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Il m’intriguait, ce couple d’adolescents dansant sur la couverture. Quelques bons avis, une recommandation de la libraire préférée, et hop.
Je me suis plongée avec délice dans la vie de la famille du Docteur Greenspan. Une vie confortable en banlieue de Boston, une fille aînée Maya qui commence son premier job, un fils Gideon qui commence ses études de médecine.
J’ai adoré la scène d’ouverture du roman : le couple reçoit des amis et Deb Greenspan propose un jeu : tirer au hasard votre prénom et votre vie. Les hôtes se retrouvent ainsi, le temps d’une soirée, faisant partie de la classe aisée, moyenne ou pauvre. Et certains ne l’apprécient pas. Et puis vient le coup de téléphone fatal qui met un arrêt brutal à la soirée.
J’ai aimé suivre chaque membre de la famille un à un, découvrir leur passé et comment ils en était arrivé à la situation initiale. Mais le roman avance dans le temps également, et j’ai aimé voir les situations évoluer.
Car le fameux coup de téléphone va faire basculer la famille de la classe aisée à une incertitude amoureuse, financière et professionnelle.
Jusqu’à Gideon qui se laissera porter vers l’extrême.
J’ai aimé ce que l’auteur décrit de son pays : l’appât du gain pour assurer à sa famille une vie plus que confortable (le père) ; la crise de la cinquantaine qui offre l’opportunité de l’homosexualité (la mère) : les beaux parleurs qui ne font rien de leur vie (la fille) ; le rejet du père qui pousse à se mettre en danger (le fils).
Dans ce jeu des 7 familles, j’ai oublié la grand-mère veuve qui se détache des contraintes financières mais tient à son confort.
J’ai aimé l’humour saupoudré ici et là : Maya travaille dans une maison d’édition qui a publié le best-seller « Enfoncez-les tous », ce qui donne lieu à de cocasses situations.
Mais j’ai été frappée de constater que la vie de bien des personnages tournaient autour de la collecte de fonds, même pour l’école publique. La vie de Deb est centré autour de cet impératif.
Une lecture qui m’a embarqué dans cette famille pas si dysfonctionnelle.
L’image que je retiendrai :
Celle de la quantité de nourritures préparée pour chaque fête juive pour les repas.
https://alexmotamots.fr/hope-andrew-ridker/
Au décès de Francine, Arthur, son époux, voit ses enfants, Ethan et Maggie, quitter Saint-Louis pour New-York.
Centré sur lui-même, il laisse passer les mois sans prendre de leurs nouvelles.
Quand Ethan et Maggie reçoivent une lettre d’Arthur les invitant à passer le week-end dans la maison familiale, ils décident de pardonner à leur père son égoïsme et acceptent l’invitation.
A lire chez ses parents.
Quand Arthur Alter, décide de réunir ses deux enfants dont il s'est éloigné depuis la mort de leur mère, deux ans auparavant, il joue son dernier atout pour conserver la maison familiale et son train de vie. Mais leur réunion idéaliste ne réveillera t-elle pas d'obscures ressentiments ?
Avec ce roman, l'auteur déconstruit la famille parfaite avec une intelligence et une rudesse que l'on ne peut que souligner. Dans une alternance passé-présent, on découvre des couches de souvenirs, d'événements qui nous rapprochent de l'histoire ou du caractère des personnages. C'est lent, laborieux, distant et nécessaire.
On se laisse glisser dans ce récit virulent où les passions familiales s'appellent et se répondent, non sans amour-haine et une ombre de causticité. On s'attaque aux modèles de la société américaine et ses contradictions, avec une forme d'humour et de férocité.
L'écriture mêle habilement secrets et pudeurs, aux révélations et confrontations. On écorche les codes, on gratte les vernis pour se confronter à l'opacité humaine. On assiste à des dialogues sourds ou fielleux.
On est prisonnier de l'énergie de ce roman qui dessine un portrait grossier des personnages. Les interactions sont faussées par les ambitions non révélées. Le déroulement de la chronologie familiale reste l'essence même du roman. La psychologie d'Arthur, Maggie et Ethan se cristallisent au fil des pages en réponse à la souffrance et au vide de "l'absente" Francine. Avec les héros de ce roman, on ne se fait pas de cadeaux, quand on veut bien regarder la vérité en face.
L'auteur porte une réflexion volontaire et pose ici les limites au consumérisme et à l'individualité dans un déballage familial qui n'est finalement qu'un prétexte...
Quatrième de couverture:
Les Alter forment une famille presque comme les autres: névrosée, aimante, empêtrée dans ses contradictions. Arthur, Francine et leurs enfants- Ethan et Maggie - sont les héros de cette saga qui élève la comédie au rang d'art. Sous les coups de griffes, le roman interroge la notion de bien à notre époque, et prend le pouls de la nature humaine: qu'est-ce qui fait une vie? Quand peut-on dire qu'on a réussi la sienne? Comment survivre aux désillusions, au couple, à la mort d'une mère adorée, aux repas qui s'éternisent ou à une bar-mitsva?
Mon avis:
Un ouvrage surprenant...
Une histoire qui peine à débuter, certains passages mériteraient peut-être d'être raccourcis afin de rendre au texte sa dynamique, un portrait de famille désormais classique entre le père raté, le fils inadapté socialement, la fille altermondialiste et la mère, seule véritable altruiste de cette famille mais disparue... Et puis, au fil des pages, un attachement certain qui émerge pour ces quatre-là, conscients de leurs failles, voire même de l'empathie y compris pour les plus désagréables d'entre eux.
C'est finalement avec nostalgie que l'on referme ce livre qui ne laissera personne indifférent.
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