pair avec l'évolution de la lecture et de l'objet livre, l'actionnariat, l'instalivre ou bookstagram, le booktok, bref la présence d'internet qui a changé notre rapport au livre, la numérisation qui a dématérialisé l'objet, la popularisation même de l'institution de l'édition, ses représentants se veulent plus proche du lecteur, et échangent avec eux occasionnellement, les plus hors-sol de la communauté de lecteurs se posant en calife en place et lieu du grand califat qu'est la maison d'édition.
Ce qui m'a interpellé dans la représentation que Jean-Marc Roberts se faisait de la littérature, c'est cette perception de la littérature qu'ils appellent Littérature Brûlante, ce qu'il a recherché pendant ses dix-sept ans au Seuil, c'est Eric Orsenna, Tahar Ben Jelloun, Lydie Salvaire, Katherine Pancol, Lionel Duroy, Vassilis Alexakis. (...)
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