Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Manolo le Gitan habite à Porto avec sa femme et son petit fils de huit ans (Manolito, dont le père n’est jamais revenu d’un voyage quelques années auparavant …) En allant à l’aube se soulager dans la nature, il a trouvé le corps décapité d’une homme portant un tee-shirt à l’inscription « Stones of Portugal » …
Firmino, un jeune étudiant (en littérature portugaise des années cinquante) qui travaille en tant qu’envoyé spécial pour un journal de Lisbonne va devoir accepter cette enquête et se rendre à Porto (où il séjournera dans la pension de famille de Dona Rosa) dans le seul but d’interviewer Manolo le Gitan … La tête du mort sera finalement retrouvée dans le fleuve Douro … Et cette tête appartenait à un dénommé Damasceno Monteiro (vingt-huit ans) un jeune garçon de course.
Une étrange affaire qui va mener Firmino beaucoup plus loin qu’il n’aurait pu l’imaginer, en compagnie du – on ne peut plus atypique – « avocat des démunis » : Don Fernando Diogo Maria de Jesus de Mello de Sequeira (« Loton » – pour les intimes – et on comprend aisément pourquoi !) Et ils ne sont pas au bout de leur surprise ! …
Antonio Tabucchi (1943-2012) s’est inspiré librement d’un fait divers portugais, concernant la mort de Carlos Rosa, le 7 mai 1996. Contrairement à ce que l’on pourrait légitimement supposer, l’auteur (qui a vécu au Portugal) était italien. Son style d’ailleurs me ramène vers un autre écrivain – bien en vie, lui – que j’aime beaucoup : Valerio Varesi …
Une très agréable lecture donc !
En périphérie de Porto, alors qu'il sort de sa caravane, Manolo le Gitan, dit El Rey, découvre le corps d'un homme décapité. Mais pas de trace de tête ! Qui est donc celui qui a perdu sa tête ?
C'est à Firmino, jeune journaliste, employé au journal grand public qu'est l'Acontecimento, qu'il convient de couvrir l'affaire à son grand dam. Lui lisboète pur sang va devoir aller à Porto, ville qui a spécialité culinaire, les tripes... Beurk!!
Le voici donc à Porto,il loge à la pension de Dona Rosa qui lui sera d'une grande aide. Et c'est avec l'avocat Don Fernando dit Loton qu'il va enquêter sur cette affaire.
L'auteur s'est inspiré d'un fait réel et a partiellement réussi à m'embarquer dans son histoire. L'enquête sert d'amorce et laisse peu à peu l'espace aux personnages.
J'ai apprécié cette relation entre ce jeune journaliste, curieux et cet avocat, puits de science et de littérature, défenseur du plus pauvre. Relation qui avec le temps ça évoluer en une certaine complicité.
L'auteur fait un parallèle entre la place donnée aux gitans et celle donnée aux policiers. Les gitans ont vu leur monde se rétrécir au point d'être devenus des indésirables à qui on laisse peu de place si ce n'est auprès des décharges publiques. Et les policiers, au sortir d'une dictature, ont su profiter de leur position.
Si j'ai apprécié les 3/4 du livre avec notamment la balade dans cette très belle ville de Porto, la fin m'a quelque peu déçue, j'attendais quelque chose de plus "coup de point", là ce n'est que bof bof.
https://quandsylit.over-blog.com/2025/01/la-tete-perdue-de-damasceno-monteiro-antonio-tabucchi.html
" Mais on peut avoir des convictions et les défendre sans être pour autant un fanatique, non ?"
Pereira, est obsédé par la mort. S’il croit au salut de l’âme, il se demande s’il sera alors débarrassé de son corps, qui le gêne tant. Pereira, vit dans le passé, solitaire, il continue de discuter avec sa femme décédée, et semble coupé du monde réel. Pourtant, Pereira les voit ces hommes arrêtés violemment par la police, mais bien que journaliste, il se réfugie dans ses traductions, en se répétant que le journal pour lequel il travaille ne s’occupe pas de politique. Cependant, interpellé par un mémoire sur la mort, il va rencontrer son jeune auteur et le payer pour des nécrologies anticipées. Les articles du jeune homme sont subversifs et inutilisables, mais Pereira persiste à le contacter, une étincelle est-elle en train de s’allumer en lui ?
Adaptation du roman d’Antonio Tabucchi (que je n’ai pas lu, mais que j’ai désormais très envie de découvrir), cette BD nous plonge au Portugal sous la dictature de Salazar, juste avant la Seconde Guerre mondiale. Pereira est un personnage qui pourrait sembler insignifiant au départ, nostalgique, et autocentré, il paraît être le genre d’homme qui se contentera de baisser le regard face aux injustices. Mais quelques rencontres vont peu à peu le métamorphoser, Pereira quitte sa bulle et pose un nouveau regard sur ce qui l’entoure. Nous sommes embarqués avec ce « monsieur tout le monde », nous partageons ses désillusions, ses angoisses, et ses prises de risques, jusqu’au dénouement qui est magistral. La dernière page, avec sa mise en image sobre et l’intensité de son texte, m’a donné des frissons.
Une histoire plus que jamais nécessaire !
Alors lecteur, ne sois pas passif, ne laisse pas le fascisme gagner, lis Pereira Prétend et résiste !
léger, agréable à lire, c'est un recueil de nouvelles d'écrivain voyageur sur l'île de Faial et les baleines. Déjà un titre au nom primesautier qui interpelle. l'auteur qui avait entrepris un voyage sur les traces des derniers harponneurs et pêcheurs de baleine, nous en apprend beaucoup sur celles-ci.
Mais il est un peu trop court à mon goût!
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !