Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
En cette fin d'années 50, on ne peut pas dire que le contexte politique sur l'île de Cuba soit détendue. Mafia, politique véreuse, révolutionnaires et implication Américaine jouent des coudes au pouvoir.
C'est dans cette ambiance que Lily débarque des États-Unis pour voir son père, petit détective sans envergure de La Havane, accroc aux paris sportifs.
Et justement, le match de baseball du moment se joue le jour même !
Accueillie par José et John, de l'agence de son père, elle va se retrouver impliquée dans une sombre histoire de kidnapping après que son paternel ait fait le pari de trop auprès de la mauvaise personne...
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J'ai commencé cet album en me disant "Aïe, une histoire socialo-politique, non merci..." Et puis après quelques pages tournées, il a bien fallu que je me rende à l'évidence, je m'étais totalement trompée !
Oui, le contexte du lieu et de l'époque se devait d'être établi, et joue beaucoup sur l'ambiance générale de l'album. Mais pour le reste...
On est plus proche du polar mâtiné Tarantino qu'autre chose !
Un ex-agent de la CIA, un homme à tout faire lâche et coureur et une jeune fille au caractère brûlant, voilà un trio assez explosif pour naviguer entre mafia et pouvoir corrompu, crime organisé et trafics véreux, le tout sur fond de révolution et d'explosions en tous genres !
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Les personnages aux traits marqués presque caricaturaux remplissent leurs rôles et ce 1er tome balance l'histoire pied au plancher, la sauce bien relevée par le dessin de Vic Macioci que j'avais déjà aimé sur son travail sur Malala dans Nées Rebelles (éditions Deman)
La Guerre Froide et l'ambiance salsa l'ont visiblement inspirée, couleurs pétantes, grosses américaines et gueules affûtées au bout du pinceau sur ce polar chaleur qui détonne.
Viva la revolucion !
Cuba, 1928
Les Américains se cherchent un paradis ? Ils l'ont trouvé: alors que chez eux la prohibition règne, ici c'est alcool, sourires et base-ball. Au gré de l'agitation politique cubaine, le mariage va être tumultueux, je t'aime moi non plus, va t-en, reviens... Et en 1958, alors que la CIA joue un drôle de jeu, son ex-agent John Botia, devenu détective privé à l'agence Valdès, se voit chargé d'accueillir Lily, la fille de son patron. A l'arrivée du bateau, un attentat éclate...
Le prolifique scénariste Brrémaud nous invite à un périple américano-cubain. Ce premier tome introduit un polar tonitruant sur fond de révolution. A peine le temps de la mise en place du récit que tout s'emballe et nous emmène à vitesse grand V dans les rues de La Havane. Le père de Lily a été enlevé et les ravisseurs demandent une starlette à la manque en échange...
Et ça va tellement vite que j'ai parfois eu du mal à suivre ! La narration graphique est à l'avenant. Vic Macioci réalise un travail très élégant, aux tons plutôt chauds, et elle parvient, avec beaucoup de variété de cadrage, à impulser la dynamique initiée par le récit. Je me suis parfois imposé des stop pour être sûr de bien comprendre mais il faut bien admettre que c'est très agréable à lire.
Havana split est un polar original et attrayant. Je suis curieux de voir où il va nous mener... Et très belle confirmation pour le dessin de Vic Macioci que j'avais découvert dans "Nées rebelles" !
Notre jeune héroïne, Tête de pioche, porte à merveille son surnom comme vous le découvrirez en parcourant cette savoureuse BD qui nous offre une aventure des plus piquantes.
Tête de pioche a reçu une lettre de sa grande sœur qui semble aller par monts et par vaux. Alors hors de question pour elle de rater le passage de sa soeur à la Nouvelle-Orléans où elle devrait participer à un spectacle de claquettes ! Faisant fi de l’interdiction de sa grand-mère, avec laquelle elle vit dans un chalet de haute montagne, la fillette se lance dans un voyage qui se révèlera plus mouvementé qu prévu. Elle pourra heureusement compter sur l’aide des animaux rencontrés au cour de son périple.
Dès le début, j’ai apprécié le caractère haut en couleur de cette fillette que les enfants devraient adorer notamment pour sa malice et son amusante impertinence. Et ce n’est pas sa grand-mère, qu’elle fait tendrement tourner en bourrique, qui vous dira le contraire. On ne s’étend pas outre mesure sur le sujet, mais on ressent tout l’amour unissant l’enfant à son aïeule. On peut néanmoins comprendre l’envie de Tête de pioche de voir sa grande sœur, un électron libre dont elle suit les péripéties à travers ses lettres lues par leur mamie.
En plus de sa personnalité haute en couleur, les enfants devraient apprécier son courage et son sens de la justice, Tête de pioche n’hésitant pas à s’opposer à d’odieux trafiquants d’animaux. Concernée par la cause animale, c’est un point auquel j’ai été sensible. J’ai, en outre, trouvé intéressant que soit introduit ce thème dans une œuvre jeunesse, tout comme j’ai aimé découvrir la manière dont notre héroïne communique avec les animaux dont elle comprend, du moins pour la plupart, le langage. Cela donne beaucoup de pétillant à l’histoire et offre des passages non dénués d’humour.
J’ai également appécié la belle et tendre complicité unissant Tête de pioche aux animaux qu’elle rencontre, tous semblant succomber à son étonnante personnalité.
À cet égard, j’ai beaucoup ri devant la leçon de morale qu’elle donne à un crocodile, et j’ai été attendrie devant sa rencontre avec des loutres. L’humour omniprésent devrait séduire autant les enfants que les adultes, au même titre que le rythme endiablé de cette histoire emplie de dangers, mais aucun que ne saurait affronter une fillette surnommée Tête de pioche ! Si la fin m’a fait sourire, je reconnais que Les bébêtes du Bayou vaut bien plus pour sa pétillante héroïne et le voyage particulièrement savoureux dans lequel elle se lance que la destination.
Drôle, rythmé et enjoué, ce premier tome marque les débuts d’une série que je prendrais grand plaisir à suivre, d’autant que j’ai succombé aux illustrations colorées et vives de Giovanni Rigano qui apportent beaucoup de dynamisme au récit tout en soulignant l’humour qui s’en dégage.
https://lightandsmell.wordpress.com/2023/09/08/tete-de-pioche-tome-1-les-bebetes-du-bayou-de-frederic-brremaud-et-giovanni-rigano/
Dans ce premier volet, Les bébêtes du bayou, de Tête de pioche est une vraie aventure. Entre obstacles, braconniers, animaux à délivrer, animaux pas toujours sympa, moyens de locomotion divers et personnages secondaires surprenants, on navigue de rebondissements en surprises. L’histoire est enlevée, captivante et amusante. On passe un excellent moment de lecture.
Frédéric Brrémaud est un excellent conteur et il le prouve encore une fois dans ce début de saga prometteur. Mais une bande dessinée réussie, c’est aussi un dessin réussi et Giovanni Rigano est un excellent partenaire pour cela.
#tetedepioche #netgalleyfrance
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Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Un véritable puzzle et un incroyable tour de force !