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Qui n'a jamais vu ou lu un de ces contes ? Tout le monde a certainement regardé le film disney "Aladin" ou "ali baba" (le film avec Fernandel) ou encore sindbad le marin avec le terrifiant cyclope qui a marqué mon enfance ! Qu'en est-il de la littérature où ces histoires ont été tirées ? Ben ... ça n'a rien à voir !!! Désolée de vous décevoir mais la princesse jasmine dans aladin s'appelle en réalité la princesse Badroulboudour ! L'histoire est aussi complètement différente !! Pas de méchant Jafar à l'horizon ! L'histoire ne se situe pas à Bagdad mais en Chine ! Enfin je prends l'exemple d'aladin mais toutes les histoires sont pareilles ... Aucune ne correspond à ce qu'en ont fait les réalisateurs et conteurs contemporains ! C'est hyper intéressant de découvrir les textes originaux qui nous ont amené toute cette culture ... Et surtout de savoir qu'en fait toutes ces petites histoires ne sont qu'une seule et même Histoire : Celle de Shéhérazade qui les raconte pour sauver sa peau pendant mille et une nuits !
Je vous conseille fortement de lire ce livre ... si ce n'est pas déjà fait !
Sans retour de Tom Clearlake, Moonlight, 2021
Ma 3ème incursion chez cet auteur de polars et de thrillers qui aime pousser l’intensité à son maximum pour captiver et piéger ses lecteurs-trices.
Un récit polyphonique entre enquête policière, catastrophe climatique, drame familial, récit de survie et plus encore mais je peux difficilement en dire plus sans trop divulgâcher.
Lors d’un séjour à la montagne, Les Gardner reçoivent des amis et des associés du chef de famille dans un lodge luxueux, au cœur des Rocheuses. Une tempête de neige se lève, bloque tous les accès et rend les réseaux hors-service. Ils se retrouvent coupés du monde et, bientôt, à cours de vivres.
Quand le blizzard cesse, dix-huit jours ont passé. Les occupants du lodge sont secourus et placés en observation. Cinq d’entre eux sont portés disparus. Les survivants sont extrêmement amaigris et en état de choc. Ils ne parleront pas, gardant le secret sur leur survie.
Le policier chargé de l’enquête de routine a été choisi pour ne pas faire de vagues car John Gardner est un dirigeant d’un groupe de sociétés très influent, qui pense que tout est sous contrôle et va le rester. Mais voilà, cet agent est méticuleux, obstiné et enclin à repérer les failles dans les dépositions qu’il recueille.
Une narration avec des récits enchâssés et une belle montée en puissance.
Des personnages auxquels je n’ai pas réussi à m’attacher mais un suspense bien mené qui empêche de poser ce roman.
Glauque, d’un réalisme percutant, efficace.
Un dénouement de conte philosophique à la fois déstabilisant et rédempteur.
#Sansretour #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
Dans les derniers jours de la seconde guerre mondiale, une jeune Berlinoise d’une trentaine d’année, ancienne employée d’une maison d’édition, subit bombardements sur bombardements, cachée dans une cave sous son immeuble en compagnie de compatriotes aussi terrorisés qu’elle-même. Ce sont les ultimes combats. Hitler s’est suicidé dans son bunker. L’armée rouge s’est emparée de la ville. La jeune femme passe son temps entre cet abri et l’appartement d’une veuve qui l’a recueillie, vu que le sien, au dernier étage, a le toit percé et les carreaux brisés. Il n’y a plus grand- chose à manger et ni eau, ni gaz, ni électricité dans les appartements. Il faut aller chercher de l’eau à une pompe, dans une cour, trimballer les seaux et faire d’interminables queues devant les dernières boutiques pour quelques pauvres denrées comme du gruau d’orge, des pois, des flocons d’avoine ou de la margarine. Les Berlinois manquent de tout. Ils survivent misérablement, dans la peur, le froid, la saleté et la faim. La mort rôde partout. La ville n’est plus qu’un champ de ruines. On enterre les cadavres n’importe où et n’importe comment. Et tout s’aggrave encore avec l’arrivée effective des soldats russes qui veulent boire le maximum de schnaps, se livrer au pillage et abuser sexuellement de toutes les femmes allemandes qu’ils peuvent trouver. La malheureuse sera extraite de la cave où elle avait trouvé refuge. Personne ne lui viendra en aide. La porte blindée se refermera derrière elle. Et trois Russes la violeront dans l’escalier d’accès…
« Une femme à Berlin » est un témoignage glaçant, basé sur un journal intime rédigé entre le 20 avril et le 22 juin 1945. Son auteure a tenu à rester anonyme et il n’a été publié qu’après son décès.. Son récit très bien écrit et particulièrement émouvant garde une certaine distance vis-à-vis de toutes les horreurs qu’elle raconte. Malgré tout ce qu’elle doit subir, elle garde une grande dignité. Elle note tout sans doute pour exorciser le mal. C’est une sorte de thérapie qui va l’empêcher de sombrer dans la folie et l’empêcher d’en arriver au suicide comme ce fut le cas de nombre de ses consœurs. Le livre ne contient pas la moindre trace de haine. Même ses pires agresseurs sont présentés pour ce qu’ils sont, de pauvres moujiks bruts de décoffrage, éloignés de leurs familles depuis des mois. Etant la seule personne de l’immeuble à parler un peu de russe, elle servira d’interprète et de fusible et sauvera même la vie d’une autre femme. Elle saura aussi finir par « choisir » ses « partenaires » en accueillant des gradés un peu plus humains pour se prémunir de la soldatesque éméchée. Le lecteur découvrira avec surprise beaucoup de choses étonnante sur cette période dramatique assez courte (environ deux mois) et en particulier la vitesse avec laquelle les Berlinois ont commencé à remonter la pente grâce à un travail acharné de déblayage et de remise en état des principaux services. Un document exceptionnel. Du vécu, et sans pathos…
Une femme raconte leur quotidien, lourd, en la capitale, après la guerre. Nous parlons beaucoup de ce que les pays envahis ont subi, mais beaucoup moins de ce que les pays perdants ont subi.
En temps de guerre, ce sont toujours les femmes qui paient les conséquences du conflit. Ici, dans ce livre, nous pouvons constater que c'est encore une fois le cas. Un journal, difficile à lire en tant que femme, sur le quotidien de ces Berlinoises qui ont vécu la suite de la guerre, avec les soldats victorieux qui pensaient pouvoir se servir à leur aise.
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