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Un mystérieux trou de trente-cinq centimètres de diamètre et cent sept mètres de profondeur creusé dans la montagne, à l'orée de la forêt, devient du jour au lendemain l'unique préoccupation d'une petite ville, le réceptacle des espérances, des colères et des secrets inavouables. La nouvelle s'est propagée dans la région comme une traînée de poudre. Les mêmes questions sont sur toutes les lèvres. Un enfant est tombé dans un trou. Quel enfant ? Quel trou ? On en parle partout, au bureau, dans les salons de coiffure, dans les bars, dans les maisons. Ceux qui ont la chance de ne pas aller travailler restent cloués à leur téléviseur où sont projetées, sur la chaîne locale (ce sera bientôt sur l'ensemble des chaînes nationales), en continu, les images de ce trou béant, noir, qui semble plonger les âmes jusque dans les entrailles de la Terre. "
En utilisant le prénom d'Alice, Hugo Bernard fait référence à Alice au pays des merveilles dont il est fan. Mais ici, elle ne va pas tomber dans le trou d'une serrure et devenir petite.
Mais où Hugo est-il allé chercher cette idée de trou ? En fait, il est parti d'un souvenir d'enfance où son cousin Jérôme a disparu avant d'être retrouvé des heures plus tard au fond d'un trou.
Ce roman mêle le rythme haletant, plein de suspens et de rebondissements d'un polar léger et le côté fresque humaine au sein du village. Une double référence aux deux seuls auteurs lus par Hugo : Stefen King et Émile Zola!
Le tempo est remarquable, l'humour sarcastique est présent et les chapitres s'enchaînent rapidement. Au début, je me suis demandée si j'allais aimer mais j'ai été tellement vite prise dans cette quête que la question ne se posait plus. Après, j'ai juste dû faire un petit effort pour distinguer les nombreux personnages.
Un polar sur le fil entre burlesque et fantastique. Au premier coup d'œil à la couverture, vous y verrez forcément la référence au roman de Lewis Carroll (Hugo Bernard étant fasciné par Alice au pays des merveilles).
Pourtant, vous n'y trouverez ni lapin pressé, ni chat qui parle ou armée de jeux de cartes… non rien d'autre que des personnes a priori très banales et penchées au bord d'un gouffre.
Car c'est ici précisément que la jeune Alice s'est volatilisée.
Son père était si concentré à observer les singularités de la flore locale, qu'il ne l'a même pas vue y disparaître…
Ne reste plus que le paquet de chips de la gamine à côté du trou béant. Que faut-il comprendre ?
D'ailleurs, qu'est-ce que c'est que ce trou ? Comment la petite est-elle tombée dedans ? Va-t-elle être retrouvée vivante ?
Ça fait beaucoup de questions pour une seule affaire !
Toute la ville semble tendue comme un arc, accrochée aux nouvelles, chacun portant aussi avec lui son propre sentiment de culpabilité (car ils ont des choses à se reprocher !).
Est-ce que ça finit en pirouette ? Peut-être ou peut-être pas !
Ce roman se lit facilement, les chapitres sont courts, l'histoire défile…
Et puis, il y a ce regard de l'auteur que l'on sent, un regard affectueux, un brin moqueur aussi, il semble s'amuser du désarroi de ses personnages et de ce flottement, de cet espèce de doute qui imprègne même le lecteur.
Il faut juste se concentrer un peu sur les portraits des différents protagonistes de l'affaire car il y en a tout de même beaucoup (toute une ville qui tient dans une histoire, ce n'est pas si simple à faire tenir !).
Mi-polar, mi-conte de fées, mi-psycho… Difficile de dire s'il s'agit d'une farce ou d'un drame !
Je vous laisse y réfléchir.
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