"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le début de ce roman m'a décontenancée dans le sens où l'on plonge directement dans la vie estudiantine de Nicholas Jenkins. Nous connaissons à peine son nom. Il nous est indiqué que la trame se déroule en 1921 et nous supposons que l'histoire se déroule, Jenkins étant bien né, d'abord à Eton puis à Oxford. La première centaine de pages est consacré principalement à ses deux amis, Stringham et Templer. Ceux-ci sont très différents l'un par rapport à l'autre mais également par rapport au narrateur, Jenkins. Ils sont tous deux issus de grandes familles bourgeoises que Jenkins a l'occasion de découvrir lors de séjours chez eux. Puis Jenkins part en France, en Touraine, pour perfectionner son français au sein d'une pension. Et c'est à ce moment là que l'histoire a véritablement démarré pour moi. Il y rencontre d'autres pensionnaires hauts en couleurs et retrouve même l'un de ses anciens camarades du lycée. Les personnages sont décrits avec humour, c'est plein de charme et l'on sourit souvent. Stringham et Templer prennent chacun des chemins séparés alors que Jenkins poursuit ses études universitaires sans avoir d'idée très précise sur son avenir. Il participe à la vie universitaire et en apprend ainsi un peu plus sur la vie.
Ce livre est avant tout un roman d'apprentissage, un roman sur l'amitié, sur les premiers émois, qui nous dresse un portrait de la jeunesse dorée britannique du début du XXième siècle. Anthony Powell a un vrai talent d'écriture et je ne doute pas qu'il se déploie pleinement dans les onze autres volumes.
La chronique complète sur le blog : https://riennesopposealalecture.blogspot.com/2019/12/une-question-deducation-anthony-powell.html
Anthony Powell possède une magnifique écriture, très élégante, so british. Chaque phrase est ciselée de façon exquise. Il a un talent incomparable pour croquer des portraits, et raconter le quotidien de son héros avec un humour parfois doux-amer. "Une question d'éducation" est un roman qui se déguste avec lenteur et bonheur.
C'est le premier volume d'une saga littéraire qui en compte douze, saga qui porte le titre prometteur de "La ronde de la musique du temps".
Impossible de ne pas penser à Marcel Proust quand on lit Powell.
Merci aux Éditions Christian Bourgois de m'avoir permis de découvrir cette merveille de la littérature.
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Le quatrième de couverture :
Nicholas Jenkins est un jeune étudiant anglais. Avec un humour doux-amer, il observe la société de son temps. Narrateur silencieux et effacé, il s’invite dans les maisons de ses amis et dans les clubs étudiants ; là, il dessine le portrait d’une maîtresse de maison éblouissante, d’un marin mondain, d’un oncle égocentrique. À travers les brumes londoniennes et les effluves de thé, tout en subtilité, l’écheveau des relations humaines se dévide, et le héros commence son apprentissage.
Une question d’éducation est le premier tome de l’œuvre majeure d’Anthony Powell, La Ronde de la musique du temps. En douze tomes, cette grande fresque embrasse la société anglaise de 1914 à 1970, avec ses grandeurs et ses illusions
Anthony Powell est le Proust anglais. "Une question d'éducation" est le premier tome d'une série de 12 romans qui évoquent le temps qui passe. L'action se situe entre 1914 et 1970. Les personnages, sensibles ou arrivistes, évoluent dans la haute bourgeoisie et les milieux artistiques. Si vous appréciez l'écriture au style soigné cette saga est pour vous !
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